tag:theconversation.com,2011:/us/topics/diete-72495/articlesdiète – The Conversation2023-07-28T12:28:25Ztag:theconversation.com,2011:article/2076732023-07-28T12:28:25Z2023-07-28T12:28:25ZLes flavanols améliorent la mémoire et la santé cardiaque. Voici les aliments qui en contiennent<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/539097/original/file-20230724-17-tr1w4k.jpg?ixlib=rb-1.1.0&rect=0%2C2%2C1894%2C1264&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">Deux tasses et demie de thé vert contiennent la quantité de flavanols recommandée par jour.</span> <span class="attribution"><span class="source">(Shutterstock)</span></span></figcaption></figure><p>Il existe de nombreuses raisons de consommer une bonne quantité de fruits et de légumes chaque jour. En plus de nous offrir beaucoup des vitamines et des minéraux dont notre corps a besoin, ils contribuent au bon fonctionnement de nos intestins et peuvent même nous aider à conserver un poids santé.</p>
<p>Certains aliments d’origine végétale sont toutefois meilleurs pour la santé que d’autres, grâce aux flavanols qu’ils contiennent.</p>
<p>Ainsi, <a href="https://www.pnas.org/doi/10.1073/pnas.2216932120">une étude récente</a> à laquelle j’ai participé a montré que les personnes qui ont une alimentation riche en flavanols ont une meilleure mémoire que celles qui en mangent peu. Une étude antérieure a permis de constater que les personnes qui consomment peu de flavanols présentent <a href="https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0002916522002751">un risque plus élevé de maladies cardiaques</a>. Dans l’ensemble, on possède des preuves solides du fait que la consommation d’une <a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9776652/">quantité adéquate de flavanols</a> a des effets bénéfiques sur la santé.</p>
<p>Cependant, il est important de savoir que les aliments qui en contiennent n’ont pas tous la même quantité de flavanols, ce qui signifie que certains sont meilleurs pour la santé que d’autres.</p>
<h2>Composés végétaux</h2>
<p>Les flavanols sont des composés que l’on trouve dans de nombreuses plantes, notamment les pommes, les baies, les prunes et même des boissons telles que le thé.</p>
<p>Il existe <a href="https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20854838/">deux principaux groupes</a> de flavanols, avec de nombreux sous-groupes. Chaque plante contient différentes combinaisons de flavanols. Ces composés ont diverses structures et des effets différents sur l’organisme. Ainsi, les flavanols ne sont pas tous égaux.</p>
<p>À titre d’exemple, une portion de bleuets et une tasse de thé pourraient contenir la même quantité de flavanols, mais il s’agit de différents types, qui n’auront pas les mêmes effets sur la santé.</p>
<p>Pour étudier l’influence des flavanols sur la santé, il est donc important d’utiliser une source qui en contient différents types. Les flavanols extraits du cacao constituent un modèle idéal, car ils renferment <a href="https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35080238/">les deux principaux types de flavanols.</a> Cela permet aux chercheurs de calculer quels sont les autres aliments susceptibles d’avoir des effets bénéfiques en fonction de la similitude entre les flavanols qu’ils contiennent et ceux du cacao.</p>
<p>Comme les aliments tels que le cacao, les baies et le thé renferment une combinaison de plusieurs types de flavanols, on ne peut pas encore dire précisément quels composés particuliers sont bénéfiques pour la santé. Mais certaines recherches ont établi un lien entre un flavanol, l’épicatéchine, et <a href="https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/16418281/">une bonne fonction vasculaire</a>. Le cacao et le thé en contiennent.</p>
<h2>Types et quantités</h2>
<p>Une autre chose qu’il faut savoir, c’est que même si un aliment contient des flavanols, il est possible que ce ne soit qu’en faibles quantités.</p>
<p>Afin de mieux comprendre comment les flavanols influencent la santé, nous avons mis au point, il y a quelques années, un test d’urine qui permet de <a href="https://theconversation.com/a-whole-new-way-of-doing-nutrition-research-148352">mesurer la consommation de flavanols.</a> Ce test est basé sur la façon dont le corps humain traite ces composés et nous indique si une personne a mangé de grandes ou de petites quantités de flavanols ou pas de flavanols du tout.</p>
<p>Grâce à ce test, nous avons pu montrer que les personnes qui consomment beaucoup de flavanols ont <a href="https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33087825/">une tension artérielle plus basse</a> et <a href="https://www.pnas.org/doi/10.1073/pnas.2216932120">une meilleure mémoire</a> que celles qui en consomment peu.</p>
<p>Lorsque nous avons mis au point le test d’urine, nous avons étudié comment <a href="https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29959422/">les divers types de flavanols et d’aliments</a> en influençaient les résultats. Cela nous a permis d’estimer combien d’aliments riches en flavanols différents une personne devait consommer pour atteindre environ 500 mg de flavanols par jour – ce qui correspond à la quantité utilisée dans les études et dont les bénéfices cliniques ont été démontrés.</p>
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<img alt="Un tableau indiquant le nombre de portions de certains aliments nécessaires pour obtenir 500 mg de flavanols par jour." src="https://images.theconversation.com/files/530346/original/file-20230606-27-qki0ut.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/530346/original/file-20230606-27-qki0ut.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=453&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/530346/original/file-20230606-27-qki0ut.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=453&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/530346/original/file-20230606-27-qki0ut.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=453&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/530346/original/file-20230606-27-qki0ut.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=569&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/530346/original/file-20230606-27-qki0ut.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=569&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/530346/original/file-20230606-27-qki0ut.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=569&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<span class="caption">Nombre de portions d’aliments contenant des flavanols nécessaires pour obtenir 500 mg par jour.</span>
<span class="attribution"><span class="source">Gunter Kuhnle</span>, <span class="license">Author provided</span></span>
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<p>Selon nos recherches, il suffit de deux tasses et demie de thé vert par jour pour obtenir les 500 mg de flavanols recommandés. Un peu moins d’une tasse de millet (grain de sorgho) peut également fournir cette quantité.</p>
<p>Cependant, si l’on souhaite puiser des flavanols à partir d’un seul type de fruit ou de légume, nos recherches montrent qu’il faut en consommer beaucoup. Ainsi, il faut près de 15 tasses de framboises pour avoir 500 mg de flavanols.</p>
<p>La meilleure façon de consommer suffisamment de flavanols est donc de combiner différents fruits et légumes. Par exemple, on peut atteindre les 500 mg par jour en mangeant deux pommes, une portion de pacanes et une grosse portion de fraises, ou une salade composée de millet et de fèves.</p>
<p>Il est important de savoir que si les flavanols utilisés dans de nombreuses études ont été extraits du cacao, le chocolat (même le noir) est malheureusement une <a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8372115/">très mauvaise source de flavanols</a>, malgré <a href="https://www.lanutrition.fr/le-chocolat-noir-bon-pour-le-cerveau-et-la-memoire">ce qu’affirment certains articles</a>. En effet, les flavanols sont éliminés dans <a href="https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18412367/">le processus de transformation</a>.</p>
<p>Bien qu’il nous reste encore beaucoup à apprendre sur les flavanols – notamment pourquoi ils influencent tant d’aspects de notre santé -, il est clair, d’après les recherches dont nous disposons, qu’ils sont bénéfiques à la fois pour la mémoire et la santé cardiaque.</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/207673/count.gif" alt="La Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Gunter Kuhnle a reçu des fonds de recherche de Mars, Inc, une société engagée dans la recherche sur les flavanols et les activités commerciales liées aux flavanols.</span></em></p>Pas toutes égales: de nombreuses plantes contiennent des flavanols, mais certaines en contiennent plus que d'autres.Gunter Kuhnle, Professor of Nutrition and Food Science, University of ReadingLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1999322023-03-31T14:06:34Z2023-03-31T14:06:34ZL’alimentation est importante dans la prévention du cancer, et aussi dans son pronostic<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/516793/original/file-20230321-1995-1s631g.jpg?ixlib=rb-1.1.0&rect=45%2C0%2C5114%2C3391&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">Il n'existe pas d'aliments miracles qui guérissent ou préviennent le cancer. Mais une saine alimentation contribue à un meilleur diagnostic.</span> <span class="attribution"><span class="source">(Shutterstock)</span></span></figcaption></figure><p>Des millions de personnes reçoivent un diagnostic de cancer chaque année. <a href="https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/cancer">Il s’agit de l’une des premières causes de mortalité dans le monde</a>. Voilà pourquoi la prévention et le traitement de la maladie sont essentiels. </p>
<p>Ainsi, une bonne alimentation, un mode de vie actif, l’arrêt du tabagisme ou une réduction de la consommation d’alcool sont des facteurs qui <a href="https://www.wcrf.org/diet-activity-and-cancer/cancer-prevention-recommendations/about-our-cancer-prevention-recommendations/">réduisent le risque de développer un cancer et améliorent son pronostic</a>.</p>
<p>Une alimentation saine est d’une grande importance pour la prévention de nombreux types de cancer. Cependant, il n’existe pas d’aliments miracles qui guérissent ou préviennent le cancer ni d’ingrédients qui le provoquent directement : ce sont nos habitudes alimentaires dans leur ensemble qui réduisent ou augmentent la probabilité de développer la maladie.</p>
<p>Dans cet article, vous constaterez que, de manière générale, les expressions utilisées pour formuler des recommandations sur l’alimentation et le cancer sont au conditionnel. Les mots « semble » ou « pourrait » sont constamment répétés. Cela s’explique par le fait que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer ces résultats et connaître l’impact réel de l’alimentation.</p>
<h2>Quelques pistes pour élaborer un menu anti-cancer</h2>
<p>Tout d’abord, <a href="https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0026049518302324?via%3Dihub">il est important de maintenir un poids sain</a> :</p>
<p>le surpoids est associé à un risque accru de cancer de la thyroïde, de l’œsophage, du foie, de la vésicule biliaire, du côlon, des reins, du sein, de l’endomètre ou de la prostate. Le surplus de graisse semble également favoriser la formation de métastases, comme pour le cancer du poumon.</p>
<p>Certains aliments <a href="https://www.wcrf.org/diet-activity-and-cancer/cancer-prevention-recommendations/about-our-cancer-prevention-recommendations/">aident à le prévenir</a>, notamment ceux <a href="https://theconversation.com/voici-trois-bonnes-raisons-de-consommer-des-proteines-dorigine-vegetale-176097">riche en fibres</a> (fruits, légumes, légumineuses et céréales complètes). La présence fréquente de ces aliments au menu est également associée à un risque plus faible d’obésité. </p>
<p>Plus en détail, la <a href="https://theconversation.com/debemos-comer-mas-alimentos-de-origen-vegetal-si-pero-no-vale-cualquiera-197035">consommation de fruits et de légumes</a> réduit les risques de développer plusieurs types de cancer, tels que le cancer de la bouche et de l’œsophage, tandis que les céréales à grains entiers peuvent contribuer à prévenir le cancer colorectal. Outre les fibres, ces aliments contiennent des antioxydants qui peuvent également protéger l’organisme.</p>
<p>En outre, il est conseillé de <a href="https://www.mdpi.com/2072-6643/12/8/2345">limiter la consommation d’aliments riches en gras de mauvaise qualité</a> (gras saturés et gras trans), en amidons et en sucre. C’est le cas des aliments ultra-transformés (boissons énergisantes, pizzas industrielles, frites, etc.) et des viandes rouges et transformées (saucisses, saucissons, etc.), qui sont associés à un risque accru de cancer, en particulier colorectal.</p>
<p>En ce qui concerne les différents types de régimes, celui qui fait l’unanimité pour ses bienfaits est le <a href="https://www.nature.com/articles/s41568-019-0227-4">régime méditerranéen</a>, qui semble réduire les risques de développer un cancer du sein ou du côlon. Il se caractérise par l’utilisation d’huile d’olive vierge comme principale source de graisse, une consommation élevée de légumes, de fruits, de céréales à grains entiers, de noix et de légumineuses, une consommation modérée de poisson et de produits laitiers et une faible consommation de viande rouge ou transformée. </p>
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À lire aussi :
<a href="https://theconversation.com/la-diete-mediterraneenne-ameliore-la-sante-intestinale-et-permet-de-mieux-vieillir-132054">La diète méditerranéenne améliore la santé intestinale et permet de mieux vieillir</a>
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<p>En revanche, un régime alimentaire avec une forte consommation de viande rouge et transformée, de boissons sucrées, d’hydrates de carbone raffinés et d’aliments ultra-transformés <a href="https://www.mdpi.com/2072-6643/12/8/2345">augmenterait la probabilité de développer certains cancers</a>. </p>
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<a href="https://images.theconversation.com/files/507589/original/file-20230201-8622-bz77s1.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/507589/original/file-20230201-8622-bz77s1.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/507589/original/file-20230201-8622-bz77s1.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=400&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/507589/original/file-20230201-8622-bz77s1.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=400&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/507589/original/file-20230201-8622-bz77s1.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=400&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/507589/original/file-20230201-8622-bz77s1.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=503&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/507589/original/file-20230201-8622-bz77s1.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=503&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/507589/original/file-20230201-8622-bz77s1.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=503&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
