Claire Loiseau

La majorité de mes souvenirs d’enfance sont liés à mon temps passé dans les champs ou à la ferme avec chiens, vaches et poules. J’avoue avoir eu la chance de grandir à la campagne. Un de mes rêves d’enfant était cependant de partir loin, découvrir le monde, devenir aventurière ou exploratrice. Je regardais avec intérêt les documentaires animaliers en me demandant comment il était possible de me retrouver un jour sur une pirogue au milieu de la forêt tropicale.

Je me suis alors dirigée assez naturellement vers des études de biologie, jusqu'à obtenir mon doctorat en écologie en 2007 (Paris VI). Je suis ensuite partie à San Francisco (USA) pour mon premier contrat post-doctoral durant lequel j’ai travaillé sur l’impact des changements environnementaux d’origine anthropique sur les interactions entre les oiseaux et leurs parasites. J’ai étudié les effets des changements climatiques en Alaska et de la déforestation en Afrique centrale. J’ai pris ensuite une année sabbatique pour travailler en tant que bénévole dans différentes ONG en biologie de la conservation.

Aujourd’hui j’ai repris le chemin du monde académique et travaille au Portugal dans le laboratoire du CIBIO, à Porto, en collaboration avec le laboratoire du CEFE, CNRS, Montpellier. Mes travaux actuels se situent dans les îles océaniques du golfe de Guinée en Afrique, à São Tomé et Príncipe. Ces îles possèdent une biodiversité extraordinaire avec un nombre d’espèces endémiques considérables mais menacée par les activités humaines. Nous essayons de comprendre comment les interactions entre les oiseaux, les parasites et les vecteurs varient en fonction de l’occupation du sol et notamment entre les différents types de plantations présents sur l’île telles que les plantations à canopée fermée et les plantations d’huile de palme.