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Durant les Fêtes, nous devons faire face à de nombreuses obligations, et bien souvent cela signifie passer du temps avec des gens qui nous horripilent et nous empêchent de nous ressourcer. Shutterstock

Comment survivre à sa famille casse-pieds durant les Fêtes?

Être allergique aux rencontres sociales, c’est pareil aux allergies saisonnières : à la fois agaçant, épuisant et inévitable. Et ce, tout particulièrement pendant la période des fêtes.

Car les fêtes présentent un taux élevé d’exposition à ce risque ! Remplacez les acariens et l’herbe à poux par de la parenté et des connaissances dont on se passerait volontiers, et hop, voici une éruption d’allergies sociales !

Peut-être s’agit-il des récriminations incessantes de votre tante sur des sujets triviaux ? Ou encore de la façon dont votre beau-père se claque les lèvres en mangeant et s’essuie la bouche du dos de la main ? Et que dire de votre cousin dont les longs monologues tiennent lieu de conversation ?

Nous sommes tous allergiques à ceux dont les comportements les plus bénins nous irritent. Le poids émotionnel et physique de ces allergènes surgit à la suite d’une exposition de quelques minutes seulement, et nous voulons immédiatement fuir cet environnement toxique.

L’allergie sociale au temps des fêtes

Comme les allergies saisonnières, les allergies sociales sont fréquemment inévitables. Le déclencheur ? Les réunions obligatoires associées aux fêtes. La saison commence fréquemment à la date de l’Action de grâces, du moins chez les Américains. Bien des gens s’attendent à ce que la période des fêtes soit l’occasion de recharger leurs batteries, mises à mal par des échéanciers déraisonnables ainsi que les pressions et exigences du quotidien.

Mais les allergies sociales peuvent contrarier ces plans.

Passez du temps avec ceux qui vous stimulent. Kelsey Chance/Unsplash

Plutôt que de bénéficier de quelques jours de repos pour décompresser, nous passons notre temps libre remplis d’effroi, d’anxiété et d’énervement à l’idée de devoir supporter des gens auxquels nous sommes allergiques. S’il est possible d’échapper à certaines situations nuisibles, il n’en demeure pas moins que d’autres sont obligatoires. Alors, quel « antihistaminique social » peut nous aider à y faire face ?

Eviter autant que possible de s’exposer

Un moyen efficace est de limiter votre exposition. Si vous êtes allergique aux chats, ce n’est pas une bonne idée d’en câliner toute une litière. Et si vous êtes allergique aux réunions imposées, vous devriez éviter de rester dans un environnement rempli d’allergènes sociaux.

En réduisant au minimum le temps passé au contact de ces allergènes, vous attaquez le problème de face, ce qui favorisera résilience et rétablissement en contrôlant votre exposition à des situations périlleuses.

Partir tôt ou encore arriver tard. Il vous faut établir des mécanismes de contrôle du temps passé en présence de vos allergènes. Durant la soirée, pensez stratégiquement. Ne vous asseyez pas à table à côté du cousin machin ou tante truc, et encore moins dans le périmètre du beau-père claqueur de lèvres.

Asseyez-vous à table loin du périmètre auquel vous êtes allergique. Rawpixel/Unsplash

Le processus de validation

Il est en notre pouvoir d’exercer un certain contrôle sur de nombreux irritants en société.

Par exemple, lorsque l’on discute avec une parente égocentrique, elle est à la recherche d’un certain type de réaction. Dans bien des cas, il peut s’agir d’une quête de soutien et de validation.

Bien que vous souhaitiez interrompre la diarrhée verbale de votre tante, cela ne permettra pas de calmer votre réaction allergique. Si par contre vous prenez le temps de lui offrir la validation qu’elle recherche, vous pourriez satisfaire son besoin et de ce fait, éteindre le comportement jugé répulsif.

La rétroaction

Si vous ne supportez plus de regarder votre beau-père manger, il est peut-être temps de lui en parler. Prenez garde au fait que ce genre de conversation n’est pas seulement un échange d’informations, mais que cela touche également à la nature de votre relation et à l’identité de votre interlocuteur. Prenez soin de lui faire comprendre que c’est par affection que vous lui en parlez. Et essayez d’aborder le sujet indirectement afin de ne pas paraître agressif. La rétroaction est fréquemment vouée à l’échec si vous ne respectez pas la sensibilité de votre interlocuteur.

Pleine conscience

Si la rétroaction avec votre beau-père ne vous semble pas être la meilleure solution, vous pouvez essayer de pratiquer la pleine conscience. C’est un état d’esprit où l’on vit dans le moment présent sans juger l’autre.

Si vos allergies sociales commencent à vous tracasser, prêtez attention à votre propre sentiment d’irritation sans pour autant le juger. Ne vous y accrochez pas, ne le repoussez pas. Accompagnez-le tout simplement.

Observer le va-et-vient de nos émotions nous permet de nous distancier de nos réflexes. Ce processus permet un changement de perception. Être attentif au moment présent ne vous protégera pas nécessairement des allergènes, mais vous aidera à en contrôler leur impact ainsi que leur durée.

Les allergies sociales peuvent vous consumer et transformer des vacances reposantes en un test de résistance au stress. Pour bénéficier de la période des fêtes, il faut vous assurer de passer un maximum de temps auprès de gens qui rechargent vos batteries et dont la présence vous stimule.

Il vous faut atténuer vos réactions aux habitudes énervantes des autres. Ces petits trucs simples vous permettront de profiter joyeusement du temps des fêtes, cette pause bien méritée, sans avoir à vous préoccuper de vos allergies sociales.

Avec les remerciements de l’auteur à Deirdre Healey pour son aide sur cet article.

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This article was originally published in English

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