Quelle sera la trajectoire de la hausse des prix en 2023 dans la zone euro ? Tour d’horizon des arguments en faveur d’une accélération et d’une décélération.
Le 2 février, Christine Lagarde, présidente de la BCE, a annoncé une nouvelle hausse des taux d'intérêts directeurs dans la zone euro, effective le 8.
Daniel Roland / AFP
Face à l’inflation, la Banque centrale européenne poursuit les mesures entamées en 2022 mais fait face à la politique agressive de la Fed et à une menace de crise des dettes souveraines.
Les prix de l’immobilier devraient reculer de 5 % à 10 % en 2023.
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La disparition progressive du cash conduit à une exclusion de l’activité socioéconomique des plus vulnérables et une privatisation qui détériore les dimensions symboliques de l’argent.
Les aides à l’achat de produits énergétiques ont contribué à limiter la progression de l’inflation en France.
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Selon les estimations du Cepremap, la mesure gouvernementale de protection du pouvoir d’achat engendrera des gains de croissance respectifs de 1,75 et de 0,08 point en 2022 et 2023.
Les décisions prises par la Banque centrale européenne concernent dix-neuf économies (trop?) différentes.
Daniel Roland / AFP
La Slovénie, la Bulgarie, les états baltes ou encore bientôt la Croatie pourraient subir les effets de politiques monétaires davantage adaptées à la situation de grands États membres plus influents.
La Banque de France estime actuellement que l’inflation devrait se situer entre 4,9 % et 6,4 % en 2023.
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Selon les estimations du Cepremap, la probabilité que la hausse des prix s’accélère en 2023 ne serait que de 10 %. La situation apparaît en revanche plus critique en Allemagne.
À Paris, la hausse des prix des logements marque le pas depuis la rentrée après des années d’augmentation quasi continue.
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Les risques d’éclatement d’une bulle immobilière restent pour l’heure relativement limités malgré la stagnation des prix enregistrée à la suite du relèvement des taux directeurs de la banque centrale.
La Bank of England (BoE) pourrait être renflouée par le Trésor britannique à hauteur de 11 milliards de livres sterling.
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Pour une banque commerciale ou une entreprise, les pertes sont problématiques. Pas pour une banque centrale car ça ne l’empêche pas de fonctionner, même si cette situation pose question.
La première ministre britannique sortante, Liz Truss, s’éloigne du podium après avoir prononcé son dernier discours devant le 10 Downing Street, à Londres, le 25 octobre 2022.
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La séquence entre l’annonce du mini-budget jusqu’à la démission de Liz Truss met en avant le rôle crucial des marchés quant au risque de monétisation des déficits publics par les banques centrales.
Le contexte de hausse des prix a bouleversé les préférences sociales sur lesquelles étaient bâties les politiques économiques passées.
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À devoir faire un choix entre deux nuisances, une majorité de la population déclare préférer les situations à fort chômage et faible inflation aux situations à forte inflation et chômage faible.
Le taux moyen du crédit hors renégociations est passé de 1,06 % en décembre 2021 à 1,45 % en juillet 2022.
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Une simulation montre qu'avec un même budget les ménages peuvent acquérir des logements plus de 15% plus petits qu'en 2021. Cependant, la situation pourrait encore se détériorer.
En juillet 2022, le Système européen des banques centrales (SEBC) détenait plus de 35 % de la dette publique de l’eurozone.
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La hausse des taux et la fin des programmes de rachat d’actifs décidées pour endiguer l’inflation créent de nouvelles vulnérabilités pour les pays les plus endettés, Italie en tête.
La présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, le 8 septembre 2022, après la réunion du conseil des gouverneurs de la BCE à Francfort en Allemagne.
Daniel Roland/AFP
La fin des politiques monétaires accommodantes, confirmée par le nouveau relèvement de taux de la BCE annoncé le 8 septembre, devrait continuer à peser sur les cours dans les prochains mois.
La Banque centrale européenne a octroyé 2339 milliards d’euros de prêts TLTRO 3 entre septembre 2019 et décembre 2021.
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Les taux négatifs auxquels la banque centrale a accordé certains prêts jusqu’en juin 2022 constituent une forme de subventions aux banques pour qu’elles empruntent auprès de l’Eurosystème.
Sur le front des valeurs technologiques, le Nasdaq a connu une baisse remarquable en juin dernier.
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Plus de deux ans après le début de la pandémie de Covid et près de six mois après l’invasion russe en Ukraine, les cours ont connu de nombreuses corrections mais pas de décrochage brutal.
Le 12 juillet 2022, la monnaie européenne touchait la parité avec la devise américaine.
La zone euro se retrouve avec une devise affaiblie pour régler, en dollars, ses achats d’énergie et de matières premières dont les prix flambent.
À Francfort, le Conseil des gouverneurs s’est engagé à « tenir compte du changement climatique dans ses achats d’obligations d’entreprises, son dispositif de garanties, ses exigences de déclaration et sa gestion des risques ».
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Le verdissement de l'action de la banque centrale européenne annoncé le 4 juillet marque un tournant pour l’institution bien que la réponse aux enjeux reste pour l’instant timide.
La hausse des prix, entretenue notamment par le coût des matières premières, connaît une flambée inédite depuis 1985.
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Une hausse d’un point de pourcentage de l’inflation aurait un effet positif sur le solde budgétaire après un an mais dégraderait le solde l’année suivante.
Economist & Academic Dean of the MSc Financial Markets & Investments. Co-author of the book "Managing Country Risk in an Age of Globalization", SKEMA Business School