Le discours officiel russe cherche à assimiler la victoire contre le nazisme en 1945 à la guerre actuelle en Ukraine, présentée comme une sorte de prolongement de la Seconde Guerre mondiale.
Dans la rhétorique djihadiste, les attentats commis contre des civils sont présentés comme relevant d’une vengeance légitime. En cela, les terroristes se réclament d’une pratique très ancienne.
Le poutinisme repose sur la thanatopolitique – de thanatos, la mort – qui proclame que la vie des citoyens n’a de sens que si elle est vécue, et sacrifiée, dans « l’intérêt de la Russie ».
Anna Colin-Lebedev, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Au moins 75 000 soldats russes sont morts en deux ans de guerre en Ukraine. Les familles des combattants mobilisés peinent à faire entendre leur inquiétude dans l’espace public.
Maxime Audinet, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Porte-voix du Kremlin, RT et Sputnik, interdits en Europe depuis l’invasion à grande échelle de l’Ukraine, tentent de continuer d’émettre vers l’Occident et développent leur présence en Afrique.
La réaction des extrêmes droites européennes et américaine à l’entretien Carlson-Poutine a mis en lumière les divergences existant entre cette mouvance et le Kremlin plus que leurs points d’accord.
Selon le président russe, candidat à sa propre succession et certain d’être réélu en mars prochain, son pays va bien et aucun changement majeur ne doit être mis en œuvre.
Les élèves de l’équivalent russe de la 1ᵉ et de la terminale étudieront désormais l’histoire des XXᵉ et XXIᵉ siècles dans un manuel qui pourrait avoir été rédigé par Vladimir Poutine en personne.
Les médias traditionnels comme les réseaux sociaux sont les théâtres d’affrontements verbaux dont la violence reflète celle des vrais champs de bataille.
Depuis plusieurs années, le Hamas est accusé de prendre en otage sa population. Cette stratégie est à analyser en parallèle avec les précédents d’Al-Qaida.
Michel Roche, Université du Québec à Chicoutimi (UQAC)
Le régime de Vladimir Poutine est autoritaire, conservateur et réactionnaire. Mais il ne peut être qualifié de fascisme, une idéologie qui se veut révolutionnaire et totalitaire.
Le Kremlin affirme que la quasi-totalité de la population soutient pleinement son action en Ukraine. Une assertion qu’il convient de sérieusement nuancer.
Pour mieux comprendre ce qui motive la méfiance envers les médias, il faut regarder du côté de l’affiliation partisane des citoyens, et de la manière dont les convictions idéologiques l’influencent.
En diffusant les images brutales de son opération du 7 octobre, le Hamas se rapproche du modus operandi de communication de l’État islamique. Il a bien compris leur pouvoir comme arme de guerre.
Quelque 150 chaînes Telegram, très suivies en Russie, racontent au quotidien la guerre en Ukraine, avec un point de vue très nationaliste… parfois trop pour le Kremlin lui-même.
TikTok est sur la sellette dans de nombreux pays occidentaux du fait des risques de sécurité liés à son utilisation. Mais la vraie menace est peut-être dans les contenus qui y sont diffusés…
Analyste en géopolitique, membre associé au Laboratoire de Recherche IAE Paris - Sorbonne Business School, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chaire « normes et risques », IAE Paris – Sorbonne Business School
Assistant Professor, Educational Technology, Chair in Educational Leadership in the Innovative Pedagogical Practices in Digital Contexts - National Bank, Université Laval
Responsable du Département International Relations and Diplomacy, Schiller International University - Enseignante en relations internationales, Sciences Po