Comment l’échec de la motion de censure va quelques jours seulement après le remaniement, légitimer le premier gouvernement minoritaire de la Vᵉ République depuis 1991.
Philippe Nivet, Université de Picardie Jules Verne (UPJV)
Le compromis n'aura pas eu lieu et le gouvernement a finalement choisi de recourir à l'article 49.3 pour faire éviter un vote sur la réforme des retraites.
La cohérence de la majorité présidentielle se définit de plus en plus par rapport à l’extérieur, tandis qu’elle jongle en interne entre ses différentes chapelles.
Le premier tour des élections législatives de 2022 n’ouvre la voie ni à une situation totalement inédite ni à une remise en cause fondamentale des institutions de la Vᵉ République.
Charlotte Girard, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières y Vincent Sizaire, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
La constitution actuelle ne saurait être la seule explication à la crise institutionnelle que traverse la France, mais elle en est l’une des plus déterminantes.
La concentration des médias aujourd’hui à l’œuvre en France menace le pluralisme constitutif de la démocratie. Elle réactive des enjeux soulevés dès la IIIᵉ République.
Pour prendre et garder le pouvoir, faut-il privilégier la verticalité ? Pour l’hyper-président, la question ne se pose pas. Pour autant, est-ce une bonne stratégie ?
En ce mois de septembre, Jean‑Michel Blanquer sera le ministre de l’Éducation nationale resté le plus longtemps rue de Grenelle sous la Vᵉ République. Remise en perspective historique de ce record.
La pandémie a permis de mettre en lumière l’importance et l’autonomie des préfets dans la gestion de crise : assiste-t-on au dernier tour de piste d’une fonction au statut menacé ?
La gifle d’Emmanuel Macron a résonné dans la sphère médiatique comme un coup de tonnerre. Quelle importance donner à ce geste, pour l’homme comme pour la fonction qu’il représente ?
En ce début avril 2021, l’horizon communicationnel est double pour le pouvoir : l’acceptabilité des mesures contraignantes qui persistent et la bataille de crédibilité politique qui éclot.
La crise de la Covid-19 sonne le retour de l’intervention publique et nous donne l’occasion de revenir sur la politique de Gaulle, plus libérale qu’elle n’y paraît.
Les départs en série de « Marcheurs » montrent comment le parti LREM n’a pas su se défaire de l’héritage et des contradictions de l’histoire politique française.
Notre époque subit directement les répliques de ce qui apparaît avec le recul comme les prémices d’un déclin crépusculaire du régime de la Vᵉ République.
Quand de Gaulle arrive le 4 juin 1958 à Alger. Il cherche à rassurer tout le monde – militaires, colons, colonisés – en prononçant son célèbre mais incompréhensible « Je vous ai compris ! ».
La Vᵉ République n’assume pas seulement une continuité culturelle avec l’ancien régime, la nature même du régime se fonde sur une ambiguïté institutionnelle permanente.
Constitutionnaliste, docteure de l'Université Paris 1 Sorbonne, Maître de conférences en droit public à l'université de Rouen, Université de Rouen Normandie