tag:theconversation.com,2011:/ca/topics/zebres-68254/articleszèbres – The Conversation2021-08-25T19:10:45Ztag:theconversation.com,2011:article/1651902021-08-25T19:10:45Z2021-08-25T19:10:45ZD’où viennent les rayures et les autres motifs des animaux ?<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/413337/original/file-20210727-23-r0zvbe.jpg?ixlib=rb-1.1.0&rect=0%2C0%2C2396%2C1598&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">Qu’est-ce qui détermine où est la bande noire, et où est la bande blanche&nbsp;?</span> <span class="attribution"><a class="source" href="https://unsplash.com/photos/jNtv6K1RFek">redcharlie, Unsplash</a>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/">CC BY</a></span></figcaption></figure><p>Les rayures du poisson-zèbre, les ocelles des léopards et les pois de certaines fleurs, comme les Mimulus, sont autant d’exemples de motifs de couleurs formés d’une multitude de répétitions.</p>
<p>Quand on remonte la vie de l’organisme pour regarder la formation de ces tissus biologiques colorés, on trouve un moment où les couleurs ne sont pas encore produites. Cela ne veut pas pour autant dire que le tissu ne soit pas déjà préparé à être organisé en futures rayures, taches ou pois, car celles-ci peuvent être déjà codées sous une autre forme de signal, non coloré, génétique ou épigénétique par exemple.</p>
<p>En revanche, si vous remontez encore le temps développemental, il arrivera un moment où vous ne pourrez plus dire si telle zone sera dans une rayure noire ou dans une rayure blanche, pour prendre l’exemple du zèbre. La raison est simple : cela n’a pas encore été codé, ou plutôt « déterminé » en langage de biologiste. Le tissu est encore homogène.</p>
<p>Passer d’un tissu homogène à un tissu organisé en deux ou plusieurs types de territoires, qui donneront ici <em>in fine</em> les couleurs, ne va pas de soi pour un système physico-chimique et par extension pour des systèmes biologiques. On appelle cela une « brisure de symétrie », et cela nécessite la mise en place de mécanismes bien particuliers, car beaucoup de phénomènes naturels ont au contraire plutôt tendance à homogénéiser les systèmes, comme la diffusion par exemple.</p>
<p>Pour briser les symétries, deux grands types de stratégies sont apparues au cours de l’évolution.</p>
<h2>Quand la zone d’arrivée d’un spermatozoïde déclenche l’asymétrie</h2>
<p>La première est d’utiliser une asymétrie préexistante, pour en quelque sorte la copier et briser sa propre symétrie. En effet, les brisures de symétries peuvent facilement être transférées, et en entraîner d’autres en cascade.</p>
<p>Par exemple, chez l’œuf de Xénope, un amphibien utilisé depuis très longtemps en biologie du développement, si les futures régions de la tête et de la queue sont déjà déterminées (c’est l’axe antéro-postérieur), il est en revanche impossible de différencier le ventre du dos (et même de prédire leurs positions). Ce qu’on appelle l’« axe ventro-dorsal » n’est pas encore déterminé.</p>
<p>Ce qui va déclencher la brisure de symétrie et cette détermination est un signal « extérieur », en l’occurrence l’arrivée du spermatozoïde. Au moment de ce qui est appelé la piqûre spermatique, l’endroit précis du contact entre les deux gamètes déterminera la future face ventrale de l’embryon. Mais ce spermatozoïde aurait très bien pu arriver de n’importe quel côté de l’œuf. Et d’ailleurs, s’il était arrivé sur le côté opposé, c’est celui-ci qui serait devenu le futur ventre de l’embryon. On a donc bien une asymétrie extérieure (ici le point d’arrivée du spermatozoïde) qui déclenche la brisure de symétrie de l’œuf de xénope. La nature regorge de ces <a href="https://science.sciencemag.org/content/306/5697/828.abstract">exemples de transferts d’asymétrie</a>.</p>
<h2>Amplifier des variations naturelles</h2>
<p>Le second type de stratégie va puiser dans les toutes petites variations naturelles du tissu, qui sont aléatoires et de faible ampleur, pour les amplifier. Si le tissu paraît homogène à l’échelle macroscopique, il ne l’est pas à l’échelle microscopique, de la même manière qu’un mur peut paraître blanc et parfaitement lisse vu de loin, alors que l’on en apercevra les imperfections en y regardant de plus près.</p>
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<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/413336/original/file-20210727-15-1hxe2j0.jpeg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/413336/original/file-20210727-15-1hxe2j0.jpeg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=450&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/413336/original/file-20210727-15-1hxe2j0.jpeg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=450&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/413336/original/file-20210727-15-1hxe2j0.jpeg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=450&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/413336/original/file-20210727-15-1hxe2j0.jpeg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=566&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/413336/original/file-20210727-15-1hxe2j0.jpeg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=566&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/413336/original/file-20210727-15-1hxe2j0.jpeg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=566&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<span class="caption">Fleur de Mimulus.</span>
<span class="attribution"><a class="source" href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Mimulus001.JPG">Hugo.arg, Wikipedia</a>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/">CC BY-SA</a></span>
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<p>Ces irrégularités (le plus souvent dans la concentration de molécules biochimiques) sont autant de « microasymétries » qui vont servir de base et être amplifiées par le système. Une fois le système lancé, il s’autoentretient et s’affranchit de ce bruit aléatoire pour créer l’asymétrie finale, donc pour ce qui nous intéresse ici les zones de coloration. Ce phénomène, générant de l’asymétrie en puisant dans ses propres microvariations et non dépendant de l’extérieur, est appelé « auto-organisation ».</p>
<h2>Alan Turing, mathématicien, cryptologue, inventeur de l’ordinateur et… biologiste, le temps d’un article fondateur</h2>
