Face à la perte de crédibilité de la parole, incarner une argumentation par le corps et l’affect devient un recours privilégié pour le personnel politique.
Les cas Dupont-Moretti et Philippe éclairent les tensions qui fragilisent la Cour de Justice de la République, censée arbitrer quant à la responsabilité des ministres dans des affaires publiques.
À l'approche des élections législatives, les états-majors s’organisent. C’est dans ce cadre que ressurgit la question du statut d’Edouard Philippe, ancien premier ministre à l’insolente popularité.
En ce début avril 2021, l’horizon communicationnel est double pour le pouvoir : l’acceptabilité des mesures contraignantes qui persistent et la bataille de crédibilité politique qui éclot.
Pourquoi tant d’émotions au sujet de ce remaniement et pourquoi avoir changé de Premier ministre ? La stratégie d’Emmanuel Macron en trois interprétations.
Cent ans après « Le Savant et le politique » de Max Weber, il convient de s’interroger notre rapport à la science et au savoir et, plus profondément, sur leur statut dans nos sociétés.
Les études permettent de dégager certains grands principes, comme confronter l’individu à sa propre image ou encore lui donner du temps pour qu’il réfléchisse aux conséquences de ses décisions.
Le projet du gouvernement vise à allier universalité de régimes et prise en compte de la pénibilité. Deux notions qui semblent pourtant a priori inconciliables.
La mise en place de l’âge pivot à 64 ans appellerait notamment un renfort des dispositifs en faveur des chômeurs proches de la retraite, aujourd’hui insuffisants.
Elodie Béthoux, École Normale Supérieure Paris-Saclay – Université Paris-Saclay and Camille Dupuy, Université de Rouen Normandie
Derrière le débat de la « clause du grand-père », c’est bien la différence dans les conditions de travail et d’emploi pour des salariés exerçant la même tâche dans la même entreprise.
Remodeler les règles de fonctionnement de la Vᵉ République, quoi de plus tentant pour un président qui voulait redonner sa stature au nouveau locataire de l’Élysée ?
La question sociale n’est pas évacuée comme le sous-entend le discours du « ni gauche ni droite ». Or c’est bien elle qui a toujours structuré le clivage gauche-droite.
Face aux tenants de l’universalisme, qui misent sur l’accueil d’étudiants étrangers pour diffuser les valeurs de la France, le gouvernement prône une approche economico-managériale, a priori porteuse.
Quelques enseignements tirés d’une expérience de sociologue ayant travaillé sur des formes de violences sociales et politiques et sur les stratégies sécuritaires déployées par les pouvoirs publics.
Lama Kabbanji, Institut de recherche pour le développement (IRD) and Sorana Toma, ENSAE ParisTech
Les mesures actuelles promues par le gouvernement s’inscrivent dans le prolongement d’une politique sélective de l’immigration mise en place en France depuis 2003.
Professeur du Cnam, titulaire de la chaire Droit du travail et droits de la personne, Lise/Cnam/Cnrs, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)