Que reste‑t‑il du Parti républicain qui a porté au pouvoir les prédécesseurs de Donald Trump issu de ce camp ? Beaucoup se demandent s’il existe encore ou s’il pourra survivre à cette présidence.
Le groupe canadien extrémiste de droite La Meute a récemment organisé un rassemblement à Québec. La rhétorique de Donald Trump attise-t-elle lla haine au Canada voisin ?
Catherine Kikuchi, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
En matière de « fake news », Donald Trump a d’illustres prédécesseurs. Certains princes et rois au Moyen Âge n’hésitaient pas non plus à colporter de fausses informations sur le compte de leurs adversaires.
Le président des États-Unis a renoncé à abroger le système d’assurance santé voulu par son prédécesseur. À la recherche d’une légitimité idéologique, il persiste cependant à vouloir le réformer.
Les psychiatres n’ont pas attendu Donald Trump pour découvrir la notion de « faits alternatifs ». Chaque jour, ils entendent des patients soutenir des idées plus ou moins éloignées de la réalité.
Il n’y a pour le moment aucune chance de destituer Trump, et chaque attaque contre lui renforce la détermination et la confiance de la part de ses soutiens.
Les démocrates, qui évoquent le Watergate, n’accepteront jamais que l’agence chargée de l’enquête sur les liens entre le Président et la Russie soit dirigée par un conservateur ou un proche de Trump.
Le bouillonnant candidat a été rattrapé par le principe de réalité : aux États-Unis, l’homme le plus puissant du monde n’a pas les clés du pouvoir. Et Donald Trump l’apprend à ses dépens.
Échecs à répétition sur le front intérieur, accusations de collusion avec la Russie, guerre des clans à la Maison Blanche : il était urgent pour le Président américain de réagir, et ce fut en Syrie.
Les fuites qui se multiplient sur la teneur des relations que Trump et son entourage ont entretenues avec la Russie révèlent les fortes tensions entre le Président et ceux qui sont censés le servir.
L’agenda proposé est clair et déterminé, le Président propose un changement fort pour le pays, il annonce la fin de l’Obamacare, le début de la dérégulation, une grande réforme des impôts.
Les propos mensongers se banalisent, s’oublient et ne sont plus sanctionnés. À l’inverse, ils peuvent être perçus comme un outil de questionnement et de confrontation vis-à-vis des élites dirigeantes.
Le manque de participation des électeurs issus des minorités et l’ignorance des souffrances d’une partie de l’Amérique blanche auront contribué à l’élection de Donald Trump.
Le débat en France néglige des phénomènes pourtant centraux et qui sortent de la seule question du choix entre libre-échange et protectionnisme : les politiques commerciales sont toujours mixtes.
La nette victoire de Donald Trump n’a pas été anticipée par la communauté scientifique américaine. L’auteur, qui a vécu le choc en direct sur le campus de Harvard, raconte.
Lors du troisième et ultime échange entre les deux candidats, Donald Trump a menacé de ne pas reconnaître son éventuelle défaite, accusant le camp démocrate de fraudes.
Professeur émérite juriste et américaniste, spécialiste des États-Unis, questions politiques, sociales et juridiques (Cour suprême), Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Enseignant au Moravian College de Pennsylvanie, doctorant au Laboratoire Interdisciplinaire De Droit et Mutations Sociales, Aix-Marseille Université (AMU)