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<span class="caption">Le régime méditerranéen semble réduire les risques de cancer du sein et du côlon.</span>
<span class="attribution"><a class="source" href="https://www.shutterstock.com/es/image-photo/balanced-nutrition-concept-dash-clean-eating-1532929409">Antonina Vlasova/Shutterstock</a></span>
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<h2>Le régime alimentaire ne guérit pas, mais il améliore la qualité de vie du patient</h2>
<p>Une alimentation équilibrée permettrait donc de réduire le risque de développer un cancer. <a href="https://www.cancer.org/treatment/survivorship-during-and-after-treatment/coping/nutrition/benefits.html">Une fois la maladie apparue</a>, elle peut, en association avec un traitement médical approprié, contribuer à améliorer le pronostic et la qualité de vie du patient. En outre, elle peut contribuer à atténuer certains effets secondaires des traitements et à réduire le risque d’infections.</p>
<p>Il est fréquent que les patients atteints de cancer souffrent de malnutrition en raison des traitements et de l’évolution de la maladie elle-même. Or, il est très important de couvrir les besoins en énergie et surtout en protéines des patients, afin d’améliorer leur pronostic.</p>
<p>Les protéines contribuent à réparer des tissus qui, chez les patients atteints de cancer, peuvent être gravement endommagés par la chirurgie, la chimiothérapie ou la radiothérapie. Les œufs, les produits laitiers, le poisson, la volaille et les légumineuses sont de bonne source de protéines. </p>
<p>Ces processus de réparation nécessitent également un surplus d’énergie. Lorsque l’apport nécessaire ne peut être atteint, par exemple en raison d’un manque d’appétit, le régime doit inclure des aliments à forte densité énergétique, tels que des fruits secs ou des smoothies. Les céréales complètes peuvent même être substituées aux céréales raffinées en raison de leurs fibres.</p>
<p>Le régime doit ainsi être adapté à l’individu, à ses besoins et à son état. Chez les patients souffrant de nausées et de vomissements, les aliments froids et légers tels que les purées de fruits froides, les yaourts ou les salades de pâtes ou de riz sont généralement bien tolérés. Si le patient éprouve des difficultés à avaler, il peut être utile de réduire les aliments en purée et d’ajouter des épaississants et des gélifiants pour améliorer la texture.</p>
<p>Enfin, il convient de rappeler que si l’alimentation ne guérit pas le cancer, elle en améliore le pronostic et contribue à sa prévention, de sorte que l’investissement dans la recherche doit être une priorité.</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/199932/count.gif" alt="La Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Les auteurs ne travaillent pas, ne conseillent pas, ne possèdent pas de parts, ne reçoivent pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'ont déclaré aucune autre affiliation que leur organisme de recherche.</span></em></p>L’alimentation ne guérit pas le cancer, mais elle en améliore le pronostic et contribue à sa prévention.Saioa Gómez Zorita, Profesora en la Universidad del País Vasco. Investigadora del grupo Nutrición y Obesidad del Centro de Investigación Biomédica en Red de la Fisiopatología de la Obesidad y Nutrición (CiberObn) y del Instituto de Investigación Sanitaria Bioaraba, Universidad del País Vasco / Euskal Herriko UnibertsitateaMaitane González Arceo, Estudiante predoctoral, Grupo Nutrición y Obesidad, Universidad del País Vasco/Euskal Herriko Univertsitatea, Universidad del País Vasco / Euskal Herriko UnibertsitateaMaría Puy Portillo, Catedrática de Nutrición. Centro de Investigación Biomédica en Red de la Fisiopatología de la Obesidad y Nutrición (CIBERobn), Universidad del País Vasco / Euskal Herriko UnibertsitateaLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1768482022-02-18T13:29:03Z2022-02-18T13:29:03ZOn peut prolonger sa vie de dix ans en changeant son alimentation, selon une nouvelle recherche<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/447075/original/file-20220217-13-1e6hh9e.jpg?ixlib=rb-1.1.0&rect=0%2C0%2C5472%2C3494&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">Changer son alimentation à 60 ans pourrait augmenter l’espérance de vie de huit ans. </span> <span class="attribution"><span class="source">Shutterstock</span></span></figcaption></figure><p>Tout le monde veut vivre plus longtemps. On nous dit que pour y parvenir, on doit faire des choix de vie sains, comme faire de l’exercice, ne pas fumer et limiter sa consommation d’alcool. Des études ont également montré que le régime alimentaire peut augmenter la durée de vie.</p>
<p><a href="http://journals.plos.org/plosmedicine/article?id=10.1371/journal.pmed.1003889">Une nouvelle étude</a> a révélé qu’un régime plus sain pouvait prolonger la durée de vie de six à sept ans chez les adultes d’âge moyen et d’environ dix ans chez les jeunes adultes.</p>
<p>L’équipe de recherche a regroupé les données de nombreuses études portant sur l’alimentation et la longévité, ainsi que les données de l’étude <a href="https://www.healthdata.org/gbd/2019">Global Burden of Disease</a>, qui fournit un résumé de la santé de la population de nombreux pays. En combinant ces données, les auteurs ont pu estimer les variations de l’espérance de vie en fonction de l’évolution de la consommation de fruits, de légumes, de céréales complètes, de céréales raffinées, de noix, de légumineuses, de poisson, d’œufs, de produits laitiers, de viande rouge, de viande transformée et de boissons sucrées.</p>
<p>Les chercheurs ont ainsi pu établir un régime optimal pour améliorer la durée de vie, qu’ils ont ensuite comparé au régime occidental typique — qui contient de grandes quantités d’aliments transformés, de viande rouge, de produits laitiers riches en graisses, d’aliments riches en sucre, d’aliments préemballés et une faible quantité de fruits et de légumes. Selon leurs recherches, une alimentation optimale comprend plus de légumineuses (haricots, pois et lentilles), de céréales complètes (avoine, orge et riz brun) et de noix, et moins de viande rouge et de viande transformée.</p>
<p>Les chercheurs ont constaté qu’en adoptant une alimentation saine dès l’âge de 20 ans, les femmes et les hommes des États-Unis, de Chine et d’Europe pouvaient augmenter leur espérance de vie de plus de dix ans. Ils ont également observé que le passage d’un régime occidental à un régime optimal à l’âge de 60 ans pouvait accroître l’espérance de vie de huit ans. Pour les personnes de 80 ans, l’espérance de vie pourrait augmenter de près de trois ans et demi.</p>
<p>Comme il n’est pas toujours possible de changer complètement son alimentation, les chercheurs ont également calculé ce qui se produirait si les gens passaient d’un régime occidental à un régime à mi-chemin entre le régime optimal et le régime occidental typique. Ils ont observé que même avec ce type de régime — qu’ils ont appelé « régime avec approche de faisabilité » (feasibility approach diet) —, on pouvait prolonger l’espérance de vie des personnes de 20 ans d’un peu plus de six ans pour les femmes et d’un peu plus de sept ans pour les hommes.</p>
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<img alt="Un tableau indiquant le nombre de grammes de chaque groupe d’aliments qu’une personne doit s’efforcer de consommer pour chacun des trois régimes étudiés par les chercheurs" src="https://images.theconversation.com/files/445094/original/file-20220208-21-2q91vx.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/445094/original/file-20220208-21-2q91vx.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=376&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/445094/original/file-20220208-21-2q91vx.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=376&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/445094/original/file-20220208-21-2q91vx.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=376&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/445094/original/file-20220208-21-2q91vx.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=473&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/445094/original/file-20220208-21-2q91vx.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=473&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/445094/original/file-20220208-21-2q91vx.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=473&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<span class="caption">Tableau indiquant la quantité moyenne d’aliments que les gens devraient consommer quotidiennement pour chaque type de régime.</span>
<span class="attribution"><span class="source">Laura Brown</span>, <span class="license">Author provided</span></span>
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<p>Ces résultats nous montrent que le fait de modifier son alimentation à long terme à tout âge peut avoir des effets bénéfiques considérables sur l’espérance de vie. Mais les gains sont plus importants si ces changements commencent tôt dans la vie.</p>
<h2>Un tableau complet ?</h2>
<p>Les estimations de l’espérance de vie effectuées par cette étude proviennent des méta-analyses (études qui combinent les résultats de plusieurs études scientifiques) les plus complètes et les plus récentes sur l’alimentation et la mortalité.</p>
<p>Bien que les méta-analyses soient, dans de nombreux cas, les meilleures preuves en raison de la quantité de données analysées, elles produisent toujours des hypothèses à partir des données, et il est possible que des différences entre les études soient ignorées. Il convient également de noter que les données relatives à la réduction de la consommation d’œufs et de viande blanche n’étaient pas aussi bonnes que celles relatives aux céréales complètes, au poisson, à la viande transformée et aux noix.</p>
<p>De plus, l’étude n’a pas pris en compte certains éléments. Tout d’abord, pour constater ces bénéfices, les personnes devaient modifier leur régime alimentaire sur une période de dix ans. Cela signifie que l’on ne sait pas si l’on peut voir sa durée de vie s’améliorer davantage si l’on modifie son régime alimentaire sur une plus longue période. L’étude n’a pas non plus pris en compte les problèmes de santé antérieurs, qui peuvent affecter l’espérance de vie. Les bienfaits de l’alimentation sur l’espérance de vie sont donc une moyenne et peuvent être différents pour chaque personne en fonction d’une variété d’autres facteurs, tels que des problèmes de santé, la génétique et le mode de vie (tabagisme, consommation d’alcool, exercice, etc.).</p>
<figure class="align-center ">
<img alt="Des légumes, des noix, du poisson et des fruits" src="https://images.theconversation.com/files/447081/original/file-20220217-23-1gptpuc.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/447081/original/file-20220217-23-1gptpuc.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=400&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/447081/original/file-20220217-23-1gptpuc.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=400&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/447081/original/file-20220217-23-1gptpuc.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=400&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/447081/original/file-20220217-23-1gptpuc.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=503&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/447081/original/file-20220217-23-1gptpuc.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=503&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/447081/original/file-20220217-23-1gptpuc.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=503&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<span class="caption">Manger plus de légumes, de fruits, de noix et de poisson, et moins de viandes rouges et d’aliments ultra-transformés, permet de vivre plus longtemps.</span>
<span class="attribution"><span class="source">Shutterstock</span></span>
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<p>Cependant, les preuves sur lesquelles se sont penchés les chercheurs sont solides et proviennent de nombreuses études. Les résultats s’alignent également <a href="https://content.iospress.com/articles/mediterranean-journal-of-nutrition-and-metabolism/mnm180225#ref181">sur des recherches antérieures</a> qui ont montré que des améliorations modestes, mais à long terme de l’alimentation et du mode de vie <a href="https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20421558/">peuvent avoir des effets bénéfiques importants sur la santé</a>, notamment sur la longévité.</p>
<p>Tous les mécanismes qui expliquent pourquoi le régime alimentaire peut améliorer la durée de vie ne sont pas encore tout à fait clairs. Mais le régime optimal que les chercheurs ont présenté dans cette étude comprend de nombreux aliments riches en antioxydants. <a href="https://content.iospress.com/articles/mediterranean-journal-of-nutrition-and-metabolism/mnm180225#ref18">Certaines recherches</a> menées sur des cellules humaines laissent voir que ces substances peuvent ralentir ou prévenir la détérioration des cellules, qui est l’une des causes du vieillissement. La recherche dans ce domaine étant toujours en cours, on ignore si les antioxydants que nous consommons en mangeant ont le même effet. De nombreux aliments inclus dans cette étude ont également des propriétés anti-inflammatoires, ce qui peut aussi retarder l’apparition de diverses maladies et le processus de vieillissement.</p>
<p>Bien sûr, il peut être difficile de changer complètement son régime alimentaire, mais le simple fait d’introduire certains aliments connus pour augmenter la longévité peut avoir des bienfaits.</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/176848/count.gif" alt="La Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Laura Brown ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.</span></em></p>Les régimes riches en légumineuses, céréales complètes, noix, et comptant moins de viande rouge et d’aliments transformés, sont bénéfiques pour la longévité.Laura Brown, Senior Lecturer in Nutrition, Food, and Health Sciences, Teesside UniversityLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1524162020-12-24T13:55:46Z2020-12-24T13:55:46ZPourquoi nous avons tout faux quand nous comptons les calories dans notre assiette<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/376588/original/file-20201223-13-1bnl3ec.jpg?ixlib=rb-1.1.0&rect=14%2C5%2C1873%2C1055&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">Des études montrent que compter les calories dans notre assiette est beaucoup plus difficile à faire qu'il n'y paraît. </span> <span class="attribution"><span class="source">Getty Images</span></span></figcaption></figure><p>En congé, nous <a href="https://www.seattletimes.com/seattle-news/health/you-do-eat-more-at-the-holidays-evolution-trained-you-to/">mangeons souvent plus qu’à l’habitude</a>. Et c’est encore plus vrai depuis le début de la pandémie, <a href="https://www.nytimes.com/2020/12/04/health/many-of-us-are-stress-eating-because-of-the-pandemic.html">qui incite plusieurs d’entre nous à s’alimenter compulsivement</a>.</p>
