Une étude révèle l’affaiblissement du tissu social dans les zones exposées à la violence, ce qui contribue à l’enracinement du conflit et à l’affaiblissement économique du pays, en guerre depuis 2012.
Comment juger les combattants de Daech ? Tour d’horizon des diverses options envisageables, des tribunaux locaux à des juridictions internationales qui seraient créées ad hoc.
Le sommet qui a réuni à Pau, le 13 janvier dernier, les dirigeants de la France et du groupe G5 Sahel a débouché sur quelques mesures qui ne suffiront pas à ramener la paix dans la région.
Trois facteurs permettent de cerner les raisons pour lesquelles la relation Union africaine / organismes régionaux, censée reposer sur une coopération, donne parfois lieu à une compétition.
La réponse paraît inadaptée devant un ennemi qui semble avoir chaque fois en avance et disposer d’une capacité d’anticipation sur les stratégies de mise en place par l’État.
Le Mali fait face à une double interrogation : est-il possible d'initier un tel dialogue ? Si oui, est-ce souhaitable au vu des objectifs poursuivis par l'État malien et par les djihadistes ?
Catholics are seen as foreign and closely linked to the government, making them a target for armed groups determined to undermine any competing authority.
Emmanuel R. Goffi, Institut libre d'étude des relations internationales (ILERI)
Comparer l’éthique du sacrifice religieux du terroriste et le sacrifice suprême du militaire peut paraître incongrue, si ce n’est choquant. Et pourtant des traits communs surgissent.
La communauté est localement perçue comme étrangère et comme étroitement associée à l’État, faisant des catholiques des cibles pour des groupes armés déterminés à saper toute autorité concurrente.
On est pass de l’ère d’un djihadisme idéologique avec un discours se nourrissant du référentiel religieux à une situation où les populations locales évoquent du « banditisme », de la « criminalité ».
Pourquoi seules les milices peules sont-elles fréquemment accusées de djihadisme par l’ensemble des autres groupes d’autodéfense, avec les répercussions que l’on sait sur les civils ?
Une grande partie des tensions actuelle est due à l’irruption d’acteurs externes. Mais sans État pour s’interposer, défendre et expulser les acteurs de la discorde, la violence risque de s’accroître.
Si le califat de Daech s’est effondré, crier victoire est largement prématuré. La lutte contre le terrorisme promet d’être longue, à l’extérieur de nos frontières comme sur le territoire national.
Et si Boko Haram puisait sa violence non pas dans le terrorisme islamique contemporain mais dans une histoire régionale meurtrière qui a eu un écho puissant au tout début du XXᵉ siècle ?
Dans cette région du Mozambique riche en ressources, les suppositions et les théories du complot abondent au sujet des insurgés qui sèment la violence.
Responsable du Département International Relations and Diplomacy, Schiller International University - Enseignante en relations internationales, Sciences Po
Chercheur sénior au Bonn International centre for conflict studies (BICC) ; Chercheur associé au laboratoire Les Afriques dans le Monde (LAM), Sciences-Po Bordeaux., Université Bordeaux Montaigne