« Le regard des sciences sociales sur les migrations »

Mardi 19 janvier de 17h à 18h30 (heure de Paris, UTC + 1h)

Webinaire sur Zoom

Afin de poursuivre sa mission de susciter le débat entre chercheurs, représentants de la société civile et acteurs institutionnels en cette période de crise sanitaire, la Fondation créé un nouvel événement en visioconférence, « L’Instant recherche ». Permettre la rencontre et le dialogue entre des spécialistes engagés, favoriser un échange ouvert, libre et exigeant, où la diversité des savoirs, des pratiques et des principes permet l’émergence de modèles innovants est aujourd’hui une nécessité.

Participation libre et gratuite sur inscription 

Thématique

La COVID-19 a provoqué une crise sanitaire et socio-économique dont les proportions sont sans précédent. Elle nous touche tous, mais plus particulièrement les populations fragiles, parmi elles les réfugiés et les migrants1. Pourtant, la crise épidémique tend à occulter d’autres crises, comme la crise migratoire et ses épisodes tragiques, tels que l’incendie en septembre dernier du camp de l’île de Lesbos qui abritait plus de 12 000 réfugiés.

La troisième édition de « l’Instant recherche » de la Fondation réunira des chercheures en sociologie et science politique sur le thème « Le regard des sciences sociales sur les migrations ». Elles discuteront notamment de l’impact de la crise sanitaire actuelle sur les conditions de vie des migrants, des trajectoires et déterminants de leur survie et inclusion sociale, ou encore du rôle des acteurs humanitaires et sociaux ainsi que des solidarités citoyennes, en France et en Afrique.

  • Que sait-on de l’impact de la crise sanitaire actuelle et des mesures prises en réponse à celle-ci sur les conditions de vie des migrants ?
  • Quels sont les trajectoires et déterminants de la survie et de l’inclusion sociale des migrants ?
  • Quelles sont les conditions d’une action humanitaire et sociale efficace à l’attention des migrants ?

 

[1] L’ensemble du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a opté pour une définition large du terme « migrants », qui englobe toute personne qui quitte ou fuit son pays d’origine ou lieu de résidence habituel en quête de perspectives plus sûres ou meilleures et qui peut se trouver en situation de détresse et avoir besoin de protection ou d’une assistance humanitaire. Les migrants peuvent être des travailleurs, des étudiants et/ou des étrangers considérés comme irréguliers par les pouvoirs publics. Ils peuvent aussi être des réfugiés, des demandeurs d’asile et/ou des apatrides. Par ses actions, le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge cherche à faire en sorte que tous les migrants, y compris les réfugiés et les demandeurs d’asile, bénéficient de la protection à laquelle ils ont droit en vertu du droit national et international. Il a adopté une description inclusive pour refléter sa pratique opérationnelle et souligner le fait que tous les migrants sont protégés par plusieurs corps de droit.

Programme

  • Introduction de Virginie Troit directrice générale de la Fondation
  • Portrait de Yasmine Bouagga, lauréate 2020 des Prix de recherche de la Fondation pour ses travaux sur l’action humanitaire et son engagement pour la recherche humanitaire
  • Table ronde  « Le regard des sciences sociales sur les migrations » autour des trois intervenantes, spécialistes de sociologie et science politique
  • Questions-réponses avec le public

 

Les propos et opinions exprimés pendant ce débat sont ceux de chercheurs indépendants, qui n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas forcément ceux de la Fondation Croix-Rouge française.

Intervenantes

Yasmine Bouagga

Lauréate 2020 des prix de recherche de la Fondation

 

Yasmine Bouagga est chargée de recherche au CNRS (section 40 : politique, pouvoir, organisation), spécialiste de la sociologie du droit, des migrations, et de l’asile. Ses recherches portent sur les usages du droit en prison, et les questions d’immigration. Titulaire d’un Master en philosophie, en sociologie, droit public, et d’un doctorat en Sciences Sociales, Yasmine Bouagga a réalisé de nombreuses recherches de terrain, notamment dans la « jungle » de Calais. Elle a également travaillé sur les conditions de détention en milieu carcéral, ce qui lui a d’ailleurs inspiré sa thèse. En plus de travailler sur des problématiques sociales, Yasmine Bouagga a à cœur de rendre les sciences sociales accessibles à un plus large public. Elle a adapté ses travaux de sociologie en bandes dessinées, ce qui a donné lieu à la naissance de la collection Sociorama, avec le soutien des éditions Casterman.

