L’acte humoristique est un moment de libération d’une contrainte, de relativisation d’un savoir unique. Mais, s’il désacralise, ce n’est pas pour resacraliser par-derrière.
A partir de leurs observations quotidiennes, deux chercheuses interrogent la notion de «vérité», telle qu’elle est mobilisée à l’audience du procès des attentats de janvier 2015.
Une enquête récente montre que l’attentat de l’Hyper Cacher s’inscrit dans la généalogie d’actes et de violences à caractère antisémites depuis le meurtre de Ilan Halimi en 2006.
Caricature et satire se sont développées grâce à l’existence d’un espace public démocratique. Retour sur la place et le rôle de la caricature en France, de la Révolution à Charlie Hebdo.
Les termes « radicalisation » et « radicalisés » ont transcendé les lignes éditoriales et les oppositions politiques et connu une véritable explosion depuis 2015.
À bien des égards ce procès est unique, non seulement par son fort impact médiatique, sa durée, mais aussi en raison des débats sociétaux qu’il relance, comme celui sur les limites de l’état de droit.
En analysant les réactions après l’attentat contre Charlie Hebdo, on observe que ces dernières sont souvent très éloignées des valeurs auxquelles était attaché le journal.
Le dessin de presse se joue dans un rapport triangulaire entre un dessinateur qui raconte, une cible objet de sa mise en dessein, un lecteur qui interprète et juge.
Virginie Martin, politologue et sociologue, interroge la psychotraumatologue Viviane Batton Paillat sur l’accompagnement des victimes d’attentats, y compris les secouristes.
Contrairement à l’hypothèse d’Emmanuel Todd, les villes ayant les niveaux moyens de préjugés implicites les plus forts sont celles qui ont participé le moins aux manifestations « Charlie Hebdo ».
Christian Mouhanna, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
La France a besoin d’une vraie réflexion sur ses politiques de sécurité afin de sortir du discours simpliste sur une autorité fondée uniquement sur la menace et le rapport de force.
Thomas Lindemann, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
Plutôt que d’opposer les Lumières occidentales à un obscurantisme islamiste, il serait nécessaire de redécouvrir, dans la tradition critique, la violence potentielle de la raison.
Jacques Pothier, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
Le XXIᵉ siècle a été inauguré par les attentats du 11 septembre 2001. Mais cet événement avait été précédé lui-même par plusieurs drames sanglants aux États-Unis.
En 2015, le nombre d’actes racistes a connu une hausse de 22 %, atteignant un niveau record. Dans le même temps, une enquête révèle une hausse de la tolérance. Analyse de ce paradoxe.
Professor of International Relations & Political Science at L'École polytechnique, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
Chercheur au CNRS, directeur du Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (CESDIP), Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay