Même si des voix discordantes se font entendre en son sein, et même si elle aurait pu en faire encore plus, l’UE dans son ensemble a réagi à l’attaque russe avec une fermeté inattendue.
L’Ukraine est volontiers présentée par la Russie comme un pays totalement corrompu. Une vision très partielle qui ne tient pas compte des nombreux efforts accomplis par Kiev ces dernières années.
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont annoncé leur intention de quitter la Cedeao. Cela pourrait être le signe d'une crise plus profonde dans la région du Sahel.
La Russie veut bloquer les exportations ukrainiennes en mer Noire, tandis les Houthis tentent d’empêcher le passage des navires en mer Rouge. Les mers redeviennent un espace de conflictualité majeur.
Cent ans après sa disparition, Lénine est encore très présent dans la toponymie et l’imaginaire en Russie, mais le pouvoir actuel tient sur son œuvre un discours plutôt sévère.
La Cour internationale de justice élargit de plus en plus son mandat, palliant au dysfonctionnement du Conseil de sécurité, qui devrait être le principal garant du maintien de la paix dans le monde.
Selon le président russe, candidat à sa propre succession et certain d’être réélu en mars prochain, son pays va bien et aucun changement majeur ne doit être mis en œuvre.
Les élèves de l’équivalent russe de la 1ᵉ et de la terminale étudieront désormais l’histoire des XXᵉ et XXIᵉ siècles dans un manuel qui pourrait avoir été rédigé par Vladimir Poutine en personne.
Les médias traditionnels comme les réseaux sociaux sont les théâtres d’affrontements verbaux dont la violence reflète celle des vrais champs de bataille.
L’attention mondiale s'est reportée de l’Ukraine à Gaza. La Russie en bénéficie largement, d'autant qu'elle cherche à apparaître comme un faiseur de paix au Proche-Orient.
Michel Roche, Université du Québec à Chicoutimi (UQAC)
Le régime de Vladimir Poutine est autoritaire, conservateur et réactionnaire. Mais il ne peut être qualifié de fascisme, une idéologie qui se veut révolutionnaire et totalitaire.
Le Kremlin affirme que la quasi-totalité de la population soutient pleinement son action en Ukraine. Une assertion qu’il convient de sérieusement nuancer.
Léa Xailly, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
La Pologne ne livrera pas d’armes supplémentaires à l’Ukraine. Une décision qui s’inscrit dans un contexte marqué par la crise agricole entre les deux pays et l’imminence des législatives polonaises.
Le retrait de la France du Niger pourrait nuire à la lutte régionale contre le terrorisme, créer une opportunité pour l'influence de Wagner et aggraver la crise des migrants en Europe.
La propagande du Kremlin inscrit la guerre en Ukraine dans un conflit civilisationnel contre l’Occident dont le rapport aux personnes LGBT serait un élément central.
Le dictateur biélorusse, au pouvoir depuis presque 30 ans, est devenu un vassal de Vladimir Poutine, mais cherche à éviter d’être entièrement entraîné dans la guerre.
Analyste en géopolitique, membre associé au Laboratoire de Recherche IAE Paris - Sorbonne Business School, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chaire « normes et risques », IAE Paris – Sorbonne Business School
Professeure des universités en études russes et soviétiques, Université de Rennes 2, chercheuse au CERCLE (Université de Lorraine), Université Rennes 2
Post-doctorant au Centre d'études sociologiques et politiques Raymond Aron (EHESS), Docteur en science politique associé au Centre de recherche Europes-Eurasie (CREE) de l'INALCO, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)