L’urgence climatique justifie-t-elle la relance du nucléaire en France ? Les réponses ne sont pas les mêmes pour le nucléaire historique et pour les nouveaux réacteurs.
Philippe Quirion, Centre national de la recherche scientifique (CNRS)
En octobre 2021, RTE a fait paraître un document de référence sur l’avenir du système électrique français. Retour sur ses principales conclusions concernant les options nucléaires et renouvelables.
En France, 1 200 industriels provenant de secteurs économiques différents génèrent des déchets radioactifs. 60 % de ces déchets relèvent de l’industrie électronucléaire.
L’État devrait encourager les artisans, qui se fournissent localement et jouissent d’une bonne image en France, à investir le secteur du solaire, aujourd’hui capté par les grands groupes.
Dans une récente étude parue fin 2018, l’Ademe affirme que le tout énergies renouvelables compose l’horizon énergétique le plus compétitif. Une position qu’il convient d’interroger.
Si les pays reconnaissent l’urgence de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre en privilégiant des énergies plus vertes, la demande toujours plus forte en électricité consacre le charbon.
Le 50 % est-il un plancher qu’il faut atteindre dans les prochaines années ou bien n’est-ce qu’un point de passage dans une trajectoire de sortie complète du nucléaire ?
En Europe, les prix de gros de l’électricité ont diminué d’environ de moitié au cours des dix dernières années, ils chutent même au-dessous de zéro. Analyse de ce marché à réformer.
L’arrêt de plusieurs programmes nucléaires en Asie du Sud-Est repose la question de la transition énergétique et notamment de la place du charbon dans la production d’électricité.