L'observation des cours pendant la crise du Covid-19 illustre une nouvelle fois que les marchés boursiers évoluent souvent sans lien avec les fondamentaux.
Yessar Rosendar, The Conversation y Mehdi Harmi, The Conversation
Dans le tour d’horizon de cette semaine des articles sur les coronavirus rédigés par des universitaires du monde entier, nous explorons les impacts disproportionnés de Covid-19 et les dernières nouvelles sur les essais de médicaments.
Le Covid-19 met à l’épreuve les réformes bancaires entreprises à la suite de la crise de 2008 et révèle la fragilité des dispositifs prudentiels comme des mécanismes de résolution européens.
Aussi soudaine qu’inédite, la crise que nous traversons interroge la pertinence de la prévision économique et invite les experts à faire preuve d’une grande humilité.
L’ajustement des ratios comme l’EBIDTA, nécessite une information financière saine et transparente, en précisant aux banquiers et investisseurs les effets dus aux variations économiques erratiques.
La réponse est non : passer d’un établissement à un autre en période de crise revient en effet à subir les coût liés à l’incertitude sans profiter des avantages du relationnel bancaire.
Pauline Gandré, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières y Camille Cornand, Centre national de la recherche scientifique (CNRS)
Selon la théorie économique, la prise en compte d’un risque lié à un évènement passé diminue progressivement jusqu’à ce que la possibilité qu’il survienne de nouveau devienne sous-estimée.
Au lendemain de la crise de 2008, les écoles de commerce ont été sous le feu des critiques. De même, l’épidémie de coronavirus les enjoint à repenser leurs cursus, en y intégrant la crise climatique.
Fabrice Flipo, Institut Mines-Télécom Business School
La pandémie, en ce qu’elle représente un risque majeur donc exceptionnel, appelle une réponse construite collectivement, et non pas par un petit groupe d’experts ou de décideurs.
La relance des programmes d’assouplissement quantitatif pourrait conduire à un financement des entreprises les plus fragiles au détriment de l’investissement dans les plus innovantes.
Jean-Michel Servet, Graduate Institute – Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID) y Solène Morvant-Roux, Agence Universitaire de la Francophonie (AUF)
Ces dernières années, les plans d’assouplissement quantitatif ont intensifié la financiarisation de l’économie européenne. La crise actuelle pourrait donc constituer l’occasion de recibler le soutien.
Alors que les leviers monétaires mobilisés depuis 10 ans semblent avoir atteint leurs limites, la question d’un distribution directe d’argent aux entreprises et aux ménages revient sur la table.