<p>La première personne à avoir proposé les bases mathématiques et physico-chimiques d’un tel système biologique auto-organisé est le mathématicien et cryptologue britannique Alan Turing. <a href="https://link.springer.com/article/10.1007/BF02459572">Dans un article</a> publié deux ans avant sa mort tragique en 1954, il propose un système dit « de réaction/diffusion » comme étant une source potentielle de structures répétées dans la nature. Ce système consiste en deux molécules diffusibles et interagissant, que Turing nomme morphogènes. Le premier morphogène, appelé activateur, favorise sa propre production ainsi que celle du second, appelé l’inhibiteur. Ce dernier inhibe quant à lui la production de l’activateur. De plus, l’inhibiteur diffuse plus rapidement que l’activateur. Sous ces conditions, le système est capable de générer de l’asymétrie à partir d’irrégularités dans les concentrations initiales des deux morphogènes, et donnera après auto-organisation des motifs répétés et alternés, tels que des bandes ou des taches.</p>
<p>En plus de créer des motifs répétés sur un tissu initialement homogène, les motifs répétés que le système génère sont périodiques, autrement dit leur taille et leur espacement sont fixes.</p>
<p>Si la proposition de Turing a mis du temps à être mise en évidence chez un être vivant – le <a href="https://www.nature.com/articles/376765a0">poisson-zèbre</a> dans les années 90, depuis une vingtaine d’années de nombreux exemples sont décrits régulièrement. En vrac, les rides de votre palais, la formation de vos doigts, les rayures du poisson-zèbre ou les pois de la fleur de Mimulus, les motifs des vaisseaux racinaires des plantes sont tous des exemples de structures produites par des « systèmes de Turing ».</p>
<p>On <a href="https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0959437X12001438">soupçonne en fait cette famille de systèmes</a> d’être apparue des centaines de fois au cours de l’évolution, et d’intervenir dans toutes sortes de processus biologiques.</p>
<h2>Briser les symétries pour créer des motifs de couleurs répétés</h2>
<p>Les systèmes de Turing sont-ils les seuls moyens retenus au cours de l’évolution pour peindre les espèces vivantes ? Cela serait surprenant, car certains motifs répétés ne correspondent pas tout à fait aux caractéristiques de ceux produits par Turing, en particulier concernant la périodicité ou la géométrie des motifs.</p>
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<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/413341/original/file-20210727-19-16bewfw.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/413341/original/file-20210727-19-16bewfw.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=375&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/413341/original/file-20210727-19-16bewfw.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=375&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/413341/original/file-20210727-19-16bewfw.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=375&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/413341/original/file-20210727-19-16bewfw.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=471&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/413341/original/file-20210727-19-16bewfw.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=471&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/413341/original/file-20210727-19-16bewfw.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=471&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<span class="caption">Les dalmatiens ont des motifs, mais ceux-ci ne sont pas réguliers, ou « périodiques ».</span>
<span class="attribution"><a class="source" href="https://unsplash.com/photos/7gG_OG9w4Ds">Loan/Unsplash</a>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/">CC BY</a></span>
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<p>Prenez un pelage de dalmatien par exemple, les taches sont tout sauf périodiques. Leur répartition et donc leurs espacements semblent globalement aléatoires, ce qui suggère un autre type de mécanisme. Si ce type de mécanisme constitue une deuxième famille aux côtés des systèmes de Turing, en existe-t-il d’autres et, si oui, combien ?</p>
<p>Afin de commencer à répondre à cette question, nous nous sommes attachés à faire l’<a href="https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/brv.12720">inventaire de tous les mécanismes de production de motifs de couleur répétés découverts par les scientifiques</a>. Il existe des dizaines d’exemples mis à jour chez autant d’espèces. Nous les avons triés, comparés et regroupés en sept grandes familles. La nature en recèle vraisemblablement d’autres, pas encore décrites à ce jour. Pour faciliter la découverte de nouvelles familles, nous avons suggéré quelques voies qui semblent prometteuses, comme les mécanismes d’induction mécanochimiques, où des forces mécaniques génèrent la brisure de symétrie et les motifs, en jouant le même rôle que les morphogènes du modèle initial de Turing.</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/165190/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Pierre Galipot ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.</span></em></p>Les rides de votre palais, la formation de vos doigts, les rayures du poisson-zèbre ou les pois de la fleur de Mimulus viennent de brisures d’asymétrie lors du développement de l’organisme.Pierre Galipot, Doctorant en Morphogenèse, Muséum national d’histoire naturelle (MNHN)Licensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1512262020-12-15T19:49:25Z2020-12-15T19:49:25ZVidit, 8 ans : « Pourquoi les tigres ont-ils des rayures ? »<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/375064/original/file-20201215-17-jbnvwi.jpg?ixlib=rb-1.1.0&rect=4%2C0%2C2991%2C1994&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">Illustration de tigres.</span> <span class="attribution"><a class="source" href="https://www.freepik.com/free-vector/hand-drawn-wild-tiger-collection_4896414.htm#page=2&query=tigers&position=8">Freepik</a>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/">CC BY-SA</a></span></figcaption></figure><p>Lorsque les tigres traquent leurs proies, généralement dans la lumière sombre du crépuscule ou de l’aube, ils sont presque invisibles. Qu’ils vivent dans des prairies, des forêts ou des jungles, les tigres sauvages ont un pelage orange foncé avec des rayures sombres. Alors comment un animal avec une couleur aussi vive peut-il rester suffisamment bien caché pour réussir sa chasse ?</p>
<p>La réponse : le camouflage !</p>
<h2>Des tigres verts ?</h2>
