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Les taux d’anxiété atteindraient près de 20% au Canada, ce qui est huit fois supérieur à ce que l’on observait avant la pandémie. Shutterstock

Pandémie : voici comment mieux gérer anxiété et vague à l’âme

La pandémie actuelle a eu des impacts considérables sur la santé mentale de bien des gens. Selon les données d’une enquête menée du 29 mai au 12 juin 2020, les taux d’anxiété atteindraient près de 20 % au Canada, ce qui est huit fois supérieur à ce qu’on observait avant la pandémie.

En ces moments plus difficiles, l’autocompassion et la bienveillance envers nous-mêmes sont de mises.

Les personnes qui se sentent anxieuses ou déprimées ont un rôle actif à jouer. Elles en viennent à développer un savoir issu de leur expérience et qui peut bénéficier à d’autres. Nos recherches au laboratoire Vitalité de l’UQAM portent sur ce type de savoirs et comment les mettre en valeur.

C’est ainsi que nous avons développé l’outil de soutien à l’autogestion en santé mentale « Aller mieux à ma façon ».

Choisir ses propres stratégies

Les symptômes liés à l’anxiété tels que l’augmentation de la fréquence cardiaque, les tensions musculaires, les inquiétudes excessives, les difficultés de sommeil, peuvent parfois devenir difficiles à gérer. Il s’avère donc nécessaire de faire un effort conscient et délibéré afin de prendre soin de notre santé mentale en adoptant des stratégies d’autogestion.

Il n’y a pas de recette toute faite pour prendre soin de sa santé mentale. Chaque personne doit découvrir les stratégies qui lui conviennent, selon sa situation et ses préférences. Ces stratégies peuvent évidemment évoluer au cours de notre vie.

Une foule d’options peuvent être considérées pour prendre soin de sa santé mentale. Prendre une marche avec son chien, écouter de la musique, rester en contact avec des amis ou faire du bénévolat en sont de bons exemples. Shutterstock

Consulter un psychologue ou prendre une médication font partie des stratégies d’autogestion possibles pour apaiser l’anxiété, particulièrement si celle-ci nuit au fonctionnement habituel. Mais une foule d’autres options peuvent être considérées : faire une promenade avec son chien, écouter de la musique, rester en contact avec des amis, faire du bénévolat, se féliciter pour ses réussites, petites ou grandes, en sont de bons exemples.

Afin d’établir vos stratégies d’autogestion, vous pouvez réfléchir à ce que vous faites déjà dans votre quotidien et qui vous fait du bien. Vous ne partez pas de zéro. Pensez à ce que vous faisiez dans le passé et que vous avez délaissé. Il est parfois plus facile de reprendre des habitudes déjà intégrées que d’en créer de nouvelles.

Faire place aux émotions positives

Sans négliger les émotions négatives que la pandémie peut provoquer, il faut aussi faire de la place aux émotions positives, comme la gratitude, l’amour, la fierté, la joie, l’espoir, l’émerveillement, la joie, l’intérêt, l’inspiration, l’amusement.

Par exemple, il est possible de prendre le temps de s’émouvoir devant un beau paysage et de ressentir alors de l’émerveillement. On peut aussi faire preuve de gratitude en remerciant une personne qui nous offre du soutien ou tout simplement pour sa présence dans notre vie.

Les recherches ont montré que les émotions positives permettent d’élargir nos perspectives, de trouver de nouvelles solutions. Elles favorisent la résilience, c’est-à-dire notre capacité à s’adapter devant l’adversité, après des moments de crise. Les émotions positives peuvent survenir spontanément, mais nous pouvons également mettre en place les conditions favorables à leur émergence. Par exemple, on peut stimuler notre fierté en affichant nos réussites sur un tableau ou on peut s’inspirer des témoignages de personnes que l’on admire sur Internet.

Devenir l’expert… de soi

Les stratégies d’autogestion sont multiples et l’outil « Aller mieux à ma façon », offert gratuitement, peut être utile afin de reconnaître ce que vous faites déjà pour prendre soin de votre santé mentale. Il permet aussi d’explorer d’autres possibilités en vous inspirant des stratégies identifiées par une cinquantaine de personnes qui se sont rétablies de problèmes de santé mentale.

L’outil « Aller mieux à ma façon » offre des stratégies pour faciliter la prise en charge de sa santé mentale. Laboratoire Vitalité, UQAM

L’autogestion ne veut pas dire s’en sortir seul… Cela veut dire de devenir l’expert de ce qui nous fait du bien. Bien que nous soyons plus isolés à cause du contexte actuel, nous avons tout de même du contrôle et nous pouvons trouver des moyens de rester en contact. Que ce soit par le biais de la technologie, de rencontres qui respectent les recommandations de la santé publique, ou simplement d’un sourire quand on se croise à l’épicerie. Soyez bienveillants avec vous-même et prenez soin de vous.

This article was originally published in French

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