Le clivage droite-gauche a cédé la place à une fragmentation géographique et sociale qui n’a pas encore produit tous ses effets sur l’organisation du champ politique.
Pour l’heure, il semble qu’aucune union n’est possible entre néolibéraux et nationalistes. Les partisans des deux camps défendent des projets de société inconciliables.
Pourquoi sent-on une certaine fébrilité dans le camp macroniste ? Pourquoi les sondages annoncent-ils un score serré entre les deux finalistes ? Un autre manière d’interpréter le vote de dimanche.
Selon toute vraisemblance, Marine Le Pen et Emmanuel Macron s’affronteront au second tour. L’élection à la présidence de Le Pen n’est plus considérée comme impossible. Et si elle l’emportait ?
Le Rassemblement national joue-t-il ses dernières cartes ? Les positions de la candidate Valérie Pécresse et celles d’Éric Zemmour prennent le parti fondé par Jean‑Marie Le Pen en étau.
La nomination de Valérie Pécresse peut apparaître comme un pas significatif vers la parité à droite et l’affirmation d’un féminisme spécifique à cette famille politique. Mais qu’en est-il vraiment ?
De 2002 à 2022, le système politique n’a pas cherché à sortir d’un schéma où le président concentre les pouvoirs au détriment d’une volonté de rupture clairement affichée par l’électorat.
Le renouvellement des idées et des pratiques, qui conditionne la réconciliation d’une majorité de Français avec la politique, reste à ce jour invisible.
La nomination de Valérie Pécresse est peut-être le début d’une nouvelle séquence de questionnement sur l’identité politique d’une droite fortement concurrencée.
S’il existe a un écho médiatique trompeur sur le retour présumé de la violence militante ou politique, celle-ci est néanmoins très présente lorsque certains contextes politiques le permettent.
La hantise et l’obsession pour l’effondrement civilisationnel et écologique ont vu l’émergence d’une multitude de groupes survivalistes d’extrême droite.
Les adhérents du parti Les Républicains éliront bientôt leur favori pour l’élection de 2022. Lors des débats télévisés, les candidats ont exprimé leurs désaccords mais surtout leurs idées communes.
Le discours populiste, xénophobe et anti-mondialisation du RN aurait convaincu des électeurs gauche à se rallier aux thèses frontistes. Le bassin minier de Lens montre une réalité plus nuancée.
La droite française, se disant elle-même « républicaine », a bien du mal à adopter une stratégie satisfaisante vis-à-vis du polémiste et présumé candidat Éric Zemmour.