<p>Dans <a href="https://scholar.google.com/citations?user=UlHC7aIAAAAJ&hl=en">mon travail</a> en tant que vétérinaire zoologiste, j’ai pu étudier comment le pelage, les plumes, les couleurs, les taches et les rayures de divers animaux ont évolué pour les aider à attirer un partenaire ou à se déguiser. Le <a href="https://www.plt.org/educator-tips/camouflage-nature-examples">camouflage</a> – ou « coloration cryptique » – leur permet de se cacher, sans être détectés.</p>
<p>Comme les tigres sont des prédateurs au <a href="https://sciencing.com/role-tigers-ecosystem-7638501.html">sommet de la chaîne alimentaire</a>, ils n’ont pas besoin de se cacher des animaux qui pourraient les manger, car aucun animal ne les chasse. Ce sont des carnivores – ils mangent de la viande – et ils comptent sur la furtivité pour réussir leur chasse.</p>
<figure class="align-center zoomable">
<a href="https://images.theconversation.com/files/368672/original/file-20201110-15-u0lvtw.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="photo de tigre montrant comment un humain le verrait et comment un cerf le verrait" src="https://images.theconversation.com/files/368672/original/file-20201110-15-u0lvtw.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/368672/original/file-20201110-15-u0lvtw.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=197&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/368672/original/file-20201110-15-u0lvtw.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=197&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/368672/original/file-20201110-15-u0lvtw.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=197&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/368672/original/file-20201110-15-u0lvtw.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=247&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/368672/original/file-20201110-15-u0lvtw.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=247&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/368672/original/file-20201110-15-u0lvtw.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=247&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
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<span class="caption">L’œil humain peut traiter le rouge, le vert et le bleu, donc pour nous, un tigre est orange (à droite). Le cerf ne peut traiter que le vert et le bleu, ce qui le rend daltonien (à gauche), il voit le tigre vert.</span>
<span class="attribution"><a class="source" href="https://doi.org/10.1098/rsif.2019.0183">J. G. Fennell et coll., Journal of The Royal Society Interface</a>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/">CC BY</a></span>
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<p>Ils sont aidés par la vision limitée de leur proie préférée. Les cerfs et autres animaux à sabots <a href="https://www.nhm.ac.uk/discover/how-do-other-animals-see-the-world.html">ne peuvent pas voir toute la gamme des couleurs</a>, un peu comme un humain daltonien.</p>
<p>Cela les aide à mieux voir dans une lumière faible, mais cela les rend également vulnérables. À leurs yeux, la fourrure du tigre n’est pas orange vif : elle semble verte et ils vont donc avoir du mal à distinguer un tigre au milieu de la végétation.</p>
<h2>Caché à la vue de tous</h2>
<p>Les marques du tigre jouent également un rôle important. Leurs rayures verticales, qui vont du brun au noir, sont un exemple de ce que les biologistes appellent la coloration perturbatrice. Elles contribuent à briser la forme et la taille du félin pour qu’il se fonde dans les arbres et les hautes herbes.</p>
<p>C’est important car ces prédateurs ne chassent pas en groupe, comme un lion, ou n’ont pas la vitesse d’un guépard. Les tigres sont des chats solitaires qui dépendent de la furtivité et du camouflage pour survivre.</p>
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<a href="https://images.theconversation.com/files/368690/original/file-20201110-21-11jcsb8.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/368690/original/file-20201110-21-11jcsb8.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/368690/original/file-20201110-21-11jcsb8.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=400&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/368690/original/file-20201110-21-11jcsb8.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=400&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/368690/original/file-20201110-21-11jcsb8.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=400&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/368690/original/file-20201110-21-11jcsb8.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=502&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/368690/original/file-20201110-21-11jcsb8.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=502&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/368690/original/file-20201110-21-11jcsb8.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=502&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
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<span class="caption">Un tigre du Bengale camouflé parmi les arbres et le feuillage dans le parc national de Kanha en Inde.</span>
<span class="attribution"><a class="source" href="https://commons.wikimedia.org/w/index.php?title=Special:Search&limit=50&offset=0&profile=default&search=tiger+camouflage&advancedSearch-current=%7B%7D&ns0=1&ns6=1&ns12=1&ns14=1&ns100=1&ns106=1#/media/File:Tiger-India.jpg">Kailash Kumbhkar/Wikimedia</a>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/">CC BY</a></span>
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<p>Les rayures varient même entre les six sous-espèces de tigres. La sous-espèce de tigre de Sumatra a des rayures beaucoup plus étroites que les autres et en possède davantage. Cela l’aide à rester caché dans sa jungle dense.</p>
<h2>Unique comme une empreinte digitale</h2>
<p>Quand on observe de près les différents tigres, comme je le fais dans mon travail, on voit que chacun de leurs motifs de rayures est unique, comme celui d’un zèbre. Il n’y a pas deux tigres identiques. Ils sont aussi différents que les empreintes digitales humaines.</p>
<figure class="align-center ">