<p>Un moyen courant de perdre du poids, ou d’éviter d’en prendre, est de choisir des aliments qui contiennent moins de calories par portion. Cette stratégie pose cependant un problème : la <a href="https://www.sharecare.com/health/portion-control/how-large-portions-affect-weight">plupart des gens ont tendance à manger davantage</a> s’ils croient que ce qu’ils mangent est meilleur pour la santé. Dans un buffet à volonté, par exemple, les gens vont avoir tendance à mettre plus de choux de Bruxelles dans leur assiette que d’aliments riches en glucides, comme la purée de pommes de terre, associée à une plus grande prise de poids.</p>
<p>Mais cela n’est vrai que si vous êtes doué pour compter les calories, comparer des plats entre eux ou évaluer les quantités – un sujet que nous avons exploré dans une <a href="https://cdn.theconversation.com/static_files/files/1356/woolleyliujcr.pdf?1607191495">série d’études</a> qui sera publiée dans le <em>Journal of Consumer Research</em>. Ces études nous montrent que c’est en fait beaucoup plus difficile à faire qu’il n’y paraît.</p>
<h2>Compter les calories</h2>
<p>Les experts en santé recommandent généralement d’<a href="http://www.doi.org/10.1111/obr.12165">évaluer le contenu calorique</a> des aliments de deux façons : par portion ou simplement en termes qualitatifs, c’est-à-dire en distinguant les aliments riches des aliments pauvres en calories. Le fromage brie et la purée de pommes de terre, par exemple, ont un apport calorique élevé, tandis que les pois et les choux de Bruxelles ont un apport calorique faible.</p>
<p>Ceux qui préfèrent <a href="https://www.economist.com/1843/2019/02/28/death-of-the-calorie">cette dernière méthode</a> affirment qu’elle conduit à des conclusions similaires au calcul par portion, et que la plupart des gens l’adopteront plus facilement. Or nos recherches suggèrent que ces deux méthodes aboutissent à des estimations caloriques très différentes – avec un impact significatif sur le régime alimentaire.</p>
<p>Dans notre première étude, nous avons recruté plusieurs centaines d’étudiants de premier cycle et leur avons montré deux images : une image d’une assiette de 20 grammes d’amandes enrobées de chocolat et une autre avec 33 grammes d’amandes grillées nature – sans leur révéler le poids réel de chacune des portions.</p>
<p>Nous avons ensuite demandé au hasard à la moitié d’entre eux de deviner combien de calories chaque assiette contenait sur une échelle allant de « très peu » à « beaucoup » et à l’autre moitié de fournir un chiffre précis. Nous avons ensuite montré à nouveau les images aux participants et leur avons demandé de choisir l’option la moins calorique des deux, avant de leur offrir les deux collations en question.</p>
<figure class="align-center ">
<img alt="Une assiette d’amandes à côté d’une autre assiette contenant une plus petite quantité d’amandes enrobées de chocolat" src="https://images.theconversation.com/files/373959/original/file-20201209-23-1gn56ld.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/373959/original/file-20201209-23-1gn56ld.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=301&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/373959/original/file-20201209-23-1gn56ld.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=301&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/373959/original/file-20201209-23-1gn56ld.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=301&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/373959/original/file-20201209-23-1gn56ld.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=378&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/373959/original/file-20201209-23-1gn56ld.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=378&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/373959/original/file-20201209-23-1gn56ld.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=378&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<span class="caption">Laquelle de ces deux assiettes contient le plus de calories ?</span>
<span class="attribution"><span class="source">Kaitlin Woolley</span>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/">CC BY-SA</a></span>
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<p>Nous avons constaté que les participants qui ont utilisé l’échelle de « très peu » à « beaucoup » pensaient que la plus grande portion d’amandes contenait moins de calories que les amandes enrobées de chocolat. Et lorsqu’ils ont voulu choisir une collation à faible teneur en calories, la plupart des élèves ont opté pour les amandes ordinaires. D’autre part, la plupart des élèves qui avaient donné un chiffre précis ont correctement choisi les amandes enrobées de chocolat comme option moins calorique. En moyenne, ils ont estimé que les amandes enrobées de chocolat contenaient environ 111 calories, contre 117 pour les amandes ordinaires.</p>
<p>Mais même ce groupe a largement sous-estimé le nombre de calories de la plus grande portion d’amandes ordinaires, c’est-à-dire 200, soit le double du nombre de calories des amandes enrobées de chocolat.</p>
<p>La raison pour laquelle ceux qui ont utilisé l’échelle se sont autant trompés est qu’ils pensaient en termes qualitatifs plutôt que quantitatifs. Une échelle allant de « très peu » à « beaucoup » sonne comme « très sain » à « très malsain ». Les participants ont tellement focalisé sur l’idée que les amandes grillées étaient plus saines qu’ils ont oublié que la quantité consommée est aussi un facteur important dans le calcul du nombre de calories. L’effort que représente la recherche d’une réponse précise oblige à considérer à la fois la santé et la quantité.</p>
<h2>Dindes et hamburgers</h2>
<p>Une variante de la première étude nous a amenés par la suite à soumettre les participants à diverses séances d’entraînement de faible et forte intensités et à leur demander d’estimer le nombre de calories brûlées. Nous avons obtenu des résultats similaires.</p>
<p>Dans une autre étude, nous avons demandé à 277 personnes qui avaient mangé chez Subway et McDonald’s l’année précédente d’estimer le nombre de calories contenues dans un sandwich à la dinde de 12 pouces et d’un cheeseburger. Les personnes interrogées qui ont fait des estimations qualitatives pour les deux types de sandwichs pensaient que le sandwich à la dinde contenait moins de calories, tandis que celles qui ont fait des estimations chiffrées ont correctement deviné que le sandwich contenait en fait plus 500 calories alors que le hamburger en comptait 300.</p>
<p>Afin de vérifier si nous pouvions trouver un moyen de corriger cet écart constant entre les estimations qualitatives et quantitatives, nous avons refait l’étude sur les amandes. Cette fois, nous avons demandé à certains participants de regarder 12 photos d’assiettes de collations de tailles différentes et de juger la taille des portions sur une échelle allant de très petites à très grandes.</p>
<p>Les participants ont ensuite estimé les quantités de calories pour la petite assiette d’amandes enrobées de chocolat et la grande assiette d’amandes ordinaires. Le fait d’attirer leur attention sur la taille des portions a permis à tous les participants d’être plus précis dans leurs estimations, ce qui a été particulièrement utile pour les personnes qui donnaient des appréciations qualitatives.</p>
<p>Ainsi, même si les gens ne sont pas très doués pour compter les calories, qu’elles soient consommées dans les aliments ou brûlées par l’exercice physique, il existe des moyens d’améliorer cette capacité. Il suffit de garder cette idée en tête lors du prochain buffet, quand vous serez tenté de remplir votre assiette de choux de Bruxelles.</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/152416/count.gif" alt="La Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Les auteurs ne travaillent pas, ne conseillent pas, ne possèdent pas de parts, ne reçoivent pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'ont déclaré aucune autre affiliation que leur organisme de recherche.</span></em></p>Les personnes qui s’inquiètent de prendre du poids tentent souvent d’estimer le nombre de calories contenues dans leur assiette et, la plupart du temps, elles se trompent !Kaitlin Woolley, Assistant Professor of Marketing, Cornell UniversityPeggy Liu, Assistant Professor of Business Administration and Ben L. Fryrear Faculty Fellow, University of PittsburghLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1329302020-07-06T15:12:41Z2020-07-06T15:12:41ZCinq bienfaits surprenants d’un régime alimentaire à base de plantes<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/345819/original/file-20200706-21-1o1qecy.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">Manger davantage de légumes a un impact plus important que vous ne le pensez, notamment sur la santé mentale et la douleur.</span> <span class="attribution"><span class="source">Shutterstock</span></span></figcaption></figure><p>De nombreux avantages d’un régime alimentaire à base de plantes – en particulier pour la <a href="https://theconversation.com/five-ways-the-meat-on-your-plate-is-killing-the-planet-76128">protection du climat et des animaux</a> – sont bien connus. Pourtant, bien que les données scientifiques soient claires, il subsiste une certaine confusion quant à son incidence sur la santé humaine.</p>
<p>On sait depuis longtemps qu’un régime riche en aliments complets d’origine végétale – fruits, légumes, céréales complètes, haricots, noix et graines – réduit considérablement le risque de <a href="https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0735109717375216?via%3Dihub">maladie cardiaque</a>, de <a href="https://journals.plos.org/plosmedicine/article?id=10.1371/journal.pmed.1002039">diabète de type 2</a>, <a href="https://academic.oup.com/ajcn/article-abstract/110/3/574/5498644?redirectedFrom=fulltext">d’obésité</a> et de certains <a href="https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1002/ijc.31593">cancers</a>.</p>
<p>En fait, un régime alimentaire à base de plantes et faible en gras est le seul dont il a été démontré qu’il permettait de <a href="https://dresselstyn.com/JFP_06307_Article1.pdf">renverser</a> les coronaropathies avérées. On a également prouvé qu’il pouvait engendrer une rémission <a href="https://diabetesvoice.org/fr/nouvelles-en-bref/un-regime-a-base-de-plantes-pour-reduire-le-risque-de-diabete-de-type-2/">du diabète de type 2</a>, une <a href="https://www.nature.com/articles/nutd20173">perte de poids</a> efficace et durable sans contrôle des portions ni exercice physique et un arrêt de la progression du <a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18602144">cancer de la prostate</a> à un stade précoce.</p>
<p>Voici cinq autres bienfaits d’un régime alimentaire à base de plantes qui pourraient vous surprendre.</p>
<h2>1. Amélioration du bien-être et de la santé mentale</h2>
<p>Les choix alimentaires peuvent avoir une grande influence sur l’humeur et la santé mentale, et il y a une très bonne raison pour cela. Notre alimentation affecte la santé des bactéries de l’intestin, qui produisent de nombreuses hormones actives dans le cerveau. Les bactéries intestinales se nourrissent de fibres, que l’on ne trouve que dans les aliments complets d’origine végétale. Il n’est donc pas surprenant de constater qu’un régime à base de plantes est bénéfique pour la santé mentale.</p>
<p>Dans une <a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24524383">étude américaine</a> menée dans une grande compagnie d’assurance, on demandait aux participants en surpoids ou ayant des antécédents de diabète de type 2 d’adopter un régime végétalien faible en graisses ou de continuer de manger comme avant pendant 18 semaines. Les résultats ont montré une nette amélioration de la santé mentale, du bien-être et de la productivité au travail chez les personnes qui avaient suivi le régime végétalien ainsi qu’une diminution de la dépression et de l’anxiété.</p>
<h2>2. Réduction de la douleur arthritique</h2>
<p><a href="https://arthrite.ca/a-propos-de-l-arthrite/les-types-d-arthrite-de-a-a-z/types/arthrose">L’arthrose</a>, cette douloureuse détérioration du cartilage des articulations, semble être une conséquence inévitable du vieillissement. Elle est irréversible, mais on peut la traiter, généralement avec des analgésiques et, parfois, avec une intervention chirurgicale.</p>
<p>Une alimentation à base de plantes peut-elle jouer un rôle dans l’arthrose ? Une <a href="https://www.hindawi.com/journals/arthritis/2015/708152/">petite étude</a> sur les effets de ce régime a montré une nette amélioration du fonctionnement et une diminution de la douleur chez les personnes souffrant d’arthrose. Les <a href="https://www.cambridge.org/core/journals/public-health-nutrition/article/association-of-vegetarian-diet-with-inflammatory-biomarkers-a-systematic-review-and-metaanalysis-of-observational-studies/ED9F562A1AEC0E65B90A092A0427C093/core-reader">propriétés anti-inflammatoires</a> des micronutriments présents dans les aliments d’origine végétale pourraient en être responsables, puisque l’inflammation est la principale cause de la douleur arthritique. Les régimes alimentaires à base de viande ont l’effet inverse et augmentent, en général, le niveau d’inflammation dans l’organisme.</p>
<h2>3. Diminution des douleurs menstruelles</h2>
<p>Si un régime alimentaire à base de plantes peut atténuer la douleur arthritique, pourrait-il aussi atténuer d’autres types de douleur ? Selon <a href="https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/10674588/">certaines données</a>, ce serait le cas pour les douleurs liées aux règles.</p>
<p>Dans cette étude, des femmes ont adopté un régime végétalien faible en graisses pendant deux cycles menstruels, puis sont revenues à leur régime omnivore habituel pendant les deux suivants. On a noté la durée et l’intensité de la douleur ainsi que les symptômes prémenstruels et mesuré les niveaux d’une hormone qui agit sur le taux d’œstrogène.</p>
<p>Avec un régime végétalien pauvre en graisses, les femmes ont fait état de douleurs moins longues et moins intenses, de symptômes prémenstruels plus courts, et les tests ont montré un niveau d’œstrogène plus bas. Les gens sont souvent surpris d’apprendre que le régime alimentaire peut influencer les taux d’hormones dans le corps. Cette étude le démontre ainsi que le fait qu’un taux plus faible d’œstrogène peut être bénéfique pour la santé des femmes sur plusieurs plans.</p>
<h2>4. Réduction du risque d’infections urinaires</h2>
