Fabien Théofilakis, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne and Amaury Bernard, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Voir la Première Guerre mondiale autrement : la cote 108, verrou oriental du Chemin des Dames, est devenue, cent ans plus tard, le terrain d’une enquête de jeunes historiens français et allemands.
Qu’avons-nous vécu au juste ? Une série d’attentats supplémentaires particulièrement meurtriers ? Ou bien un véritable tournant dans notre récit collectif ? Et que sommes-nous finalement devenus ?
L’une des cicatrices laissées par la Grande Guerre est le régime des passeports obligatoires. Pourtant, la libre circulation qui prévalait avant 1914 devait être rétablie à la faveur de la paix.
Inaugurée par la Grande Guerre, l’expérience française des guerres du XXᵉ siècle a ancré profondément et durablement dans l’opinion l’image d’un soldat victime.
Fallait-il ou non préserver les ruines de guerre ? Dès 1918 la question se pose et interroge l’idée même de souvenir, tandis que la France doit aussi se reconstruire.
Arnaud Exbalin, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Comment intéresser des lycéens au premier conflit mondial autrement que par la lecture de lettres de poilus ou la visite d’un monument aux morts ? Récit d’une expérience avec une classe du Gers.
Mobilisé dans l’armée du Kaiser en 1918, un jeune homme de 17 ans a tapé ses mémoires à la machine à écrire dans les années 1960, à partir de petits carnets manuscrits.
Les terribles traumatismes subis par les soldats de la Grande Guerre n’ont pas été uniquement physiques. Nombre de vétérans ont subi leur vie durant les séquelles psychologiques du conflit.
La charge symbolique de la célébration du centenaire de l’armistice fait resurgir des controverses qui opposent la gloire des chefs au sacrifice des soldats anonymes.
Sur la Première Guerre mondiale, les profs de lycée disposent d’une iconographie très vaste. Quelques pistes pour varier les approches, sans égarer les élèves dans un trop-plein d’images.
Célébrer la victoire – ou la paix – du 11 novembre 1918 invite à se rappeler à quel point cette date peut être perçue comme une étape importante dans la maturation de « l’idée européenne ».
« Grande guerre », ou « guerre mondiale » ? Le décalage de terminologie chez les belligérants de 14-18 recouvrait une différence de vision géopolitique.
Cyril Marcigny, Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP)
Véritable conservatoire archéologique, ce site offre un champ d’investigations étend sur les modalités d’occupation des lieux en 1944, et des comportements sociaux en milieu confiné.
En un siècle, les commémorations nationales ont beaucoup évolué, s’efforçant d’inclure les victimes de toutes les guerres, au risque de perdre leurs spécificités historiques.
L’année 2018 marque la fin du Centenaire de la Première Guerre mondiale : tirons un premier bilan de ce que ce Centenaire a signifié pour les relations franco-allemandes.
En 1918, le retour des « gueules cassées » dans la société pose la question du traitement d’autres mutilés : les victimes d’accidents du travail. Analyse d’une mobilisation ouvrière.