Le développement de la science ouverte pose la question de l’évaluation de la recherche et des chercheurs mais aussi de nouveaux outils et pratiques à mettre en oeuvre.
La crise de la Covid-19 souligne la nécessité de la libre circulation des résultats de la recherche. La science ouverte doit désormais s’étendre à toutes les disciplines et tous les défis de société.
Émilien Schultz, Institut de recherche pour le développement (IRD)
L’épidémie de Covid a généré un nombre inédit de cartes, graphes, etc. Mais ces visualisations ne sont pas toujours neutres : quel est leur impact ? Et comment distinguer les bonnes des mauvaises ?
Des technologies de pointe permettent de construire une base de données ouverte de milliards d’arbres individuels, pour mieux comprendre la végétation en zone aride, loin des idées reçues.
Face au verrouillage des machines agricoles et des semences par des industriels, des agriculteurs utilisent les outils des communs pour promouvoir une agriculture libre.
Les motivations des chercheurs pour ouvrir leurs recherches sont multiples, mais les jeunes s’interrogent sur la prise en compte de ces pratiques dans l’évaluation, en particulier à l’embauche.
La crise sanitaire a démontré la nécessité de mettre en place des processus de développement ouverts et distribués déjà à l’œuvre depuis 25 ans dans le monde du logiciel.
Les données ne s’analysent pas d’elles-mêmes, et les modèles n’émettent pas de directives politiques entièrement formées. Le rôle des scientifiques est essentiel pour planifier l'avenir de la société.
Face à la pénurie de matériel médical, des projets collaboratifs ingénieux émergent avec pour objectif la production d’appareils indispensables à moindre coût.
La menace d'une pandémie mondiale de Covid-19 force la science à devenir de plus en plus ouverte. Cette transparence transforme le travail des scientifiques et pourrait changer le monde.
Professeur en science des données à la faculté de pharmacie de l’université de Paris – Directeur de l’Unité de Recherche 7537 BioSTM « Biostatistiques, Traitement et Modélisation des données biologiques », Université Paris Cité