Ses dernières publications :

  • BouaggaYasmine (dir.), [coord. n° de revue] — Jeunes en migration : entre défiance et protection, Institut Convergences Migrations, De facto, 2020, nᵒ 17
  • MahrougNaoual et Bouagga Yasmine, « Demander l’asile dans sa langue », Plein droit, 2020, nᵒ 124,  15.
  • BouaggaYasmine, « Camps et campements de réfugiés », Historiens & géographes, 2019, nᵒ 447, « Dossier : Migrations », p. 47-52.

Estelle Fourat

Lauréate 2018 des bourses de recherche de la Fondation

Les travaux de recherche d’Estelle Fourat portent sur les dimensions sociales et culturelles de l’alimentation. Après une thèse de doctorat en sociologie 2015 (Université Toulouse Jean Jaurès) sur le terrain indien consacrée aux dimensions socioculturelles de la transition protéique, elle a participé à une recherche action sur l’accessibilité à tous d’une coopérative alimentaire bruxelloise (Université Libre de Bruxelles), et terminé en 2019 une enquête sur les pratiques alimentaires de migrants à Paris (IRIS-EHESS, financement Fondation Croix-Rouge) [lire l’article].

Ses dernières publications :

 

Sadio Soukouna

Lauréate 2018 des bourses de recherche de la Fondation

   

Docteure en science politique (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, 2016), Sadio Soukouna a consacré sa thèse à l’étude des effets de l’alliance stratégique entre migrants et pouvoirs locaux sur les transformations opérées depuis le milieu des années 1980 dans la coopération internationale des collectivités territoriales en France et au Mali. Ses recherches actuelles approfondissent ses premiers résultats sur la gouvernance locale de la migration en mettant en lumière les nouvelles formes de solidarité négligées face aux nombreux acteurs du gouvernement humanitaire des réfugiés. Avec le soutien de la Fondation CRf, Sadio Soukouna a conduit en 2019 une étude des initiatives citoyennes portées par la population burkinabè envers les réfugiés maliens au Burkina Faso [lire l’article].

Ses dernières publications :

  • Soukouna S., L’État malien entre négociation, coopération et résistance dans la formulation de politiques sur les migrations, Revue Anthropologie et développement, 2020.
  • Soukouna S., Migrants maliens et paradiplomatie : entre politisation et marginalisation, Revue Monde commun N° 3 (1), 2019, pp. 72-84.
  • Soukouna S., « Réfugiés du Mali : mobiliser la solidarité pour sortir des camps », dans Se chercher en migration. Expériences burkinabè, coordonné par S. Bredeloup, A. Degorce et A. Palé. Collection Mobilités africaines, L’Harmattan, 2019, pp. 141-164.
  • Soukouna S., « Gouvernance locale au Mali et participation des migrants à la coopération décentralisée », Eyebiyi, P. Elieth & Angèle F. Mendy (Dir.), Migrations, mobilités et développement en Afrique — Tome II : Stratégies familiales, et investissements (eds), Ottawa: Lasdel & Daraja Press, 2019, pp. 185–202.

Modérateurs

Virginie Troit, directrice de la Fondation Croix-Rouge française

Vincent Léger, chargé de recherche de la Fondation Croix-Rouge française

En savoir plus...

Informations pratiques

Mardi 19 janvier 2021

Webinaire sur Zoom (lien envoyé aux personnes inscirtes)

17h00 – 18h30 (heure de Paris, UTC + 1)

Partenaire des prix de recherche

Revoir notre 1ère édition de l’Instant recherche consacré au « regard des sciences sociales sur les épidémies en Afrique » du mardi 3 novembre 2020 et notre 2ème édition sur « le regard des sciences sociales sur une action humanitaire locale » du mardi 8 décembre 2020.

Photo du haut : crédit 2018-european-union-n.mazars