<p>L’infection urinaire est l’infection la <a href="https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=infection_urinaire_pm">plus commune</a> dans l’ensemble de la population, et c’est généralement la bactérie Escherichia coli (E. coli) qui en est responsable. La maladie est souvent causée par la migration de la bactérie E. coli de l’intestin vers les voies urinaires. Mais des souches d’E. coli que l’on trouve couramment chez les animaux d’élevage comme les poulets et les porcs peuvent également engendrer une infection des voies urinaires, de sorte que la consommation de viande contaminée peut en être la cause.</p>
<p>Connaissant le lien entre E. coli et les infections urinaires, il peut sembler évident qu’un régime alimentaire à base de plantes et sans viande diminue le risque d’infection, mais on ne pouvait en être certain jusqu’à la publication récente de certains résultats de recherche.</p>
<p><a href="https://www.nature.com/articles/s41598-020-58006-6">L’analyse</a> de plusieurs études montre que les végétariens ont un risque de souffrir d’une infection urinaire inférieur de 16 % à celui des non-végétariens. Cela confirme des données précédentes qui laissaient voir que les bactéries qui se développent dans la viande augmentent le risque d’infection urinaire. De plus en plus, ces bactéries d’origine alimentaire sont résistantes aux antibiotiques.</p>
<h2>5. Économies en santé</h2>
<p>Si les personnes qui ont une alimentation à base de plantes sont moins à risque d’être malades, cela devrait entraîner une réduction des coûts liés à la santé.</p>
<figure class="align-center ">
<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/317608/original/file-20200227-24676-17540w1.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/317608/original/file-20200227-24676-17540w1.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=368&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/317608/original/file-20200227-24676-17540w1.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=368&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/317608/original/file-20200227-24676-17540w1.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=368&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/317608/original/file-20200227-24676-17540w1.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=462&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/317608/original/file-20200227-24676-17540w1.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=462&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/317608/original/file-20200227-24676-17540w1.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=462&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<span class="caption">Des aliments complets.</span>
<span class="attribution"><a class="source" href="https://www.shutterstock.com/image-photo/legumes-texture-223141024">Anucha Naisuntorn/Shutterstock</a></span>
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<p><a href="https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT03204552">Une vaste étude taïwanaise</a> a révélé que les végétariens ont un taux plus faible de consultations externes, ce qui se traduit par une baisse de 13 % des dépenses pour consultation externe et de 15 % des dépenses médicales totales. Il pourrait être intéressant d’évaluer les retombées économiques d’un régime à base de plantes sur le Service national de la santé britannique, qui connaît des difficultés financières.</p>
<p>En 2017, les <a href="https://www.ons.gov.uk/peoplepopulationandcommunity/healthandsocialcare/healthcaresystem/bulletins/ukhealthaccounts/2017">dépenses consacrées aux soins de santé au Royaume-Uni</a> s’élevaient à 197 milliards de livres sterling (environ 333 milliards canadiens) soit environ 2 989 livres sterling par personne (5060 dollars canadiens). Si tous les Britanniques adoptaient un régime végétarien, cela pourrait réduire les dépenses de 30 milliards de livres sterling (en calculant une diminution de 15 %), soit plus de 50 milliards canadiens.</p>
<p>Ainsi, la conversion à un régime alimentaire à base de plantes pourrait non seulement améliorer la santé des humains et de la planète, mais aussi présenter des avantages importants pour la santé de l’économie.</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/132930/count.gif" alt="La Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Shireen Kassam a reçu des fonds de Vegfund, Oatly et Lush.</span></em></p>Les recherches montrent un impact plus important que vous ne le pensez, notamment sur la santé mentale et la douleur.Shireen Kassam, Visiting Professor, Health and Wellbeing Research Group, University of WinchesterLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1207992020-02-04T17:07:50Z2020-02-04T17:07:50ZSclérose en plaques : comment je suis passée du fauteuil roulant au vélo en changeant mon alimentation<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/287765/original/file-20190812-71926-2gfge2.jpg?ixlib=rb-1.1.0&rect=1%2C1%2C957%2C636&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">Terry Wahls avant et après avoir changé son régime alimentaire.</span> <span class="attribution"><span class="license">Author provided</span></span></figcaption></figure><p>Lorsque j’ai reçu mon premier diagnostic de sclérose en plaques (SEP) j’ai fait ce que font la plupart des médecins lorsqu’ils reçoivent un diagnostic grave. J’ai commencé à lire les dernières études sur le sujet. </p>
<p>J’ai été bouleversée de découvrir que dans les dix ans suivant le diagnostic, la moitié des personnes atteintes de SEP sont incapables de travailler en raison d’une fatigue sévère et un tiers d’entre elles ont de la difficulté à marcher.</p>
<p><a href="https://scleroseenplaques.ca/a-propos-de-la-sp/quest-ce-que-la-sp">La sclérose en plaques</a> est une maladie inflammatoire chronique dans laquelle le système immunitaire s’attaque au cerveau et la moelle épinière. Au début, les épisodes sont marqués par des périodes d’aggravation (poussées) et des périodes d’amélioration (rémissions). Avec le temps, les dommages s’accumulent, le cerveau et la moelle épinière rétrécissent lentement et le niveau d’invalidité augmente progressivement. Chaque patient est touché différemment en raison de l’emplacement spécifique de l’accumulation des dommages.</p>
<h2>Mon histoire</h2>
<p>Les médecins m’ont prescrit les médicaments les plus récents, mais mon état a continué à se détériorer. Végétarienne depuis 20 ans, j’ai considéré le régime paléolithique – qui imite le régime de base de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs – et qui prétend pouvoir traiter les maladies auto-immunes.</p>
<p>Selon <a href="https://www.researchgate.net/profile/Loren_Cordain">Loren Cordain</a>, chercheur et défenseur du régime paléo, en ne mangeant pas de céréales, de légumineuses et de produits laitiers – des aliments introduits dans l’alimentation humaine il y a 10 000 ans – les patients ont un apport moindre de <a href="https://www.cambridge.org/core/journals/british-journal-of-nutrition/article/modulation-of-immune-function-by-dietary-lectins-in-rheumatoid-arthritis/64F4903A728BBA42F21F233D9C50C2EC">lectines alimentaires</a> (protéines présentes dans la plupart des plantes).</p>
<p>La théorie de Cordain est que les lectines alimentaires augmentent l’inflammation chez les patients sensibles. Il a également émis l’hypothèse que certains patients atteints de polyarthrite rhumatoïde présenteraient moins de symptômes s’ils consommaient moins d’aliments contenant de la lectine.</p>
<p>J’ai lu l’<a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/14708953">article</a> de Cordain dans <a href="https://www.mayoclinicproceedings.org/content/aims">Mayo Clinic Proceedings</a>, qui examinait les différences entre le régime paléothique et le régime moderne occidental et les avantages théoriques du paléo pour réduire le risque de maladies cardiovasculaires. Estimant que le risque d’adopter cette diète pour essayer de ralentir mon déclin était faible, je me suis remise à manger de la viande.</p>
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À lire aussi :
<a href="https://theconversation.com/a-quoi-est-due-la-sclerose-en-plaques-ce-que-lon-sait-ce-que-lon-ignore-105936">À quoi est due la sclérose en plaques ? Ce que l’on sait, ce que l’on ignore</a>
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<p>L’année suivante, ma maladie est passée au stade de la <a href="https://scleroseenplaques.ca/a-propos-de-la-sp/formes">sclérose en plaques progressive secondaire</a>. Dans cette phase, il n’y a pas de rémission spontanée. Une fois perdues, les fonctions disparaissent à jamais et la seule issue est le fauteuil roulant. Afin de ralentir ce déclin, j’ai subi une chimiothérapie visant à affaiblir mon système immunitaire, lui rendant la tâche d’attaquer mon cerveau et ma moelle épinière plus ardue. Mais cela n’a pas marché.</p>
<p>En 2007, sept ans après mon diagnostic initial, j’étais trop faible pour m’asseoir sur une chaise ordinaire. J’étais constamment épuisée et j’avais des crises de plus en plus graves de <a href="https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=nevralgie-faciale-trijumeau-douleur-visage-pm-traitements-medicaux-de-la-nevralgie-faciale">névralgie du trijumeau</a>, une vive douleur au visage, ressentie comme une décharge électrique.</p>
<p>Cet été-là, j’ai fait des recherches sur ce que je pouvais faire pour protéger mon cerveau, en me concentrant sur les vitamines et les suppléments nutritionnels pour soutenir davantage ma <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Mitochondrie">mitochondrie</a> – élément essentiel dans la production d’énergie nécessaire au fonctionnement de la cellule.</p>
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<iframe width="440" height="260" src="https://www.youtube.com/embed/KLjgBLwH3Wc?wmode=transparent&start=0" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe>
<figcaption><span class="caption">En 2011, Terry Wahls a raconté son combat contre la sclérose en plaques lors d’une conférence TED.</span></figcaption>
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<p>Selon une <a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18074639">théorie</a> du docteur M. Flint Beal, professeur de neurologie à l’Université Cornell, les maladies du cerveau peuvent être plus graves en raison des mitochondries qui fonctionnent mal. J’ai commencé à prendre plus de suppléments pour soutenir la santé de mes cellules, mais encore peu de choses ont changé.</p>
<p>J’ai donc décidé de me soigner en espérant ralentir la progression de la SEP. Je ne m’attendais pas reprendre mes tournées à l’hôpital, à faire de la randonnée et du vélo à nouveau et encore moins à diriger un important <a href="https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT02914964?term=TERRY+WAHLS&rank=2">essai clinique</a> pour tester mes hypothèses sur l’utilisation de l’alimentation pour traiter la fatigue liée à la SEP. Mais c’est ce qui s’est passé.</p>
<h2>Mon nouveau régime</h2>
<p>En identifiant les nutriments clés pour la santé du cerveau, j’ai conçu mon propre régime inspiré du Paléo. Je voulais maximiser ma consommation des nutriments que je prenais sous forme de suppléments, les puisant plutôt directement dans les aliments que je mangeais.</p>
<p>Le <a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30736445/">nouveau régime</a> que j’ai créé m’a permis d’augmenter considérablement ma consommation de légumes. Chaque jour, je consommais trois assiettes de légumes à feuilles vertes, des légumes riches en soufre et très pigmentés. Je mangeais de la viande avec modération en éliminant les grains, œufs, produits laitiers et légumineuses contenant du gluten. J’ai aussi ajouté des aliments fermentés, pleins de bonnes bactéries pour la santé digestive, des algues riches en minéraux et des abats plus riches en nutriments.</p>
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<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/283857/original/file-20190712-173338-1g25tho.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/283857/original/file-20190712-173338-1g25tho.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=400&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/283857/original/file-20190712-173338-1g25tho.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=400&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/283857/original/file-20190712-173338-1g25tho.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=400&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/283857/original/file-20190712-173338-1g25tho.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=503&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/283857/original/file-20190712-173338-1g25tho.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=503&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/283857/original/file-20190712-173338-1g25tho.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=503&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<span class="caption">Le régime de Wahls comprenait de grandes portions de légumes verts à feuilles, riches en vitamines et minéraux.</span>
<span class="attribution"><a class="source" href="https://www.shutterstock.com/image-photo/kale-leafy-greens-vegetable-box-hold-714610834?src=WZ3pHEy1B-GAzAzp6V6eug-1-21&studio=1">Shutterstock</a></span>
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<p>Trois mois après avoir commencé à suivre ce régime, ma fatigue avait disparu de même que les décharges électriques au visage. J’ai commencé à faire ma tournée des patients de l’hôpital avec une canne. Après six mois, j’ai commencé à marcher sans canne. À neuf mois, je suis remontée sur mon vélo pour la première fois en six ans et j’ai fait le tour du quartier. Après 12 mois de cette nouvelle diète, j’ai fait 29 kilomètres à vélo avec ma famille. Si j’arrêtais le régime, les décharges électriques réapparaissaient dans les 24 heures.</p>
<h2>Ce que dit la science</h2>
<p><a href="https://www.hopkinsmedicine.org/about/leadership/biography/paul-rothman">Paul Rothman</a>, alors chef de la médecine à l’Université de l’Iowa, m’a demandé de rédiger un <a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19918474">rapport de cas</a> parce qu’une rémission après une sclérose en plaques progressive est rare.</p>
<p>J’ai travaillé avec mon équipe médicale traitante, qui a documenté mon cas, faisant état des changements dans mon alimentation, des suppléments ingérés, de mon traitement de stimulation électrique neuromusculaire (https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29162949) et de ma thérapie physique intensive.</p>
<p>Rothman m’a également demandé de rédiger le <a href="https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT01381354?term=TERRY+WAHLS&rank=5">protocole</a> que j’avais utilisé pour mener une étude d’innocuité et de faisabilité. Mon protocole comprenait l’alimentation, la réduction du stress, l’exercice et la stimulation électrique des muscles. <a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24476345">L’étude pilote</a> suggère que le protocole complexe « peut réduire la fatigue et améliorer la qualité de vie des sujets atteints de SEP progressive ».</p>