<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/369711/original/file-20201117-23-1t628a9.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/369711/original/file-20201117-23-1t628a9.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=397&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/369711/original/file-20201117-23-1t628a9.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=397&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/369711/original/file-20201117-23-1t628a9.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=397&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/369711/original/file-20201117-23-1t628a9.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=499&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/369711/original/file-20201117-23-1t628a9.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=499&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/369711/original/file-20201117-23-1t628a9.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=499&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<span class="caption">Chaque tigre a son propre motif de rayures unique – et elles ne sont pas les mêmes des deux côtés !.</span>
<span class="attribution"><a class="source" href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Tiger_Stripes_(29808869755).jpg">Mathias Appel/Wikimedia</a></span>
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<p>Cela permet aux chercheurs qui les étudient dans la nature d’identifier et de compter les tigres individuellement. Ils utilisent des appareils photo à distance pour prendre des photos des animaux lorsqu’ils passent devant eux. Grâce à cette méthode, les experts en tigres estiment qu’il ne reste qu’environ 3 400 tigres sauvages dans leurs pays d’origine en Asie.</p>
<p>Il n’y a pas que leur fourrure qui est ornée de bandes noires. Lorsque nous devons endormir un tigre pour soigner une blessure ou faire des soins dentaires, nous rasons sa fourrure. Il est toujours surprenant de voir que leur peau ressemble presque à un tatouage : elle a le même motif de rayures que leur fourrure !</p>
<h2>Les tigres blancs</h2>
<p>Alors si les rayures camouflent les tigres de leurs proies potentielles, pourquoi certains d’entre eux sont-ils blancs ? Arrivent-ils à se camoufler aussi dans la jungle ?</p>
<p>Pour eux, c’est beaucoup plus difficile ! Parce qu’on les a vus à la télévision ou dans des attractions touristiques animalières, on peut penser qu’ils sont communs, mais ce n’est pas le cas. Une mutation génétique chez les tigres du Bengale rend leur fourrure blanche. Les deux parents doivent être porteurs du même gène très rare pour produire des petits blancs. Les tigres blancs sont élevés en captivité pour attirer les touristes – et la consanguinité produit une progéniture en mauvaise santé.</p>
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<a href="https://images.theconversation.com/files/368931/original/file-20201111-19-ni96bi.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/368931/original/file-20201111-19-ni96bi.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/368931/original/file-20201111-19-ni96bi.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=400&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/368931/original/file-20201111-19-ni96bi.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=400&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/368931/original/file-20201111-19-ni96bi.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=400&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/368931/original/file-20201111-19-ni96bi.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=503&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/368931/original/file-20201111-19-ni96bi.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=503&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/368931/original/file-20201111-19-ni96bi.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=503&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
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<span class="caption">Le pelage du tigre blanc est causé par une mutation génétique rare. Il ne reste plus de tigres blancs dans la nature : En captivité, les zoos élèvent des tigres blancs, produisant ces animaux magnifiques mais en mauvaise santé pour attirer les touristes.</span>
<span class="attribution"><a class="source" href="https://commons.wikimedia.org/w/index.php?search=white+tiger&title=Special:Search&profile=advanced&fulltext=1&advancedSearch-current=%7B%7D&ns0=1&ns6=1&ns12=1&ns14=1&ns100=1&ns106=1&searchToken=5pfeoj2liliglbbehtzhn7ca6#%2Fmedia%2FFile%3AStanding_white_tiger.jpg">Basile Morin/Wikimedia</a>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/">CC BY</a></span>
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<p>Il n’y a jamais eu beaucoup de tigres blancs dans la nature. Le dernier a été repéré il y a plus de 60 ans. C’est logique en termes d’évolution. Un tigre blanc et noir est plus facile à repérer qu’un tigre orange, il aurait donc plus de mal à attraper son dîner.</p>
<p>Le pelage rayé caractéristique des tigres les aide à chasser avec succès, mais c’est aussi l’une des raisons pour lesquelles ils sont en voie de disparition. <a href="https://kids.kiddle.co/Poaching">Les tigres sont tués</a> pour leur belle fourrure, qui est très chère dans le commerce international illégal des animaux sauvages, principalement en Asie. Les gardiens des parcs et les groupes de protection de la nature s’efforcent de protéger cet animal emblématique, le plus grand de tous les grands félins.</p>
<hr>
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<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/251779/original/file-20181220-103676-bvxzth.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/251779/original/file-20181220-103676-bvxzth.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=600&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/251779/original/file-20181220-103676-bvxzth.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=600&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/251779/original/file-20181220-103676-bvxzth.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=600&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/251779/original/file-20181220-103676-bvxzth.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=754&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/251779/original/file-20181220-103676-bvxzth.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=754&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/251779/original/file-20181220-103676-bvxzth.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=754&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<span class="attribution"><a class="source" href="https://www.dianerottner.com/">Diane Rottner</a>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/">CC BY-NC-ND</a></span>
