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JG/TCF, CC BY

Chère lectrice, cher lecteur,

Il est devenu difficile de contester que les discours subtils, prudents, ceux qui font des « plis », ont désormais du mal à se faire entendre. L’engouement remplaçant de plus en plus souvent le raisonnement, la conviction intime et le goût spontané (ou ce qui se prend pour tel) comptent davantage que les argumentations solides ou les critiques rigoureuses.

Dans un tel système qui semble condamner aux choix binaires – oui ou non, pour ou contre –, tout travail de discernement relève quasiment de l’héroïsme.

Car à force de fabriquer de la fugacité, puis de la renouveler sans cesse, à force de promouvoir la vétille comme épopée du genre humain, certaines formes modernes de la communication se transforment en une vaste polyphonie de l’insignifiance. Elles nous piègent dans un flux qui nous submerge, de sorte que nous ne sommes plus vraiment capables de discerner quel paysage général est en passe d’émerger.

« Aucune pensée n’est immunisée contre les risques de la communication », avertissait Théodore Adorno. Certes, mais la lecture de The Conversation démontre que la connaissance au sens large du terme – à la fois les connaissances (notamment scientifiques) et les analyses poussées – peut encore circuler à l’air libre et se répandre sans rencontrer trop d’obstacles.

Si je soutiens la démarche de ce journal édité par des journalistes expérimentés, c’est parce qu’elle relève expressément de ce que Henri Bergson appelait la « politesse de l’esprit », cette sorte de souplesse intellectuelle seule capable de rapprocher les humains : « La politesse sous toutes ses formes, politesse de l’esprit, politesse des manières et politesse du cœur, expliquait le philosophe, nous introduit dans une république idéale, véritable cité des esprits, où la liberté serait l’affranchissement des intelligences et l’égalité un partage équitable de la considération ».

C’est pourquoi je vous encourage à lire les articles publiés dans The Conversation et à devenir des lectrices et lecteurs adhérents.

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