Le droit fiscal n’encourage pas les entreprises à s’engager en matière de RSE. Des règles de déduction de charges ou de calcul de la TVA semblent même les pousser dans une direction opposée.
Pour viser la neutralité climatique, il faut simultanément sortir des énergies fossiles et investir dans la biodiversité pour protéger les puits de carbone et réduire les émissions agricoles.
Une étude récente montre que l'effet à court terme sur les achats de véhicules d'une augmentation, conjoncturelle ou fiscale, des prix du carburant reste limité.
Le projet de mécanisme d’ajustement carbone à la frontière (MACF) pourrait inciter des entreprises européennes à produire là où les normes environnementales sont moins contraignantes.
Les États mettent parfois en place des dispositifs qui visent d’abord à améliorer la situation sociale ou économique de leurs citoyens, mais qui engendrent des dommages ailleurs.
Si le transport aérien ne représente que 1,5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, ce chiffre sous-estime l’impact réel que peut avoir l’avion sur le réchauffement climatique.
Face aux défis sociaux provoqués par le changement climatique, soutenir un recyclage du revenu de la fiscalité carbone en direction de la réduction des inégalités s’impose.
Une baisse de la fiscalité pour répondre aux revendications des gilets jaunes aurait forcément des conséquences budgétaires et sociales que le gouvernement devra traiter à long terme.
Déclenché par un rejet assez habituel des taxes sur les carburants, le mouvement disparate de colère des gilets jaunes traduit un malaise profond qui fracture en silence la société française.
Croire qu’il est possible pour la réussite de la transition environnementale, de mobiliser le corps social sans concertation et sans mesures de justice sociale est une grave erreur.
Chercheur sur la transition énergétique des transports - chaire Énergie et Prospérité - Institut Louis Bachelier, École normale supérieure, Ensae ParisTech, École polytechnique