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<p><em>Si toi aussi tu as une question, demande à tes parents d’envoyer un mail à : tcjunior@theconversation.fr. Nous trouverons un·e scientifique pour te répondre.</em></p><img src="https://counter.theconversation.com/content/151226/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Andrew Cushing ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.</span></em></p>Les rayures sont un avantage pour les tigres pendant la chasse, mais peuvent aussi leur causer bien des problèmes. Découvre vite pourquoi !Andrew Cushing, Assistant Professor in Zoological Medicine, University of TennesseeLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1124512019-03-21T23:05:23Z2019-03-21T23:05:23ZPourquoi les zèbres ont-ils des rayures ?<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/265149/original/file-20190321-93039-vd9uy9.jpg?ixlib=rb-1.1.0&rect=20%2C0%2C4498%2C2994&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">Câlin rayé.</span> <span class="attribution"><a class="source" href="https://unsplash.com/photos/ok132B5jh4k">Tobias Mrzyk / Unsplash</a>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/">CC BY-SA</a></span></figcaption></figure><p>Les zèbres sont connus pour leur robe contrastée, rayée de blanc et de noir, mais jusqu’à très récemment personne ne savait vraiment à quoi servait cet inhabituel pelage. De grands biologistes de l’ère victorienne, comme Charles Darwin et Alfred Russel Wallace, ont participé à ce débat vieux de près de 150 ans.</p>
<p>Toutes sortes de théories ont été avancées, mais les scientifiques ne se penchent sérieusement sur la question que depuis quelques années. On peut regrouper les différentes hypothèses en quatre catégories : la robe à rayures des zèbres leur permettrait d’échapper aux prédateurs, elle jouerait un rôle dans leurs interactions sociales, elle favoriserait leur régulation thermique ou elle les protégerait des piqûres d’insectes.</p>
<p>Toutes ont été réfutées, sauf une. <a href="https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0210831">Nos récentes découvertes</a> permettent aujourd’hui d’en savoir un peu plus.</p>
<h2>Quelles étaient les hypothèses ?</h2>
<p>Leur permettraient-elles d’éviter de finir dans l’estomac d’un prédateur ? Cette hypothèse soulève un grand nombre de problèmes. Des observations sur le terrain ont démontré que l’œil humain repère sans peine les zèbres parmi les arbres ou au milieu d’une prairie, même sans beaucoup de lumière : <a href="https://press.uchicago.edu/ucp/books/book/chicago/Z/bo24838630.html">ils sont loin d’être camouflés</a>. De plus, en cas de danger, la fuite des équidés ne semble pas tirer profit de l’effet perturbant de leurs rayures, <a href="https://press.uchicago.edu/ucp/books/book/chicago/Z/bo24838630.html">ce qui invalide l’hypothèse</a> de la confusion créée chez le prédateur.</p>
<p>Rappelons aussi que les lions et les hyènes tachetées ont une vue bien plus mauvaise que la nôtre : les carnivores ne distinguent les zébrures de leurs proies que de près, lorsqu’ils ont sans aucun doute déjà entendu ou flairé leur proie. Il paraît donc peu probable que les rayures des zèbres leur procurent un <a href="https://doi.org/10.1371/journal.pone.0145679">quelconque avantage contre les prédateurs</a>.</p>
<p>D’autant que les <a href="https://doi.org/10.1017/S0952836905007508">zèbres sont les proies de prédilection des lions</a>. D’après une étude menée à l’échelle du continent africain, les félins en tuent plus que nécessaire par rapport aux besoins de leur population. On peut en conclure que les zébrures offrent une bien piètre protection contre ces grands carnivores.</p>
<p>Quid de l’idée selon laquelle la robe des zèbres favoriserait les interactions sociales au sein du troupeau ? Chaque individu arbore des motifs uniques. Les zébrures serviraient-elles d’identification ? Cela semble hautement improbable, compte tenu du fait que les chevaux domestiques à la robe unie identifient leurs congénères <a href="https://doi.org/10.1073/pnas.0809127105">par la vue et l’ouïe</a>. De plus, la toilette mutuelle, une pratique permettant de créer du lien social au sein du groupe, n’est pas moins fréquente chez les spécimens zébrés que chez les autres espèces d’équidés. En outre, les rares individus à naître sans zébrures, <a href="https://doi.org/10.1111/aje.12463">loin d’être ostracisés</a>, vivent et se reproduisent normalement.</p>
<p>Serait-ce un moyen de se protéger du cuisant soleil africain ? Partant du principe que les rayures noires absorbent les radiations et que les blanches les renvoient, d’aucuns ont avancé que les zébrures généreraient des courants de convection le long de l’échine de l’animal, et participeraient ainsi à réduire sa température corporelle.</p>
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<a href="https://images.theconversation.com/files/259773/original/file-20190219-43255-pia2ut.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/259773/original/file-20190219-43255-pia2ut.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/259773/original/file-20190219-43255-pia2ut.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=325&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/259773/original/file-20190219-43255-pia2ut.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=325&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/259773/original/file-20190219-43255-pia2ut.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=325&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/259773/original/file-20190219-43255-pia2ut.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=409&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/259773/original/file-20190219-43255-pia2ut.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=409&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/259773/original/file-20190219-43255-pia2ut.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=409&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
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<span class="caption">Des expériences sur le terrain visent à déterminer si des motifs de couleurs variées influent sur la température de barils remplis d’eau.</span>
<span class="attribution"><a class="source" href="https://doi.org/10.1038/s41598-018-27637-1">Gábor Horváth/Scientific Reports</a>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/">CC BY</a></span>
