Il n’existe pas d’institution scientifique publique autonome dans le débat politique. Quelles en sont les conséquences, en contexte de pandémie et de changements climatiques ?
Emmanuel Véron, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Au pouvoir depuis dix ans, Xi Jinping est aujourd’hui confronté à un ensemble de difficultés économiques, politiques et internationales sans précédent depuis le début de son règne.
Selon la théorie de la « dette immunitaire », l’ampleur des épidémies survenues fin 2022, telle que celle de bronchiolite, serait la conséquence des mesures anti-Covid-19. Une hypothèse peu plausible.
Les manifestations en Chine, bien qu’assez courantes, ont tendance à être très localisées. Mais ces protestations contre le confinement ont déclenché une réponse davantage nationale.
Après une accalmie en raison des confinements, la grippe, le VRS et la Covid-19 devraient progresser au cours de la saison actuelle des virus respiratoires.
Bien que la Suède ait été durement touchée par la première vague, la surmortalité totale du pays au cours des deux premières années de la pandémie a été parmi les plus faibles d’Europe.
Directement ou en filigrane, le virus a agi comme un détecteur des dysfonctions des sociétés dans lesquelles nous vivons. Il a catalysé les tensions, attisant des haines et des peurs diffuses.
Que ce soit au Québec, en France, au Mali ou au Brésil, la réponse à la pandémie de Covid-19 apparaît comme une opportunité manquée de lutter contre les inégalités et les injustices.
Québec maintient l’obligation du port du masque jusqu’au 14 mai 2022. Cette exception ne semble pas moins due à une « prudence » épidémiologique qu’à des contraintes politiques et institutionnelles.
Yves Boisvert, École nationale d'administration publique (ENAP); Étienne Charbonneau, École nationale d'administration publique (ENAP), and Luc Bégin, Université Laval
Une recherche auprès des corps policiers du Québec démontre que les Québécois se sont comportés généralement en « bons citoyens » durant la pandémie, et ont respecté les mesures sanitaires.
Les nombreuses adaptations liées à la pandémie ont eu un effet majeur sur les gestionnaires de CPE. Il faut mettre en place des mesures pour prévenir la détérioration de leur bien-être au travail.
La Santé publique souffre ces derniers mois d’une baisse de confiance. Le manque d’autonomie et de transparence durant la pandémie et la coloration politique de l’expertise peuvent en être la source.
Le renouvellement continuel de l’état d’urgence crée un climat propice à l’adoption de mesures sanitaires dont la nécessité est difficilement justifiable.
Professeure adjointe à l'École de Santé Publique de l'Université de Montréal (ESPUM) et chercheuse au Centre de Recherche en Santé Publique (CReSP)., Université de Montréal