<p>Depuis, nous avons mené <a href="https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT01915433?term=terry+wahls&rank=1">deux autres petits essais pilotes</a> avec des <a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30050374">résultats favorables</a> démontrant que l’intervention alimentaire est sécuritaire et peut être soutenue par plus de la moitié des personnes qui commencent le protocole. La <a href="https://www.nationalmssociety.org/">National Multiple Sclerosis Society</a> finance notre <a href="https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT02914964?term=NCT02914964&rank=1">essai clinique</a> pour tester l’effet du régime alimentaire sur la fatigue. Il s’achèvera en 2020.</p>
<p>Aujourd’hui, l’idée que l’alimentation a un impact sur la sclérose en plaques est à l’étude chez les chercheurs en SEP et chez de nombreux neurologues et patients. Toutefois, les neurologues de la Société nationale américaine de la sclérose en plaques (US National Multiple Sclerosis Society), demeurent prudents. « Bien que de nombreuses stratégies diététiques différentes soient promues pour les personnes atteintes de SEP, il n’y a actuellement pas suffisamment de preuves pour recommander l’une ou l’autre de ces stratégies », peut-on lire dans <a href="http://www.nationalmssociety.org/NationalMSSociety/media/MSNationalFiles/Documents/Diet-and-Multiple-Sclerosis-Bhargava-06-26-15.pdf">ce communiqué</a>.</p>
<p>Tant que les résultats de mon essai clinique ne seront pas connus, nous ne serons pas en mesure de dire dans quelle mesure mon protocole alimentaire est efficace pour réduire la fatigue chez les personnes atteintes de sclérose en plaques. Mais selon ma propre expérience, ce que je mange a une influence.</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/120799/count.gif" alt="La Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Terry Wahls détient des actions dans Dr. Terry Wahls LLC, The Wahls Institute, PLC, et le site Web <a href="http://www.terrywahls.com">www.terrywahls.com</a>. Elle est conférencière rémunérée pour Genova Diagnostics, Metagenics et BioCeuticals. Elle est titulaire des droits d'auteur de la Diète Wahls(TM) et du Protocole Wahls(R). Elle reçoit du financement de la National Multiple Sclerosis Society. Elle est affiliée à l'Université de l'Iowa.</span></em></p>Un médecin atteinte de sclérose en plaques qui a connu un ralentissement de son déclin en changeant son alimentation cherche maintenant à comprendre comment c’est arrivé.Terry Wahls, Clinical Professor of Internal Medicine, University of IowaLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1294012020-01-16T14:08:21Z2020-01-16T14:08:21ZL'eau pétillante est-elle bonne pour la santé ?<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/309728/original/file-20200113-103987-1okubhx.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">L'eau gazeuse peut vous aider à rester hydraté et être une alternative savoureuse à l'eau ordinaire. Mais sa consommation n'est pas sans conséquences pour vos dents.</span> <span class="attribution"><span class="source">Shutterstock </span></span></figcaption></figure><p>Pour nombre d'entre nous, le début d’une nouvelle année est le moment de prendre de nouvelles résolutions en matière de santé, qu’il s’agisse de manger plus de légumes, de consommer moins de sucre ou de boire plus d’eau.</p>
<p><a href="https://www.quebec.ca/sante/conseils-et-prevention/saines-habitudes-de-vie/eau-boisson-de-choix-pour-hydrater/">Il est essentiel de s’hydrater pour s’assurer du bon fonctionnement du corps</a>, telles que la régulation de la température, le transport des nutriments et l’élimination des déchets. L’eau agit même comme <a href="https://www.nutrition.org.uk/healthyliving/hydration/adults-teens.html">lubrifiant et amortisseur de chocs pour les articulations</a>.</p>
<p>Mais même si la plupart des gens savent qu’ils devraient boire plus d’eau, cela peut être un peu ennuyeux. Alors, que dire de l’eau gazeuse comme option pour égayer un peu les choses ? Après tout, l’eau gazeuse est aussi bonne que l’eau normale, n’est-ce pas ?</p>
<p>Pas tout à fait.</p>
<h2>Fluides gazeux</h2>
<p>L’eau pétillante est obtenue en infusant de l’eau avec du dioxyde de carbone. Cela produit de l’acide carbonique avec un pH faiblement acide (soit entre trois et quatre). Cette <a href="https://academic.oup.com/chemse/article-abstract/44/5/281/5482222?redirectedFrom=fulltext">sensation agréable dans la bouche</a> que vous ressentez après avoir bu une boisson gazeuse est en fait l’<a href="https://academic.oup.com/chemse/article-abstract/44/5/281/5482222?redirectedFrom=fulltext">activation chimique des récepteurs de la douleur</a> sur votre langue. Elle réagit à cet acide, lui conférant un goût plus prononcé.</p>
<p>Et voici une partie du problème, car l’acide contenu dans les boissons peut nuire à nos dents.</p>
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<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/308424/original/file-20200103-11919-g3drwb.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/308424/original/file-20200103-11919-g3drwb.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=389&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/308424/original/file-20200103-11919-g3drwb.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=389&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/308424/original/file-20200103-11919-g3drwb.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=389&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/308424/original/file-20200103-11919-g3drwb.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=488&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/308424/original/file-20200103-11919-g3drwb.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=488&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/308424/original/file-20200103-11919-g3drwb.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=488&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<span class="caption">Savoureux à boire mais pas si bon pour les dents.</span>
<span class="attribution"><a class="source" href="https://www.shutterstock.com/image-photo/healthy-nutrition-drinking-water-lemon-people-359872097">Bignai/Shutterstock</a></span>
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<p>La couche extérieure de nos dents, l’<a href="https://www.sciencedirect.com/topics/medicine-and-dentistry/tooth-enamel">émail</a>, est la substance la plus dure et la plus minéralisée de l’organisme. Il est composé d’un minéral <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Hydroxyapatite">appelé hydroxyapatite</a> qui contient du calcium et du phosphate, tout comme la salive, principalement composée d’eau.</p>
<p>Il y a généralement un équilibre entre les minéraux des dents et ceux de la salive. La bouche et la salive ont normalement (un <a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5966679/">pH de six à sept</a>), mais lorsque ce pH tombe en dessous de cinq et demi, les molécules de calcium et de phosphate s’échappent des dents et se mélangent à la salive. Cela peut se produire en raison de l’acide carbonique présent dans les boissons gazeuses.</p>
<h2>Mauvais pour les dents ?</h2>
<p>Cette <a href="https://calcivis.com/publication/demineralisation-new-science/">déminéralisation</a> crée de minuscules pores dans le minéral de la dent. L’émail commence à se dissoudre. Au début, les pores sont microscopiques et peuvent encore être bouchés en y remettant du calcium ou du phosphate, ou en remplaçant le calcium par du fluorure - c’est ainsi que le fluorure dans le dentifrice agit pour protéger les dents. Mais une fois que la quantité de minéraux perdus atteint un certain niveau, les pores ne peuvent plus être bouchés et le tissu dentaire est perdu pour de bon.</p>
<p>Si les dents sont fréquemment baignées dans l’acide des boissons gazeuses, plus de minéraux peuvent être dissous que réintégrés. Il y a donc <a href="https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/B978184569418050004">plus de risque d’usure ou d’érosion des dents</a>.</p>
<p>Ainsi, bien que l’eau gazeuse ordinaire soit meilleure pour les dents que les sodas aromatisés (diététiques ou ordinaires) qui ont un pH plus faible, l’eau plate est la meilleure - elle a un pH d’environ sept. Soit dit en passant, le club soda n’est pas seulement gazeux, mais il contient aussi des « minéraux » ajoutés pour la saveur. Ceux-ci peuvent inclure du sodium, donc si vous surveillez votre consommation de sel, vous devez également en tenir compte.</p>
<h2>Eau pure</h2>
<p>Il convient également de souligner que l’eau gazeuse n’est pas un coupe-faim. <a href="https://www.livestrong.com/article/532893-carbonated-water-and-weight-loss/">Malgré ce que vous pouvez lire en ligne</a>, il n’y a pas de preuves scientifiques solides qui suggèrent que boire de l’eau gazeuse vous fera vous sentir plus rassasié ou réduira votre appétit. Oui, le fait de boire de l’eau gazeuse remplira votre estomac (ce qui vous fera probablement roter aussi !), mais elle ne restera pas dans votre estomac plus longtemps que l’eau plate.</p>
<p>Même lorsque l’eau gazeuse est bue en même temps que les aliments ou les repas, il n’y a pas de différence dans la vitesse à <a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/9009113">laquelle l’estomac se vide par rapport à l’eau plate</a>. Sur le plan scientifique, il est difficile de mesurer la faim et la plénitude, ce qui signifie que les études qui s’y rapportent sont basées sur les sentiments personnels des gens ou influencées par eux - et naturellement, nous sommes tous très différents.</p>
<p>En fait, l’<a href="https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0924224414002386">Autorité européenne de sécurité des aliments</a>, qui fournit des conseils scientifiques indépendants sur la sécurité alimentaire, n’approuve aucune allégation de santé liée aux aliments ou aux boissons qui augmenteraient la satiété.</p>
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<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/308423/original/file-20200103-11951-f7g8rr.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/308423/original/file-20200103-11951-f7g8rr.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=450&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/308423/original/file-20200103-11951-f7g8rr.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=450&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/308423/original/file-20200103-11951-f7g8rr.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=450&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/308423/original/file-20200103-11951-f7g8rr.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=566&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/308423/original/file-20200103-11951-f7g8rr.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=566&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/308423/original/file-20200103-11951-f7g8rr.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=566&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<span class="caption">L’eau embouteillée est une grosse affaire.</span>
<span class="attribution"><a class="source" href="https://www.shutterstock.com/image-photo/jeju-south-korea-june-01-2018-1103217548">Toshio Chan/Shutterstock</a></span>
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<p><a href="https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/on-n-est-pas-sorti-de-l-auberge/segments/chronique/69878/eau-quotidien-par-jour-boire-quantite">La quantité idéale d’eau à consommer varie d’un expert à l’autre</a>, mais en général, on suggère que les femmes doivent boire en moyenne 2,7 litres de liquide par jour et les hommes, 3,7 litres. <a href="https://guide-alimentaire.canada.ca/fr/recommandations-en-matiere-dalimentation-saine/faites-eau-votre-boisson-de-choix/">Le nouveau Guide alimentaire canadien suggère de faire de l’eau votre boisson de choix</a>.</p>
<p>En plus de l’eau, cela peut aussi inclure du lait à faible teneur en gras et des boissons sans sucre, ainsi que du thé et du café. L’eau est un choix sain et bon marché pour étancher votre soif à tout moment. Elle n’est pas calorique, est gratuite et ne contient pas de sucres qui peuvent endommager les dents – contrairement à la myriade de boissons sportives, énergétiques et gazeuses qui inondent les rayons des supermarchés.</p>
<p>Bien sûr, si vous échangez des boissons gazeuses sucrées avec de l’eau pétillante, c’est un pas dans la bonne direction. En effet, on estime que les boissons gazeuses contribuent à environ <a href="https://www.gov.uk/government/publications/sacn-carbohydrates-and-health-report">25 pour cent de l’apport en sucre chez les adultes</a> et qu’elles augmentent l’acidité buccale. La plupart des eaux pétillantes ne contiennent pas de sucre ajouté, bien que certaines en contiennent, alors lisez toujours l’étiquette.</p>
<p>Ainsi, lorsqu’il s’agit d’essayer d’augmenter votre consommation de liquides, l’eau plate est toujours l’option préférée. Mais si un verre d’eau n’est pas vraiment votre truc, l’eau gazeuse peut vous aider à rester hydraté et être une alternative savoureuse à l’eau ordinaire. Soyez simplement conscient de la fréquence à laquelle vous la buvez pour votre santé dentaire.</p>
<p>[<em>Ne manquez aucun de nos articles écrits par nos experts universitaires</em>. <a href="https://theconversation.com/ca-fr/newsletters">Abonnez-vous à notre infolettre hebdomadaire</a>. ]</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/129401/count.gif" alt="La Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Les auteurs ne travaillent pas, ne conseillent pas, ne possèdent pas de parts, ne reçoivent pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'ont déclaré aucune autre affiliation que leur organisme de recherche.</span></em></p>Pour augmenter votre consommation de liquides, l'eau plate est toujours l'option préférée. Mais l'eau gazeuse peut vous aider à rester hydraté et être une alternative savoureuse à l'eau ordinaire.Nicola Innes, Professor of Paediatric Dentistry, University of DundeeSuzanne Zaremba, Lecturer in Nutrition, Centre for Public Health Nutrition Research, University of DundeeLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1288192020-01-10T14:44:13Z2020-01-10T14:44:13ZComment la malbouffe façonne le cerveau en développement des ados<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/308124/original/file-20191220-11946-15qesun.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">Le cerveau de l'adolescent a un désir vorace de récompense, moins de contrôle et il est susceptible d'être façonné par l'expérience. Cela se manifeste souvent par une capacité réduite à résister aux aliments vides à haute teneur en calories.</span> <span class="attribution"><span class="source">Shutterstock</span></span></figcaption></figure><p>Le cerveau de l’adolescent a de fortes pulsions vers la récompense, un faible contrôle comportemental et une grande possibilité d’être modelé par l’expérience. Cela se manifeste souvent par une difficulté à résister à la malbouffe hypercalorique.</p>