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<p>Là encore, l’hypothèse paraît improbable : des expériences consistant à recouvrir de larges barils d’eau de fourrures rayées ou unies (naturelles ou peintes) n’ont montré <a href="https://doi.org/10.1038/s41598-018-27637-1">aucune variation de la température de l’eau</a>. De plus, d’après les mesures thermographiques à distance réalisées sur des zèbres, des impalas, des buffles et des girafes sauvages, les zèbres ne présentent pas une température corporelle moins élevée que celles des autres espèces vivant dans le même environnement.</p>
<p>La dernière hypothèse émise sur les zébrures semble sans doute ridicule au premier abord : les rayures empêcheraient les insectes piqueurs de prélever leur ration de sang. Pourtant, elle compte de nombreux partisans.</p>
<p>Des expériences remontant aux années 1980, <a href="https://press.uchicago.edu/ucp/books/book/chicago/Z/bo24838630.html">récemment confirmées</a>, ont démontré que les mouches Tsé-tsé et les taons ne se posent pas sur les surfaces zébrées.</p>
<p>Des données récoltées à l’échelle du territoire géographique de sept espèces d’équidés viennent étayer cette théorie. Certaines de ces espèces ont une robe à rayures (zèbres), d’autres, une robe unie (onagres) ou partiellement zébrée (ânes sauvages d’Afrique). Après comparaison entre les espèces et sous-espèces, il apparaît que la densité des rayures est corrélée à l’intensité des nuisances causées par les insectes en Afrique et en Asie. Autrement dit, les équidés sauvages présents dans les zones à forte densité d’insectes piqueurs sur de longues périodes de l’année arborent généralement une robe rayée.</p>
<p>Selon cette théorie, les équidés africains auraient développé des rayures afin de se protéger des insectes piqueurs porteurs de maladies telles que la trypanosomiase, la peste et la fièvre équines, toutes potentiellement fatales. Avec leurs poils ras, les zèbres seraient d’ailleurs particulièrement vulnérables aux piqûres. En supposant que les motifs contrastés protègent des insectes et des maladies mortelles qu’ils transmettent, développer un pelage à zébrures représenterait un avantage considérable, transmis au fil des générations.</p>
<h2>Testons l’hypothèse de la zébrure anti-insectes</h2>
<p>Comment les zébrures influent-elles sur le comportement des insectes piqueurs ? <a href="https://doi.org/10.1371/journal.pone.0210831">Nous avons entrepris de vérifier cette hypothèse</a> sur les pensionnaires d’une écurie du Somerset (Royaume-Uni), où la population de taons augmente en été.</p>
<p>Nous avons eu la chance de travailler avec Terri Hill, la propriétaire de ces écuries, qui nous a permis d’approcher ses chevaux et ses zèbres des plaines domestiqués, et ainsi d’observer la façon dont les insectes évoluent autour des animaux. Nous avons filmé leur comportement à proximité des équidés, équipés de couvertures de différentes couleurs.</p>
<figure class="align-center zoomable">
<a href="https://images.theconversation.com/files/259739/original/file-20190219-43284-pjvkgx.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/259739/original/file-20190219-43284-pjvkgx.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/259739/original/file-20190219-43284-pjvkgx.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=216&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/259739/original/file-20190219-43284-pjvkgx.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=216&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/259739/original/file-20190219-43284-pjvkgx.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=216&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/259739/original/file-20190219-43284-pjvkgx.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=271&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/259739/original/file-20190219-43284-pjvkgx.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=271&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/259739/original/file-20190219-43284-pjvkgx.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=271&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
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<span class="caption">Les insectes se posent et harcèlent beaucoup plus les chevaux à robe unie que les zèbres.</span>
<span class="attribution"><span class="source">Martin How</span>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-nd/4.0/">CC BY-ND</a></span>
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<p>Il est important de rappeler que les insectes voient vraiment moins bien que les humains. Nous avons remarqué que si les insectes, sans doute attirés par l’odeur, approchaient autant les zèbres que les chevaux, ils se posaient en revanche beaucoup moins sur les zèbres. Du côté des chevaux, mouches et taons restaient en vol stationnaire et leur tournaient autour avant de se poser à de multiples reprises. À proximité des zèbres, ils filaient par contre sans s’arrêter ou ne se posaient qu’une fois, puis reprenaient leur envol.</p>
<p>Des analyses image par image ont révélé que les insectes ralentissaient à l’approche du pelage noir ou baie des chevaux avant de contrôler leur atterrissage. En revanche, ils ne parviennent pas à maîtriser leur décélération à l’approche des zèbres. Ils poursuivent leur trajectoire ou heurtent de plein fouet l’animal sur lequel ils rebondissent.</p>
<figure class="align-center zoomable">
<a href="https://images.theconversation.com/files/259746/original/file-20190219-43291-1u27ygw.JPG?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/259746/original/file-20190219-43291-1u27ygw.JPG?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/259746/original/file-20190219-43291-1u27ygw.JPG?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=399&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/259746/original/file-20190219-43291-1u27ygw.JPG?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=399&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/259746/original/file-20190219-43291-1u27ygw.JPG?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=399&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/259746/original/file-20190219-43291-1u27ygw.JPG?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=501&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/259746/original/file-20190219-43291-1u27ygw.JPG?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=501&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/259746/original/file-20190219-43291-1u27ygw.JPG?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=501&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
