L’abondance de l’épargne au niveau mondial engendre une baisse des taux qui fait de la dette un outil privilégié pour aujourd’hui combler les déficits de demande.
Dans les années 1940, les États-Unis ou le Royaume-Uni ont durci les conditions d’accès aux prêts pour freiner la demande, le temps que l’industrie organise son retour à une activité normale.
Les écarts de taux d’intérêt entre pays européens n’ont jamais été aussi bas et le contexte politique devient de plus en plus favorable à la contrepartie d'une fiscalité commune.
En réponse à la crise, la banque centrale européenne a accéléré son programme de rachat de dettes en portant son montant à 1 850 milliards d’euros le 10 décembre dernier.
Sans solution face à la crise, deux fleurons français, Europcar et Vallourec, pourraient passer prochainement à prix fort sous le contrôle de fonds anglo-saxons.
Marc Raffinot, Université Paris Dauphine – PSL; Babacar Sène, Université Cheikh Anta Diop de Dakar, and Marin Ferry, Institut de recherche pour le développement (IRD)
Le moratoire sur les intérêts de la dette accordé par les organismes internationaux leur confère un rôle de « donneurs en dernier ressort » qui facilite le remboursement des créanciers privés.
Les injections massives de liquidité ne déboucheront pas sur une résurgence de l’inflation mais sur une baisse durable de la croissance et un creusement des inégalités.
La pandémie a provoqué une baisse historique des taux des obligations d’État. Mais certains pays se retrouvent désormais beaucoup plus exposés à une crise de la dette.
La profonde crise économique dans laquelle est plongé le Liban s’explique par de multiples facteurs, au premier rang desquels la politique conduite depuis des années par sa Banque centrale.
Québec et Ottawa risquent de devoir choisir entre augmenter leurs impôts ou diminuer leurs dépenses pour résorber les déficits encourus par la crise de la Covid-19. Une période d’austérité s’annonce.
Les mesures d’urgence, les habitudes des entreprises ou encore des consommateurs rendent le scénario du maintien de l’existant plus plausible que celui de l’avènement d’un « monde d’après ».
Yessar Rosendar, The Conversation and Mehdi Harmi, The Conversation
Dans le tour d’horizon de cette semaine des articles sur les coronavirus rédigés par des universitaires du monde entier, nous explorons les impacts disproportionnés de Covid-19 et les dernières nouvelles sur les essais de médicaments.
Directeur du Centre de Recherches Economiques Appliquées (CREA) et du Laboratoire de Finances pour le Développement (LAFIDEV) , professeur agrégé en économie spécialisé en Monnaie et Finance, Université Cheikh Anta Diop de Dakar