La gifle d’Emmanuel Macron a résonné dans la sphère médiatique comme un coup de tonnerre. Quelle importance donner à ce geste, pour l’homme comme pour la fonction qu’il représente ?
Malgré treize changements politiques majeurs depuis 1789 la France a connu très peu de renouvellement parmi ses élites, en dépit d’un indéniable mais lent processus de démocratisation.
Prenant acte des vives inquiétudes exprimées par les autorités sur l’islam et ses liens avec le terrorisme, les rédacteurs du Conseil français du culte musulman ont proposé une charte polarisante.
L’idée d’une réforme de l’islam a une véritable légitimité dans le champ islamique et fut même théorisée par nombre de penseurs, savants, hommes ou femmes, depuis au moins le début du XIXᵉ siècle.
On s’interroge souvent sur la manière d’expliquer la laïcité aux enfants. Mais en leur donnant d’emblée la parole, on constate qu’ils en construisent aussi une représentation personnelle.
Le projet de loi «confortant les principes républicains » prend paradoxalement le risque d’affaiblir ces principes car il ne s'attaque pas aux inégalités qui touchent certaines populations.
L’enseignement du fait laïque doit être à l’ordre du jour. Cela ne passe-t-i pas avant tout par une formation initiale et continue des enseignants beaucoup plus partagée ?
La particularité de l’Europe moderne est d’avoir ouvert un espace voué à désacraliser toutes les causes. Comment dans ce cadre protéger la libre expression ?
Faire partager les valeurs de la République consiste à faire comprendre que notre modèle républicain est garant des libertés et du respect de chacun et à développer l’esprit critique des élèves.
Pour en finir avec la haine en ligne, la réponse ne peut venir du seul terrain démocratique. Il faut s’attaquer au fonctionnement technique des réseaux et à l’opacité des algorithmes.
Depuis la loi Ferry de 1882, c’est l’instruction, et non l’école, qui est obligatoire en France. Alors que l’école à la maison progresse, les annonces d’Emmanuel Macron le 2 octobre changent la donne.
L’expression « tenue républicaine » telle que mobilisée par le ministre de l’Éducation nationale ne s’inscrit pas dans une perspective juridique mais morale.
La montée des séparatismes est un phénomène ambigu voire qui reste à prouver, et si l’arsenal juridique peut être amélioré, les pouvoirs publics possèdent déjà l’essentiel des instruments nécessaires.
Le modèle laïque plonge ses racines dans la politique de laïcisation entreprise par les républicains à la fin du XIXᵉ siècle, qui culmine en 1905 avec la séparation de l’Église et de l’État.
Nous sommes tous d’accord avec les valeurs de Liberté, Égalité, Fraternité. Mais nous ne rendons pas compte que chacune de ces notions comporte une multitude de conceptions et d’interprétations.
Le dernier rapport de l’Institut Montaigne réalisé avec l’OFRE souligne que, si les cas sont en majorité mieux gérés par les entreprises, certaines demandes se muent aujourd’hui en revendications.
Professeur de théologie à la la Faculté Notre-Dame, co-directrice du séminaire de recherche Ecole et république du Collège des Bernardins, Collège des Bernardins
Professeur en sciences de l'éducation, Institut Catholique de Paris, Co-directeur du séminaire de recherche Ecole et république, Collège des Bernardins
enseignant en relations internationales (Sciences Po) - responsable de l'unité d'enseignement "aire juridique et administrative'" (Master Lisi, UFR EILA, Université Paris VII Denis DIderot), Sciences Po
Sociologue, professeur à l'UC Louvain, membre associé à l'URMIS, affilié à l’Institut Convergences Migrations, Université catholique de Louvain (UCLouvain)