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<span class="caption">Équiper les chevaux à robe unie de couvertures à rayures a permis de réduire les assauts des mouches au niveau des zones protégées.</span>
<span class="attribution"><span class="source">Tim Caro</span>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-nd/4.0/">CC BY-ND</a></span>
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<p>Nous avons tour à tour équipé le même cheval de couvertures noire, blanche puis rayée afin d’observer les différences comportementales ou olfactives de l’animal. Là encore, les insectes évitaient de se poser sur les rayures. Mais nous n’avons constaté aucune variation dans les cadences d’atterrissage sur la tête dénudée du cheval, ce qui prouve que les zébrures exercent un effet de près, mais n’empêchent pas les insectes d’approcher.</p>
<p>Cela montre aussi l’efficacité des couvertures rayées pour chevaux, actuellement vendues par deux entreprises.</p>
<p><iframe id="BBgEP" class="tc-infographic-datawrapper" src="https://datawrapper.dwcdn.net/BBgEP/4/" height="400px" width="100%" style="border: none" frameborder="0"></iframe></p>
<p>Par conséquent, puisque nous savons à présent que les zébrures influent sur le comportement des taons à proximité à l’animal, et non à distance, que pouvons-nous observer à quelques centimètres de l’hôte ? D’une part, les rayures créeraient une illusion d’optique qui perturberait la perception du mouvement de l’insecte à l’approche du zèbre, l’empêchant ainsi de se poser normalement. D’autre part, on peut aussi avancer que les insectes ne distinguent pas le zèbre comme une entité solide mais plutôt comme une série de fins objets noirs. Ce n’est qu’au tout dernier moment qu’ils visualisent la collision imminente et changent de trajectoire. Ces deux hypothèses sont actuellement à l’étude.</p>
<p>Ces recherches fondamentales sur le comportement des insectes n’expliquent pas seulement pourquoi les zèbres arborent ces magnifiques robes à rayures : elles soulignent également les applications concrètes dont pourrait bénéficier l’industrie équestre afin d’améliorer le bien-être du cheval comme du cavalier.</p>
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<p><em>Traduit de l’anglais par Mathilde Montier pour <a href="http://www.fastforword.fr">Fast for Word</a>.</em></p><img src="https://counter.theconversation.com/content/112451/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Les auteurs ne travaillent pas, ne conseillent pas, ne possèdent pas de parts, ne reçoivent pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'ont déclaré aucune autre affiliation que leur organisme de recherche.</span></em></p>Nous venons de prouver que les rayures agissent comme un répulsif naturel à insectes.Tim Caro, Professor of Wildlife, Fish & Conservation Ecology, University of California, DavisMartin How, Research Fellow in Biological Sciences, University of BristolLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/659982016-10-03T20:00:12Z2016-10-03T20:00:12ZPourquoi les zèbres n’ont pas été domestiqués<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/139647/original/image-20160928-27037-fvhuhc.jpg?ixlib=rb-1.1.0&rect=0%2C16%2C668%2C429&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">Un cheval à rayures ? Pas vraiment...</span> <span class="attribution"><a class="source" href="http://www.shutterstock.com/pic-281622710/stock-photo-zebra.html?src=tWar6vP5ZHAoJNCfWRt9gA-1-0">Shutterstock</a></span></figcaption></figure><p>Les zèbres ressemblent à des chevaux à bien des égards (ou plutôt à des poneys, vu leur taille). Pourtant, les chevaux ont été domestiqués, tandis que les zèbres sont restés sauvages, car il existe des différences fondamentales entre ces deux animaux. Alors, comment les zèbres sont-ils parvenus à éviter le destin de bêtes de somme ou de bêtes de course ? Et qui s’en sort le mieux aujourd’hui, du cheval ou du zèbre ?</p>
<p>Évidemment, les humains ont tenté de monter et de faire galoper les zèbres, à la fois par attrait de la nouveauté et en raison de leurs apparentes similitudes avec les chevaux. Le film de 2005, <a href="http://www.film4.com/reviews/2005/racing-stripes"><em>Racing Stripes</em> (Courses de rayures)</a> raconte ainsi l’histoire d’un jeune zèbre qui veut participer à des courses de chevaux – sauf que les réalisateurs ont dû tourner certaines scènes avec un cheval pour doubler le zèbre (à l’image, c’est la queue qui trahit le cheval).</p>
<h2>Un ancêtre commun</h2>
<p>La crinière et la queue du zèbre ressemblent davantage à celles des ânes, ce qui reflète l’évolution <a href="http://chem.tufts.edu/science/evolution/HorseEvolution.htm">du gène <em>Equus</em></a>. Même si les chevaux, les ânes et les zèbres ont un ancêtre commun, l’<a href="https://www.britannica.com/animal/dawn-horse">Hyracotherium</a>, qui vivait en Europe et en Amérique du Nord il y a 55 millions d’années, les divergences dans leurs gènes montrent que le zèbre et l’âne sont plus proches entre eux que l’âne ou le zèbre ne le sont du cheval.</p>
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<p>Les équidés nord-américains (les équidés désignant la famille des chevaux) <a href="http://www.horsetalk.co.nz/2012/11/29/why-did-horses-die-out-in-north-america/#axzz4KE50zAfX">ont disparu</a> il y a 8 à 10 000 ans de cela. En Europe comme en Asie, l’homme du paléolithique a parcouru les plaines pour chasser sans relâche les troupeaux de chevaux sauvages. Le changement climatique, le boisement et la chasse ont progressivement repoussé les animaux vers les zones semi-désertiques d’Asie centrale.</p>
<p>L’ancêtre sauvage du cheval domestique (<em>Equus ferus</em>) a été apprivoisé pour la première fois à l’ouest de la <a href="http://www.cam.ac.uk/research/news/mystery-of-the-domestication-of-the-horse-solved">steppe eurasienne</a>, zone où l’on a retrouvé les premières traces archéologiques de <a href="http://www.cam.ac.uk/research/news/mystery-of-the-domestication-of-the-horse-solved">sa domestication</a>. Des études récentes montrent également que les chevaux sauvages venaient grossir les rangs des troupeaux de chevaux domestiqués, tandis qu’ils s’éparpillaient dans <a href="http://phys.org/news/2016-05-history-eurasian-wild-horses.html">toute l’Eurasie</a>.</p>
<h2>Chevaux à tout faire</h2>
