Si les écrans ont des effets délétères souvent mis en avant, de récentes recherches montrent que, bien utilisés, ils peuvent au contraire améliorer le bien-être des adultes comme des adolescents.
L’obsession du bonheur en entreprise brouille la frontière entre temps libre et temps professionnel, paralysant la réflexion des travailleurs sur ce qu’ils font.
Donner du sens au travail, voici une nouvelle mission que s’attribue l’entreprise et une injonction supplémentaire faite au salarié, après le bien-être et le bonheur.
Les résultats de recherches tendent à démontrer que ce sont les émotions positives, telles que la joie et l’excitation provoquées par l’exécution de tâches que l’on aime, qui créent le succès.
Si les activités en freelance permettent d’améliorer le sentiment de bien-être professionnel, elles peuvent aussi être source de dégâts sur l’individu.
La sérotonine joue un grand rôle dans la régulation de nos émotions et de nos humeurs, favorisant calme et stabilité. Mais lui prêter la faculté de rendre heureux, c’est aller un peu vite en besogne.
La promotion du bonheur n’a jamais été aussi intense. Tou(te)s semblent s’être converti·e·s à ce nouvel eldorado social. Alors « don’t worry, be happy »… mais à quel prix ?
Bonheur au travail, méditation, « core competences »… Selon la théorie, les entreprises ont succombé aux dernières tendances en matière de management. En pratique, c’est nettement moins évident.
Le lien entre bien-être et personnalité est complexe, mais contrairement à ce que suggéraient les recherches précédentes, il ne suffit pas de se comporter de façon extravertie pour se sentir mieux.
Eva Illouz, Hebrew University of Jerusalem and Edgar Cabanas, Max Planck Institute for Human Development
« Le bonheur est-il cet objectif suprême que nous devrions tous nous efforcer d’atteindre ? » s’interrogent les chercheurs Éva Illouz et Edgar Cabanas dans leur ouvrage « Happycratie ».
Aux États-Unis, la question du bonheur s’invite avec succès dans les amphis. L'université de Cergy-Pontoise, elle, crée un laboratoire sur le bien-être dans les organisations, dont l'école.
Les observatoires du bonheur se multiplient. Ce souci du bien‑être semble faire contrepoids à l’obsession pour la croissance. Avec le risque que les « experts du bonheur » imposent leurs lois ?
Richesse(s), bonheur : quels indicateurs pour inventer demain ? Une première piste avec les indicateurs de bien-être soutenable territorialisés, qui mettent en lumière les facteurs du bien-être dans le travail.
Avec Facebook et autres réseaux sociaux, chacun est amené à compter ses amis et à comparer sa popularité à celle des autres. Une pratique qui suscite, à tort, un sentiment de solitude préjudiciable.
Associate professor en économie - Grenoble Ecole de Management, F-38000 Grenoble, France - coordinatrice recherche Chaire Unesco pour une culture de paix économique - co-titulaire Chaire Territoires en Transition, Grenoble École de Management (GEM)
Professeur d'économie et de management, Directeur de la Recherche de l’IRIMA, Membre de la Chaire Mindfulness, Bien-Etre au travail et Paix Economique, Grenoble École de Management (GEM)