<p>L’obésité est en augmentation partout sur la planète, plus particulièrement chez les enfants et les adolescents. En 2019, <a href="http://www.slate.fr/story/182436/monde-comptera-250-millions-enfants-obeses-2030-obesite-infantile">il y a plus de 150 millions d’enfants obèses dans le monde</a>. Ils ont un risque accru de <a href="https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/publications/vie-saine/taux-obesite-exces-poids-juvenile-canadiens.html">maladie cardiaque, de cancer et de diabète de type 2</a>.</p>
<p>Les adolescents qui sont obèses <a href="https://www.who.int/dietphysicalactivity/childhood_consequences/en/">ont de fortes chances de le rester</a> à l’âge adulte. Si la tendance actuelle se maintient, <a href="https://prezi.com/1grcbsco-uhk/lobesite-infantile/">70 pour cent des adultes</a> de 40 ans pourraient avoir un excès de poids ou être obèses d’ici 2040.</p>
<p>Je suis neuroscientifique, et mes recherches portent sur la façon dont l’alimentation modifie le cerveau. Je veux comprendre <a href="https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1002/bdr2.1173">comment les mauvaises habitudes alimentaires influent sur</a> le développement du cerveau, et aussi pourquoi les jeunes d’aujourd’hui sont si enclins à l’obésité.</p>
<p>Les adolescents sont les plus grands consommateurs de <a href="https://theconversation.com/comment-notre-alimentation-trop-riche-en-sucre-transforme-notre-cerveau-127279">malbouffe riche en calories</a>. Pendant la puberté, de nombreux enfants ont un appétit insatiable, car une croissance rapide demande beaucoup d’énergie. Un métabolisme rapide et les poussées de croissance offrent, dans une certaine mesure, une protection contre l’obésité. Mais une consommation excessive de malbouffe hypercalorique et un mode de vie sédentaire peuvent contrebalancer toute protection métabolique.</p>
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À lire aussi :
<a href="https://theconversation.com/la-nature-fait-des-enfants-forts-envoyez-les-jouer-dehors-124740">La nature fait des enfants forts, envoyez-les jouer dehors !</a>
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<h2>Le cerveau adolescent est vulnérable</h2>
<p>L’adolescence est une période charnière pour le <a href="https://science.howstuffworks.com/life/inside-the-mind/human-brain/teenage-brain1.htm">développement du cerveau</a>. L’adolescence coïncide avec une nouvelle autonomie sociale et une indépendance qui permet de faire des choix alimentaires personnels.</p>
<p>Pendant l’adolescence, les connexions entre les différentes régions du cerveau et les neurones individuels sont en processus de raffinement et de renforcement. Le cerveau de l’adolescent est malléable en raison d’une <a href="https://www.neuroplasticite.com/concept-anatomo-physiologique/definition-neuroplasticite/">« neuroplasticité »</a> accrue.</p>
<p>Cela signifie que le cerveau est très réceptif au remodelage par l’environnement, ce qui inclut l’alimentation. Ces changements peuvent rester programmés une fois le développement terminé. Le cerveau de l’adolescent est donc vulnérable aux <a href="https://jamanetwork.com/journals/jamapediatrics/article-abstract/2756132">changements induits par l’alimentation</a>, et ces changements peuvent durer toute sa vie.</p>
<h2>Résister à la malbouffe n’est pas facile</h2>
<p>Les neuroscientifiques utilisent l’<a href="https://www.em-consulte.com/en/article/104308">imagerie cérébrale fonctionnelle</a> pour examiner comment le cerveau réagit à des événements. La scintigraphie cérébrale montre que le cortex préfrontal – une zone clé du cerveau pour la maîtrise comportementale et la prise de décision – n’atteint sa <a href="https://www.aerzteblatt.de/int/archive/article/141135">pleine maturité qu’au début de la vingtaine</a>.</p>
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<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/306217/original/file-20191210-95125-6w25t1.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/306217/original/file-20191210-95125-6w25t1.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=401&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/306217/original/file-20191210-95125-6w25t1.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=401&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/306217/original/file-20191210-95125-6w25t1.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=401&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/306217/original/file-20191210-95125-6w25t1.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=503&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/306217/original/file-20191210-95125-6w25t1.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=503&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/306217/original/file-20191210-95125-6w25t1.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=503&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<span class="caption">Le sentiment de récompense après avoir mangé de la nourriture peut être exagéré en raison du nombre accru de récepteurs de la dopamine dans le cerveau adolescent. .</span>
<span class="attribution"><span class="source">(Shutterstock)</span></span>
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<p>Le cortex préfrontal contrôle les pulsions déclenchées par ce qui nous entoure et permet d’y résister. Pour les adolescents, il peut être particulièrement difficile de se retenir d’avaler un sac entier de bonbons ou d’acheter de la malbouffe.</p>
<h2>Un insatiable besoin de récompenses</h2>
<p>Contrairement au cortex préfrontal resté immature, le système de récompense du cerveau – <a href="https://lecerveau.mcgill.ca/flash/a/a_03/a_03_cl/a_03_cl_que/a_03_cl_que.html">système dopaminergique mésolimbique</a> – est pleinement développé à un âge beaucoup plus précoce.</p>
<p>Les adolescents sont particulièrement attirés par les récompenses, comme des aliments sucrés et riches en calories. Cela est causé par un <a href="https://doi.org/10.3389/fnbeh.2016.00189">nombre accru de récepteurs de la dopamine</a> dans le cerveau adolescent, de sorte que le sentiment de récompense peut être exacerbé. La stimulation fréquente du circuit de récompense entraîne des adaptations cérébrales durables.</p>
<p>Au cours de l’adolescence, ces changements peuvent déclencher des transformations à long terme dans l’équilibre des substances chimiques du cerveau.</p>
<p>Dans l’ensemble, le cerveau de l’adolescent a un immense désir de récompense, un <a href="http://www.psychologies.be/com/blog/4095-le-gout-du-risque-se-lit-il-dans-le-cerveau-des-ados.html">faible contrôle comportemental</a> et une propension à être influencé par l’expérience.</p>
<p>Cela se manifeste par une difficulté à résister aux comportements gratifiants. Il n’est donc pas surprenant que les adolescents préfèrent manger des aliments faciles à obtenir et qui apportent rapidement un sentiment de récompense, et ce, même s’ils savent que c’est néfaste pour la santé. Mais quelles en sont les conséquences à long terme pour le cerveau ?</p>
<h2>Stimulation magnétique transcrânienne</h2>
<p>Les études d’imagerie fonctionnelle montrent l’activité cérébrale pendant des tâches ou la visualisation d’images d’aliments. Les circuits cérébraux de <a href="https://www.jneurosci.org/content/36/26/6949.long">la récompense alimentaire</a> sont plus actifs chez les adolescents obèses que chez ceux qui ont un poids normal.</p>
<p>Il est intéressant de noter qu’on observe également une activité plus faible dans le cortex préfrontal. Ainsi, l’obésité peut à la fois accroître l’activation du système de récompense et réduire l’activité cérébrale dans les centres qui permettent de maîtriser le désir de manger.</p>
<p>Toutefois, une perte de poids chez les adolescents <a href="https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1002/oby.21004">rétablit les niveaux d’activité</a> dans le cortex préfrontal. Le cortex préfrontal est donc une zone clé du cerveau <a href="https://www.santelog.com/actualites/obesite-le-cerveau-doit-pouvoir-controler-ses-fringales">pour contrôler l’apport alimentaire</a>, et le changement de régime alimentaire augmente l’activité dans les régions du cerveau responsables de la maîtrise de soi.</p>
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<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/306214/original/file-20191210-95111-epoxrv.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/306214/original/file-20191210-95111-epoxrv.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=400&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/306214/original/file-20191210-95111-epoxrv.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=400&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/306214/original/file-20191210-95111-epoxrv.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=400&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/306214/original/file-20191210-95111-epoxrv.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=503&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/306214/original/file-20191210-95111-epoxrv.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=503&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/306214/original/file-20191210-95111-epoxrv.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=503&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<span class="caption">L’exercice physique augmente la plasticité du cerveau.</span>
<span class="attribution"><span class="source">(Shutterstock)</span></span>
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<p>La stimulation magnétique transcrânienne (SMT), qui permet aux scientifiques de modifier l’activité cérébrale dans le cortex préfrontal, <a href="https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S1053811918304117?via%3Dihub">peut changer la régulation inhibitrice</a> du comportement alimentaire. Le traitement par SMT répétée pourrait constituer une <a href="https://www.santelog.com/actualites/obesite-la-stimulation-cerebrale-contre-les-fringales">nouvelle thérapie</a> pour rétablir le contrôle cognitif de l’alimentation, ce qui mènerait à une perte de poids durable.</p>
<h2>L’exercice physique augmente la plasticité du cerveau</h2>
<p>La consommation excessive de malbouffe pendant l’adolescence peut modifier le développement du cerveau et entraîner de mauvaises habitudes alimentaires durables. Mais, tel un muscle, le cerveau peut être exercé pour améliorer la volonté.</p>
<p>La grande plasticité du cerveau pendant l’adolescence le rend plus réceptif aux changements de style de vie. <a href="https://australiascience.tv/brain-gains-how-exercise-improves-your-brain/">L’exercice physique stimule la plasticité du cerveau</a>, aidant à mettre en place de nouvelles habitudes saines. En comprenant la façon dont l’obésité modifie le cerveau, on peut avoir des pistes d’intervention.</p>
<p>L’imagerie fonctionnelle du cerveau ajoute une nouvelle couche d’information qui permet aux cliniciens d’identifier les personnes à risque et de suivre les changements cérébraux pendant les modifications de l’alimentation et du mode de vie.</p>
<p>Qui plus est, la SMT pourrait constituer une nouvelle approche thérapeutique pour améliorer le recalibrage du jeune cerveau afin de prévenir des transformations qui resteront à l’âge adulte.</p>
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<p class="fine-print"><em><span>Amy Reichelt reçoit des fonds de l'Australian Research Council et du Canada First Research Excellence Fund (BrainsCAN, Western University).</span></em></p>La consommation excessive de malbouffe pendant l’adolescence peut altérer le développement du cerveau, ce qui entraîne de mauvaises habitudes alimentaires durables.Amy Reichelt, BrainsCAN Research Fellow at Western University’s Schulich School of Medicine & Dentistry, Western UniversityLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1252612019-10-14T15:19:41Z2019-10-14T15:19:41ZDois-je manger de la viande rouge ? Des études sèment la confusion et minent la confiance dans la science de la nutrition<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/296909/original/file-20191014-135521-z0zwum.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">La nouvelle étude révèle toujours que la réduction de la consommation de viande rouge non transformée de trois portions par semaine est associée à une réduction d'environ huit pour cent du risque à vie de maladies cardiaques, de cancer et de décès précoce. </span> <span class="attribution"><span class="source">Shutterstock</span></span></figcaption></figure><p>Une nouvelle étude sur le régime alimentaire, une autre controverse, et bien des gens qui se demandent ce qu'ils doivent en penser. Cette fois-ci, il s'agit d'une <a href="http://www.dssimon.com/MM/ACP-red-meat/">série d'études publiée dans les <em>Annals of Internal Medicine</em> </a> réalisée par un groupe international de chercheurs qui concluent qu'il n'est pas nécessaire de réduire notre consommation de viande rouge et de viande traitée.</p>
<p>Au cours des dernières années, de nombreuses études ont montré que <a href="https://doi.org/10.1093/aje/kwt261">manger de la viande rouge et de la viande transformée</a> est <a href="https://doi.org/10.1136/bmj.l2110">mauvais pour la santé</a>. <a href="https://www.who.int/features/qa/cancer-red-meat/en/">L'Organisation mondiale de la santé classe même la viande rouge parmi les substances cancérigènes probables, et carrément cancérigènes dans le cas de la viande transformée</a>. </p>
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<iframe src="https://player.vimeo.com/video/361970730" width="500" height="281" frameborder="0" webkitallowfullscreen="" mozallowfullscreen="" allowfullscreen=""></iframe>
<figcaption><span class="caption">Des chercheurs expliquent le processus et les résultats de leurs travaux sur l'impact de la consommation de viande.</span></figcaption>
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<p>Cette nouvelle étude ne conteste pas la découverte d'un risque possible accru de maladie cardiaque, de cancer et de décès prématuré lié à la consommation de viande rouge. Cependant, le groupe de spécialistes internationaux de la nutrition a conclu que le risque était si faible et les études, de trop mauvaise qualité pour justifier une recommandation. </p>
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À lire aussi :
<a href="https://theconversation.com/letude-sur-la-viande-rouge-a-fait-scandale-voici-ce-dont-on-na-pas-parle-124856">L’étude sur la viande rouge a fait scandale – voici ce dont on n’a pas parlé</a>
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<h2>Alors, que dit la nouvelle recherche ?</h2>
<p>Les auteurs ont mené une étude sur de nombreuses études. C'est le cas lorsque les résultats d'une ou deux recherches ne sont pas définitifs. Ou encore, lorsque l'effet d'un facteur est si faible qu'il faut regrouper des études plus petites dans une étude plus vaste. Les auteurs ont ainsi constaté que la réduction de la consommation de viande rouge non transformée à trois portions par semaine était associée à une réduction d'environ huit pour cent du risque à vie de maladie cardiaque, de cancer et de mort précoce. </p>
<p>Ces résultats sont semblables à ceux de nombreuses études antérieures et ne sont pas surprenants. Cependant, il s'agit d'un changement beaucoup moins important dans l'amélioration de la santé que si l'on arrêtait de fumer, si l'on éliminait l'hypertension ou si l'on commençait à faire de l'activité physique. </p>
<p>La différence entre ces auteurs et ceux des études précédentes réside dans la façon dont ils ont évalué la recherche et l'avantage de réduire la consommation de viande pour formuler leurs recommandations. Ils ont utilisé une pratique courante en médecine pour <a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2335261/">évaluer la qualité des études</a> et ont constaté qu'elles étaient de piètre qualité. De plus, ils ont interprété l'avantage de la réduction de la viande rouge non transformée (environ huit pour cent moins de risque à vie) comme étant faible. Ils ont collectivement recommandé de ne pas obliger les gens à réduire leur consommation de viande.</p>
<p>Cela a provoqué <a href="https://www.theguardian.com/food/2019/sep/30/research-red-meat-poses-no-health-risk">un tollé parmi les spécialistes de la nutrition et de la santé publique</a>. Ils ont qualifié l'étude de <a href="https://www.truehealthinitiative.org/news2019/true-health-initiative-respectfully-disagrees/">très irresponsable</a> pour la santé publique <a href="https://www.webmd.com/diet/news/20190930/controversial-studies-say-its-ok-to-eat-red-meat">et ils ont soulevé de graves préoccupations</a>.</p>
<h2>Les études identifient l'association et non la causalité</h2>
<p>La science nutritionnelle sème la confusion, car elle dit une chose et son contraire. La plupart de nos lignes directrices sont basées sur des études observationnelles dans lesquelles les scientifiques demandent aux gens ce qu'ils ont mangé et en quelle quantité au cours d'une période donnée (habituellement l'année précédente). Puis ils les suivent pendant des années pour voir combien de personnes contractent une telle maladie ou meurent prématurément.</p>
<p>Souvent, le régime alimentaire n'est évalué qu'une seule fois, mais nous savons que l'alimentation des gens change avec le temps. Des études plus sérieuses demandent aux gens de rapporter leur alimentation plusieurs fois. Cela peut tenir compte des changements. Cependant, <a href="http://dx.doi.org/10.1136/jech.54.8.611">les données autodéclarées sur l'alimentation sont connues pour être médiocres</a>. Les gens peuvent savoir ce qu'ils ont mangé, mais ils ont de la difficulté à évaluer la quantité d'aliments et comment ceux-ci ont été préparés. Tous ces facteurs peuvent influer sur la valeur nutritive d'un aliment.</p>
<p>De plus, ces études n'identifient que les associations, et non les causes. Cela ne signifie pas que la causalité n'est pas réelle, mais seulement que la conception de l'étude ne peut pas le démontrer. Habituellement, si un certain nombre d'études d'observation montrent des résultats similaires, notre confiance dans un effet causal augmente. Mais ultimement, il s'agit là d'une preuve encore faible.</p>
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<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/296317/original/file-20191009-3867-14dbe7.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/296317/original/file-20191009-3867-14dbe7.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=400&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/296317/original/file-20191009-3867-14dbe7.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=400&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/296317/original/file-20191009-3867-14dbe7.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=400&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/296317/original/file-20191009-3867-14dbe7.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=503&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/296317/original/file-20191009-3867-14dbe7.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=503&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/296317/original/file-20191009-3867-14dbe7.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=503&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<span class="caption">Les viandes transformées sont classées comme cancérigènes de classe 1 par l'Organisation mondiale de la santé.</span>
<span class="attribution"><span class="source">(Shutterstock)</span></span>
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<h2>S'en tenir à son régime alimentaire est un défi de taille</h2>
<p>L'étalon-or en science médicale est l'essai contrôlé randomisé dans le cadre duquel des personnes sont assignées par hasard à divers groupes différents, le plus connu étant un nouveau médicament comparativement à un placebo. Certains disent que nous ne devrions pas utiliser la même norme en matière de nutrition parce qu'elle est difficile à mettre en application. Il est extrêmement compliqué, en effet, de s'en tenir à un régime alimentaire. Il est donc d'autant ardu de mener une étude assez longtemps pour voir un effet sur une maladie, sans parler des coûts associés à cette pratique.</p>
<p>De plus, la nutrition est complexe. Ce n'est pas comme fumer, où l'objectif est de ne pas fumer du tout. Nous avons besoin de manger pour vivre. Par conséquent, lorsque nous cessons de manger une chose, nous la remplaçons probablement par une autre. Les aliments que nous choisissons comme substitut peuvent être tout aussi importants pour notre santé globale que ceux que nous avons cessé de consommer.</p>
<p>Il y a de nombreux cas où des études observationnelles ont montré que l'effet protecteur d'un nutriment n'est réfuté que dans des essais randomisés. Les vitamines C, D et E, l'acide folique et les suppléments de bêta-carotène ont tous été considérés comme prévenant la maladie dans les études par observation. Ces allégations n'ont pas été prouvées dans des études randomisées. </p>
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<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/296318/original/file-20191009-3935-107nli5.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/296318/original/file-20191009-3935-107nli5.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=400&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/296318/original/file-20191009-3935-107nli5.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=400&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/296318/original/file-20191009-3935-107nli5.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=400&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/296318/original/file-20191009-3935-107nli5.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=503&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/296318/original/file-20191009-3935-107nli5.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=503&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/296318/original/file-20191009-3935-107nli5.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=503&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<span class="caption">Les carottes sont une excellente source de bêta-carotène.</span>
<span class="attribution"><span class="source">(Shutterstock)</span></span>
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<p>Dans le cas de la supplémentation en bêta-carotène, par exemple, on a découvert un <a href="https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJM199605023341802">risque accru de cancer du poumon</a>. En ne plaçant pas la science de la nutrition au même niveau que les autres sciences médicales, nous pouvons faire plus de mal que de bien au public.</p>
<h2>La faiblesse des données probantes conduit à de mauvaises lignes directrices</h2>
<p>Du point de vue de la santé publique, un petit changement individuel reproduit dans l'ensemble de la population peut entraîner de grands changements dans la société. Cela pourrait entraîner des changements dans l'âge moyen d'apparition d'une maladie ou des taux de mortalité, ce qui, à son tour, pourrait entraîner une baisse des coûts des soins de santé. Et pour cette raison, des lignes directrices sont nécessaires. Mais si nous n'avons que de mauvaises preuves, alors nous élaborons de mauvaises lignes directrices.</p>
<p>Partout dans le monde, l'espérance de vie a augmenté de façon remarquable au cours des derniers siècles. Bien qu'il y ait de nombreuses raisons à cela, les progrès de la science de la nutrition ont été essentiels. Ces connaissances ont permis d'éliminer les carences nutritionnelles. La plupart des gens ne s'inquiètent pas trop du rachitisme, des goitres ou du scorbut en Amérique du Nord de nos jours. </p>
<p>Toutefois, à l'avenir, des recherches supplémentaires en nutrition mèneront à des gains moins remarquables en matière de qualité et de durée de vie, mesurés en jours, et non en années.</p>
<p>La guerre des mots entre les scientifiques et les responsables de la santé publique se poursuit, au grand dam du grand public qui compte sur nous pour le guider dans ses choix. Avec le temps, cette rhétorique enflammée commence à se transformer en bruit sourd qui est au mieux ignoré, au pire néfaste pour la confiance dans la science de la nutrition. </p>
<p>On peut se demander si nous ne devrions pas cesser complètement la recherche en nutrition jusqu'à ce que nous puissions y voir plus clair sur les méthodes à utiliser.</p>
<p><em>Scott Lear écrit le blogue hebdomadaire <a href="https://drscottlear.com/">Feel Healthy with Dr. Scott Lear</a>.</em></p>
<p>[ <em>Ne manquez aucun de nos articles écrits par nos experts universitaires.</em> <a href="https://theconversation.com/ca-fr/newsletters?utm_source=TCCA-FR&utm_medium=inline-link&utm_campaign=newsletter-text&utm_content=expert">Abonnez-vous à notre infolettre hebdomadaire</a>. ]</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/125261/count.gif" alt="La Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Scott Lear a reçu des fonds de recherche des Instituts de recherche en santé du Canada, de la Fondation des maladies du cœur, de Novo Nordisk, de Hamilton Health Sciences et de la Robert Wood Johnson Foundation.</span></em></p>De nouvelles études affirment que les gens n'ont pas besoin de réduire leur consommation de viande rouge ou transformée, ce qui en dit plus sur la recherche que sur la viande bovine.Scott Lear, Professor of Health Sciences, Simon Fraser UniversityLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1248562019-10-09T20:48:10Z2019-10-09T20:48:10ZL’étude sur la viande rouge a fait scandale – voici ce dont on n’a pas parlé<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/296089/original/file-20191008-128705-18e78fo.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">Manger de la viande rouge est-il sécuritaire, comme l'affirme une récente étude, ou l'inverse? La science de la nutrition connaît des ratés, en raison des -trop nombreuses- exceptions.</span> <span class="attribution"><span class="source">Shutterstock</span></span></figcaption></figure><p>Il semble de plus en plus difficile de trouver des conseils alimentaires précis et cohérents. Par exemple, une étude largement publicisée récemment <a href="https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1324719/la-nocivite-de-la-viande-rouge-pour-la-sante-est-remise-en-question">affirmait que les gens n’ont pas besoin de réduire leur consommation de viande rouge</a> et de viande transformée pour demeurer en bonne santé.</p>
<p><a href="https://www.sciencemediacentre.org/expert-reaction-to-new-papers-looking-at-red-and-processed-meat-consumption-and-health/">Les avis scientifiques se sont divisés</a>, certains experts qualifiant l’étude d’évaluation « rigoureuse », <a href="https://theconversation.com/yes-we-still-need-to-cut-down-on-red-and-processed-meat-124486">d’autres la remettant en question</a>. L’étude <a href="https://www.tvanouvelles.ca/2019/10/05/un-conflit-dinterets-mine-letude-sur-la-viande-rouge">ne serait pas si indépendante</a>.</p>
<p>Les sceptiques de la science de la nutrition pourraient citer de nombreux exemples similaires d’opinions contradictoires, par exemple sur les bienfaits ou les dangers des <a href="https://www.pharmaceutical-journal.com/opinion/comment/saturated-fat-guidelines-to-reduce-coronary-heart-disease-risk-are-still-valid/20068191.article">gras saturés</a> ou des <a href="https://www.nature.com/news/nutrition-vitamins-on-trial-1.15459">suppléments nutritionnels</a>. De telles contradictions ne font que renforcer la méfiance du public à l’égard de la recherche en nutrition.</p>
<p>Les conseils fiables en matière d’alimentation sont importants. Le hic : ils s’appuient habituellement sur des recherches scientifiques menées auprès de grands groupes de populations. Mais leurs résultats peuvent masquer d’énormes variations du risque entre les individus au sein de ces populations.</p>
<h2>La fin du « one size fits all »</h2>
<p>Une étude qui ne différencie pas les personnes à risque élevé dans une population générale à faible risque peut produire une estimation faussée du risque global. Elle rassure également, à tort, les personnes à risque élevé que le leur est le même que celui de tous. Mais une politique nutritionnelle universelle n’a pas plus de sens que de calculer la pointure moyenne d’une population et de recommander que tout le monde porte cette pointure. Même les <a href="https://profilebooks.com/the-tiger-that-isn-039-t.html">statisticiens</a> conviennent que « la moyenne est une abstraction. La réalité est une variation ».</p>
<p>Une simple campagne de santé publique est justifiée si la force de l’association entre cause et effet est élevée pour l’ensemble de la population, comme c’est le cas pour le tabagisme et le cancer du poumon. Mais la plupart des nutriments et des aliments n’ont qu’une faible association avec le risque lorsqu’ils sont évalués sur l’ensemble d’une population. Ce sont ceux qui font partie de sous-groupes à haut risque qui sont les plus concernés.</p>
<p>Par exemple, les personnes en surpoids ou obèses ont tendance à réagir différemment aux autres. Une alimentation riche en glucides <a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/10837285">augmente le risque de maladies coronariennes</a>, mais elle est beaucoup moins préoccupante pour les personnes minces.</p>
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<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/295636/original/file-20191004-118209-19jt3t3.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/295636/original/file-20191004-118209-19jt3t3.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=400&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/295636/original/file-20191004-118209-19jt3t3.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=400&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/295636/original/file-20191004-118209-19jt3t3.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=400&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/295636/original/file-20191004-118209-19jt3t3.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=503&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/295636/original/file-20191004-118209-19jt3t3.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=503&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/295636/original/file-20191004-118209-19jt3t3.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=503&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<span class="caption">Les personnes en surpoids devraient éviter un régime riche en glucides.</span>
<span class="attribution"><a class="source" href="https://www.shutterstock.com/download/confirm/205272349?src=8phDW1bX-_wzMTA4opxpLQ-1-59&size=medium_jpg">Monkey Business/Shutterstock</a></span>
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<p>Les personnes en surpoids et obèses ont aussi souvent des taux d’insuline plus élevés dans le sang. C’est un signe d’insalubrité métabolique, ce qui augmente le risque de nombreuses maladies chroniques.</p>
<p>L’obésité est souvent considérée comme un facteur de risque de cancer colorectal. Pourtant, ce n’est pas l’obésité en soi qui augmente ce risque, mais le taux élevé d’insuline. Il n’y a <a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27046222">aucun risque accru</a> de cancer colorectal chez les personnes obèses qui conservent un taux d’insuline normal. Ainsi, des études qui ne mesurent que les associations entre l’obésité et ce cancer – sans tenir compte du degré de santé métabolique de ces personnes obèses – peuvent produire des estimations plus faibles du risque pour tout le monde, minimisant par inadvertance les dangers réels pour certains membres du groupe étudié.</p>
<p>Malheureusement, peu de gens connaissent leur taux d’insuline, bien qu’il soit au moins aussi important comme facteur de risque que l’<a href="https://www.nhs.uk/live-well/healthy-weight/bmi-calculator/">indice de masse corporelle</a> (IMC).</p>
<p>Un autre groupe dont le risque lié à l’alimentation peut être considérablement plus élevé que la moyenne est celui des personnes atteintes d’un précancer (en ayant, par exemple, des cellules anormales associées à un risque accru de développer un cancer). Ainsi, l’acide folique <a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29529163">peut aider à protéger</a> contre le cancer colorectal chez les personnes qui n’ont pas de telles cellules, mais peut au contraire provoquer de véritable cancer chez ceux qui en ont. Pourtant, peu de gens connaissent leur condition et supposent donc que leur risque est le même que celui des autres.</p>
<h2>Le régime méditerranéen</h2>
<p>La plupart des campagnes de santé publique ne tiennent pas compte de ces différences entre les individus, mais <em>vous</em> pouvez le faire, du moins dans une certaine mesure. Des programmes de nutrition personnalisés incluant un dépistage génétique sont désormais disponibles, bien que seuls quelques gènes soient <a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23093344">suffisamment compris</a> pour avoir une valeur réelle. Il peut être plus utile d’avoir une évaluation de base des risques pour la santé qui mesure les biomarqueurs comme le cholestérol, la glycémie, l’insuline et l’inflammation.</p>
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À lire aussi :
<a href="https://theconversation.com/vous-etes-vraiment-ce-que-vous-mangez-voici-pourquoi-lavenir-de-la-nutrition-sera-tres-personnel-119633">Vous êtes – vraiment – ce que vous mangez : voici pourquoi l’avenir de la nutrition sera très personnel</a>
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<p>Une meilleure stratégie – appuyée par une quantité énorme de preuves – consiste <a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29898951">à prendre le bon pari avec un régime alimentaire sain</a>, tel que le méditerranéen. De nombreux nutriments interagissent dans ce régime et le résultat est moins susceptible d’être influencé par les variations entre les individus. Au lieu de vous joindre aux sceptiques de la nutrition qui se moquent des conseils contradictoires, il vaut mieux vous protéger en adoptant un régime alimentaire qui a fait ses preuves et qui a résisté à l’épreuve du temps.</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/124856/count.gif" alt="La Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Richard Hoffman ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.</span></em></p>Une politique nutritionnelle universelle n’a pas plus de sens que de calculer la pointure moyenne d’une population et de recommander que tout le monde porte cette pointure.Richard Hoffman, Lecturer in Nutritional Biochemistry, University of HertfordshireLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1185472019-06-25T17:31:17Z2019-06-25T17:31:17ZJeûne intermittent : quelle est la meilleure méthode?<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/280310/original/file-20190619-171222-6g8sr6.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">Les jeûnes sont de plus en populaires et les différentes méthodes se multiplient. Mais lesquelles fonctionnent vraiment? </span> <span class="attribution"><span class="source">Shutterstock</span></span></figcaption></figure><p>Le jeûne intermittent est un type de régime qui limite le temps que vous consacrez à manger.</p>
<p>Ce qui en fait l'attrait, c’est que vous n’avez pas à compter les calories ni à vous limiter à manger certains aliments et à en bannir d'autres. Cela dit, il y en a de si nombreuses versions qu’il est difficile de savoir laquelle est la meilleure. </p>
<p>Voici ce que dit la recherche.</p>
<h2>Le régime 5:2</h2>
<p>Ceci est une version populaire du jeûne intermittent suivant laquelle vous adoptez un régime à très faible teneur en calories (environ 500 kcal) durant deux jours par semaine (n’importe quels jours). Les cinq autres jours, vous mangez comme d’habitude.</p>
<p><a href="https://academic.oup.com/ajcn/article/108/5/933/5201451">La recherche a démontré</a> qu’il est possible de perdre du poids avec ce régime; il améliore aussi certains marqueurs de santé, en réduisant notamment les taux de glucose et de cholestérol dans le sang. Mais le régime 5:2 ne sera probablement pas plus efficace que les régimes traditionnels pour perdre du poids. C’est parce que le régime 5:2 réduit l’apport calorique dans une proportion semblable à celle des régimes traditionnels.</p>
<p><a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3017674/">Certains éléments</a> démontrent qu’une très forte réduction de deux jours de l’apport calorique, appliquée sur deux jours consécutifs, peut améliorer la sensibilité à l’insuline – un marqueur de risque pour le diabète de type 2 – dans une plus forte proportion que les régimes traditionnels. </p>
<p>Cette approche permet également une <a href="https://www.cambridge.org/core/journals/british-journal-of-nutrition/article/intermittent-v-continuous-energy-restriction-differential-effects-on-postprandial-glucose-and-lipid-metabolism-following-matched-weight-loss-in-overweightobese-participants/B165A5BA52A6B625B7A98067D3B2F39B">diminution des lipides dans le sang</a>(matière grasse qu’on retrouve dans le sang) comparativement aux régimes traditionnels.</p>
<p>Un important avantage supplémentaire du régime 5:2, c’est que vous pouvez consommer certains aliments durant la période de « jeûne », vous permettant de profiter de nutriments essentiels. Les régimes causent souvent des <a href="https://academic.oup.com/ajcn/article/105/4/913/4639146">pertes des masses osseuse et musculaire, en même temps que la masse grasse</a> parce qu’il est difficile de suivre un régime équilibré tout en réduisant l’apport calorique. Ceci peut compromettre les efforts pour la perte de poids à long terme parce que les muscles sont plus actifs sur le plan métabolique (brûlent plus de calories) que la graisse corporelle. </p>
<p>Manger suffisamment de protéine peut contribuer à <a href="https://academic.oup.com/ajcn/article/96/6/1281/4571449">réduire la perte de masse musculaire</a> tout en suivant un régime, avec en prime une diminution de l’appétit.</p>
<h2>Le jeûne un jour sur deux</h2>
<p>Alors qu’on peut considérer le régime 5:2 comme une « intervention dans le mode de vie », le jeûne un jour sur deux est davantage utilisé pour perdre du poids rapidement. Ce régime aux deux jours vous demande d’alterner sur une base quotidienne une alimentation sans restriction et une diète très faible en calorie.</p>
<p>Généralement la recherche sur ce type de jeûne utilise une approche similaire à celle du régime 5:2, permettant de consommer les jours de « jeûne ». La <a href="https://nutritionj.biomedcentral.com/articles/10.1186/1475-2891-12-146">recherche a démontré</a> que le jeûne un jour sur deux peut causer une perte de poids considérable en 8 à 12 semaines, mais qu’un problème important se pose, soit que l’adhésion tend à s’estomper. Des études à long terme ont démontré que l’apport calorique les jours de « jeûne » grimpe avec le temps, ce qui réduit le déficit calorique obtenu et ralentit le rythme de la perte de poids.</p>
<figure class="align-center ">
<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/278104/original/file-20190605-40731-i80ss6.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/278104/original/file-20190605-40731-i80ss6.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=338&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/278104/original/file-20190605-40731-i80ss6.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=338&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/278104/original/file-20190605-40731-i80ss6.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=338&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/278104/original/file-20190605-40731-i80ss6.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=425&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/278104/original/file-20190605-40731-i80ss6.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=425&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/278104/original/file-20190605-40731-i80ss6.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=425&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<span class="caption">On prend habituellement un repas léger les jours de jeûne.</span>
<span class="attribution"><a class="source" href="https://www.shutterstock.com/download/confirm/465568301?src=lCxowz6NmPYXnhemHs84ng-1-16&size=medium_jpg">Kyrylo Glivin/Shutterstock</a></span>
</figcaption>
</figure>
<p><a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28459931">Des essais contrôlés randomisés</a> (le test de référence de la recherche clinique) démontrent que le jeûne un jour sur deux n’entraîne pas davantage de perte de poids ou d’améliorations de l’état de santé comparativement aux régimes traditionnels lorsque l’apport calorique est le même dans les deux groupes. </p>
<p>Malgré cela, il est probable que le jeûne un jour sur deux causera une réduction supérieure de l’apport calorique comparativement aux régimes traditionnels, qui peuvent entraîner davantage de perte de poids, initialement. Mais il est improbable que bien des gens pratiquent le jeûne un jour sur deux à long terme.</p>
<h2>Alimentation limitée dans le temps</h2>
<p>L’alimentation limitée dans le temps prévoit un jeûne complet durant de longues périodes (16-20 heures) et une consommation de toutes les calories au cours d’une période d’heures limitées.</p>
<p>La version la plus courante de ce régime utilise entre le jeûne et l’alimentation un ratio 16:8 (16 heures de jeûne et huit heures durant lesquelles il est permis de manger). Plusieurs personnes respectent ce ratio en sautant le petit-déjeuner, retardant ainsi leur premier repas jusqu’en mi-journée et consommant tous les aliments de la mi-journée jusqu’à 20h.</p>
<p>La recherche a démontré que l’apport calorique sur une période de 24 heures <a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25970668">est réduit quand on saute le petit-déjeuner.</a> Mais le nombre de calories dépensées par l’activité physique est <a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26864365">aussi réduite</a>, ce qui annule partiellement ou complètement le déficit calorique obtenue en sautant le petit-déjeuner. Ainsi, sauter le petit-déjeuner n’entraîne vraisemblablement pas de perte de poids importante. En outre, sauter le petit-déjeuner <a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28490511">réduit l’efficacité</a> de l’insuline à stabiliser les taux de sucre dans le sang après le lunch, indiquant une incidence négative sur la sensibilité à l’insuline.</p>
<p>Mais une autre approche à l’alimentation limitée dans le temps s’est montrée prometteuse. Une étude récente a découvert que le jeûne à partir de 14h <a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29754952">a amélioré la sensibilité à l’insuline</a> chez un groupe d’hommes prédiabétiques. Ceci pourrait être attribuable à une habilité naturelle accrue de réguler efficacement les niveaux de glycémie le matin, <a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24666537">en raison des variations quotidiennes dans le métabolisme</a>. </p>
<p>Ainsi, restreindre l’apport alimentaire à une période en matinée et jeûner en soirée pourrait être une version plus saine de l’alimentation limitée dans le temps.</p>
<h2>Et le gagnant est…</h2>
<p>Comme dans tout régime, le succès se mesure principalement par l’adhésion. Par rapport à la perte de poids, le jeûne un jour sur deux entraîne vraisemblablement les progrès les plus rapides, mais pour maintenir la perte de poids à long terme, l’approche moins intense du régime 5:2 peut être de mise.</p>
<p>Il y a <a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3655529/">certains éléments</a> qui démontrent que l’alimentation limitée dans le temps favorise une meilleure adhésion, parce que la restriction complète de l’apport alimentaire peut être plus facile pour certaines personnes qu’une restriction sévère. En ce sens, la recherche indique que sauter le souper serait plus avantageux pour la santé que sauter le petit-déjeuner.</p>
<p>Il est important de noter qu’en général la recherche indique que le jeune intermittent <a href="https://theconversation.com/intermittent-fasting-is-no-better-than-conventional-dieting-for-weight-loss-new-study-finds-107829">n’est pas meilleur que les régimes alimentaires traditionnels</a>. </p>
<p>Mais les régimes de jeûne intermittent qui proposent des périodes prolongées de jeûne, comme l’alimentation limitée dans le temps avec des heures plus courtes de nutrition et le régime 5:2 avec deux jours consécutifs de très faible teneur en calories, peuvent offrir des bienfaits supplémentaires pour la santé.</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/118547/count.gif" alt="La Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>David Clayton a reçu du financement pour ses recherches de la British Nutrition Foundation.</span></em></p>Les jeûnes sont de plus en populaires et les différentes méthodes se multiplient. Mais lesquelles fonctionnent vraiment?David Clayton, Lecturer in Nutrition and Exercise Physiology, Nottingham Trent UniversityLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.