<p>Les chevaux ont d’abord été domestiqués pour leur viande, mais leur immense potentiel pour le transport, la communication et la guerre en ont rapidement fait des alliés importants du <a href="http://www.equineheritageinstitute.org/shaping-civilizations-the-role-of-the-horse-in-human-societies/">développement de la civilisation</a>. En Mongolie, le <a href="http://www.amnh.org/explore/science-bulletins/bio/documentaries/the-last-wild-horse-the-return-of-takhi-to-mongolia/article-the-horse-in-mongolian-culture">pays du cheval</a>, c’est sur son fier destrier que le légendaire guerrier <a href="http://afe.easia.columbia.edu/mongols/conquests/khans_horses.pdf">Gengis Khan</a> a conquis des terres qui s’étendaient de la Hongrie à la Corée et de la Sibérie au Tibet, au XIII<sup>e</sup> siècle.</p>
<p>Alors, si le cheval a joué un rôle si important dans notre civilisation, pourquoi n’est-ce pas le cas du zèbre ? Les premiers humains sont apparus <a href="http://news.nationalgeographic.com/news/2007/07/070718-african-origin.html">sur le continent africain</a>, il paraît donc étonnant qu’ils n’aient pas cherché à exploiter le potentiel du zèbre, qui vivait dans les parages.</p>
<p>Contrairement aux équidés eurasiens, cependant, la population de zèbres africains était relativement protégée et particulièrement adaptée à son environnement. Tous les équidés sont des herbivores, et en tant que proies, ils ont tous développé une réaction puissante en cas de danger : <a href="http://www.cfsph.iastate.edu/Emergency-Response/Just-in-Time/08-Animal-Behavior-Restraint-Equine-HANDOUT.pdf">ils fuient, ou ils se battent</a>. Afin de survivre dans un environnement peuplé de grands prédateurs tels que le lion, le guépard et la hyène, le zèbre est devenu un animal très vif et très réactif capable de s’enfuir quand il est confronté au danger et qui sait aussi se défendre vigoureusement s’il est capturé.</p>
<h2>Des ruades et des morsures</h2>
<p>La <a href="http://www.bbc.co.uk/newsround/14407260">ruade d’un zèbre</a> peut casser la mâchoire d’un lion. Le zèbre peut aussi infliger des <a href="http://www.nbcwashington.com/news/local/Zebra-Bites-Zookeeper-at-National-Zoo-232342411.html">morsures terribles</a> et possède un <a href="http://mentalfloss.com/article/80999/14-zany-facts-about-zebras">réflexe d’esquive</a> qui empêche quiconque de l’attraper au lasso : autant de puissantes réactions d’évitement qui ont peut-être été favorisées par la familiarité des zèbres avec les chasseurs-cueilleurs.</p>
<p>En somme, le zèbre n’est pas très porté sur l’espèce humaine, et il ne répond pas aux critères requis pour la domestication d’une espèce animale. Selon l’explorateur et savant Francis Galton (un parent de Charles Darwin), ces <a href="http://www.galton.org/essays/1860-1869/galton-1865-domestication-animals.pdf">critères incluent</a> que l’animal ait un certain goût du confort, qu’il soit facile de s’en occuper, qu’il soit utile à l’homme et qu’il en apprécie la compagnie.</p>
<p>Pour Galton, le zèbre est l’exemple type de l’espèce impossible à domestiquer. Il indique que les Boers, en Afrique du Sud, ont essayé plusieurs fois de harnacher des zèbres. Même s’ils y sont parvenus quelquefois, la nature sauvage et têtue de l’animal déjouait la plupart de leurs tentatives.</p>
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<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/137567/original/image-20160913-4980-1502nie.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/137567/original/image-20160913-4980-1502nie.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=399&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/137567/original/image-20160913-4980-1502nie.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=399&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/137567/original/image-20160913-4980-1502nie.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=399&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/137567/original/image-20160913-4980-1502nie.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=502&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/137567/original/image-20160913-4980-1502nie.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=502&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/137567/original/image-20160913-4980-1502nie.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=502&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<span class="caption">Une mise en garde à prendre au sérieux.</span>
<span class="attribution"><a class="source" href="http://www.shutterstock.com/pic-21179662/stock-photo-a-zebra-stallion-shows-his-teeth.html?src=0tyMMW2BsOgISoCak7Dslw-3-29">Shutterstock</a></span>
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<h2>Libres mais menacés</h2>
<p>Bien qu’il semble possible de domestiquer un <a href="http://www.dailymail.co.uk/news/article-2763629/Your-eyes-not-deceiving-This-girl-really-riding-think-Prepare-amazed-magic-THE-ZEBRA-WHISPERER.html">zèbre isolé</a>, cette espèce n’est pas une bonne candidate à la domestication. Outre la nature intraitable du zèbre et son puissant instinct de survie, le fait qu’il soit un « aliment pour lion » l’a peut-être rendu moins attrayant aux yeux des premiers humains.</p>
<p>La domestication et l’élevage sélectif ont certainement <a href="http://www.academia.edu/1785218/From_wild_horses_to_domestic_horses_a_European_perspective">transformé</a> les caractéristiques physiques et comportementales du cheval, qui à l’origine était sans doute plus petit, plus sauvage et plus proche du zèbre que le cheval d’aujourd’hui.</p>
<p>Et même si les chevaux travaillent dur, vivent dans des environnements plus urbanisés que les zèbres et font ce que leur propriétaire leur demande, ils vivent en sécurité et jouissent d’un certain confort. En réalité, la domestication les a sauvés de l’extinction. En tant que stratégie de survie, la domestication a même très bien marché pour la population de chevaux, qui atteint désormais 60 millions d’individus.</p>
<p>De leur côté, les zèbres sont aujourd’hui moins de 800 000, les humains étant la plus grande menace pour leur survie. La liberté leur a coûté cher.</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/65998/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Carol Hall ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.</span></em></p>Ils ressemblent étrangement à des chevaux à rayures, alors pourquoi les zèbres ne se sont-ils pas laissé domestiquer ?Carol Hall, Reader in Equitation Science, Nottingham Trent UniversityLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.