Mathilde Hutin, Université catholique de Louvain (UCLouvain)
La liberté avec laquelle nous pouvons prononcer les sons de notre langue n’est pas conditionnée par le nombre de sons concurrents avec lesquels il faut éviter la confusion.
Mathilde Hutin, Université catholique de Louvain (UCLouvain)
Vous êtes-vous déjà surpris à parler très fort à votre téléphone ? C’est normal, nous nous adaptons pour parler aux machines… puis nous nous habituons rapidement.
L’enseignement des langues secondes met l’accent sur les règles de grammaire et les normes. Le recours à la linguistique pourrait permettre de faire de la langue maternelle de l’apprenant un atout.
Des scientifiques ont utilisé une technique d’imagerie cérébrale et des méthodes d’intelligence artificielle pour retrouver le sens de ce que les participants entendent, disent… et imaginent.
L’écrit et l’oral n’obéissent pas aux mêmes normes discursives et syntaxiques : il ne faut pas condamner trop vite l’usage de l’expression « du coup ».
Derrière l'usage de plus en plus fréquent de l'adjectif « clivant », assisterait-on à un dévoiement de la notion même de débat, sous l'influence de la culture du clash ?
Ces termes, qui renvoient à l’origine à des grandeurs mesurables, disent peut-être aujourd’hui plus des circonstances de dégustation, d’un Nouvel An par exemple.
Le choix du terme « écoterrorisme » pour nommer l’action portée par les militant·e·s écologistes n’est pas anodin et questionne notre rapport à l’action politique et sa nomination.
Les emplois du verbe « sentir » sont multiples et se rapportent aux sensations, aux émotions ou à une conscience plus diffuse d’un état de fait. Comment expliquer cette polysémie ?
Jouer à l’expert ne fonctionne ni auprès de qui n’y connaît rien, ni auprès du spécialiste. Mais si ces mots ne signifient souvent pas davantage que « j’aime bien », comment en parler autrement ?
Par ses tics d’écriture sur Twitter, Donald Trump ne convainc pas, il subjugue. Sa grammaire n’est pas argumentative mais émotionnelle : il s’exprime à la manière d’un prédicateur.
Étudier les expressions floues du discours politique implique de se pencher sur leur nature particulièrement instable, mais aussi sur ce à quoi elles renvoient et les débats qu’elles suscitent.
Xavier Aparicio, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC)
Les sous-titres facilitent-ils forcément la compréhension d’un film en VO ? Ou créent-ils une surcharge cognitive ? Tout dépend des circonstances et du type de sous-titres.
Pour les nationalistes russes, la langue ukrainienne est classée comme un dérivé de la langue russe, et l’invasion ressemble moins à un acte d’agression qu’à une réintégration.
Shahzaman Haque, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
L’histoire de l’implantation de l’ourdou au Pakistan et en Inde par leurs pères fondateurs respectifs permet de mieux comprendre les conflits que cette langue suscite à ce jour.