Pascal Moliner, Université Paul Valéry – Montpellier III
Les sondages qui donnent tous Marine Le Pen perdante à l’issue du deuxième tour pourraient bien être confrontés à une zone muette sous-jacente et donc à un vote caché en faveur du Front national.
Les défis internationaux sont généralement relégués à la fin des débats durant cette campagne présidentielle. Pourtant, ils sont bien présents à l’esprit des candidats, et surtout des électeurs.
Si l’Union veut continuer d’incarner l’idéal de paix et de prospérité de 1957, elle doit impérativement répondre aux préoccupations actuelles des Européens, tout spécialement celles de la jeunesse.
Le marché intérieur ouvre les pays les uns aux autres, créant des liens et de la solidarité entre les citoyens européens. Le «non-national» n'est plus un «simple» étranger.
Le Royaume-Uni prépare activement le post-Brexit, sans attendre la fin des négociations. Pays maritime, il veut saisir de nouvelles opportunités d’implanter des places d’affaires et des ports francs.
Le 13 mars le Parlement britannique a donné le feu vert au Brexit. Yves Petit (U. Lorraine), Bastien Nivet (EM Léonard de Vinci) et Diana Cooper-Richet (UVSQ) décortiquent le dossier du divorce.
Des dirigeants dont la position est bien assise et qui inspirent la confiance sur leur vision stratégique parviennent mieux à réduire les doutes en cas de crise internationale.
Cela fait plus de dix ans qu’on assiste, à travers toute la planète, à une forte hausse des crispations souverainistes, des irruptions d’anxiété identitaire et de xénophobie.
Si l’UE est menacée aujourd’hui, ce n’est pas seulement par sa difficulté à faire face aux pressions économiques et politiques objectives, mais bien parce qu’elle incarne un autre monde.
Enjeu majeur du Brexit, enclenché par Londres, la remise en question de la fragile union de l’Écosse et de l’Angleterre redevient d’actualité avec un nouveau projet de référendum.
Des idées pour répondre aux trois défis – protectionniste, géopolitique et populiste – lancés par la politique annoncée par le nouveau président américain.
L’impact du Brexit affectera les échanges, les matières premières, la main d’œuvre, les marges. Seules les entreprises dotées d’une stratégie supply chain résiliente pourront relever ce défi.
La concurrence des conceptions de la démocratie et des systèmes décisionnels est à l’origine du Brexit et risque de disloquer encore plus à l’avenir l’Union européenne.
De facto, l’Europe est déjà « à l’anglaise ». Même en son absence, le Royaume-Uni risque fort d’occuper une chaise vide, celle de l’invité fantôme, et de continuer à influencer les politiques.
Alors que l’Europe disserte sur les raisons du cataclysme Brexit, les Britanniques sont déjà en train de trouver des opportunités d’affaires. Via les ports francs, abandonnés par l’UE.
1957–2017 : les Traités de Rome ont soixante ans. Un anniversaire à double tranchant, amenant à saisir l’audace et les réussites initiales de ces Traités, autant que les occasions et ambitions perdues.
À l’ère de la « post-vérité », les affabulations semblent avoir plus de poids que la réalité. Mais peut-être y a-t-il, dans la « post-vérité », des alertes à percevoir, et des enseignements à méditer.
Chercheur au Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay