Le Maroc est devenue la première nation africaine à accéder en demi-finale de la coupe du monde de football. Sa diplomatie sportive peut en tirer profit.
Les joueurs du Maroc célèbrent leur qualification pour les quarts de finale, obtenue contre l'Espagne, en brandissant un drapeau palestinien, le 6 décembre 2022.
Glyn Kirk/AFP
Des joueurs, des supporters et même des officiels du Qatar ont profité de la compétition pour afficher leur solidarité pour la cause palestinienne, qui fait toujours consensus dans le monde arabe.
Et si Hugo Lloris avait réagi une fraction de seconde plus tard sur la reprise acrobatique d'El-Yamiq ?
Giuseppe Cacace / AFP
Les entraîneurs font de plus en plus appel aux sciences et aux données pour optimiser les performances de leurs équipes. Mais les modèles restent imparfaits… heureusement pour le spectacle !
Avant le match entre le Pays de Galles et l’Iran au stade Ahmad Bin Ali à Al-Rayyan, le 25 novembre 2022, une supportrice iranienne tient un maillot de l’équipe nationale sur lequel est inscrit le nom de Mahsa Amini, la jeune femme de 22 ans battue à mort après avoir été arrêtée par la police des mœurs pour avoir enfreint le code vestimentaire strict de l’Iran. Le supporter à côté d’elle brandit un drapeau sur lequel on peut lire « Woman life freedom », l’un des grands slogans de la révolte en cours en Iran.
Giuseppe Cacace/AFP
Rarement une équipe nationale aura participé à une Coupe du Monde dans un contexte aussi lourd que l’Iran cette année.
Un supporter agite un drapeau du Maroc assis sur le toit d'une voiture auquel est aussi accroché un drapeau de la France. Champs Elysées à Paris, le 6 décembre 2022.
Stéphane De Sakutin /AFP
Certains matchs de foot voient des revendications publiques et fortes de binationalité qui montrent un attachement à la fois assumé et transgressif à la francité.
Les joueurs de l'équipe marocaine célèbre leur exploit d'accéder au demi-finale de la Coupe du monde, le 10 décembre 2022. Ils doivent beaucoup de leur victoire à la stratégie déployée par leur coach, Walid Regragui, qui mise tant sur les forces que les limites de ses joueurs.
(AP Photo/Luca Bruno)
Premier pays africain à atteindre les demi-finales en Coupe du monde, le Maroc s’appuie sur les techniques révolutionnaires de son coach, qui mise tout autant sur les forces que les limites des joueurs.
Les grandes équipes comme l’Argentine comptent des supporters dans le monde entier.
Juan Mabromata/AFP
Le soutien de supporters du Moyen-Orient ou d’Asie du Sud-Est à des équipes comme le Brésil ou l’Allemagne traduit des bouleversements profonds dans le rapport aux équipes nationales de football.
Youssef En-Nesyri du Maroc célèbre son but victorieux. Justin Setterfield/Getty Images.
Parmi les principaux sponsors du Mondial 2022 figurent de grandes entreprises originaires du Qatar ou de Chine, deux États qui font du football un instrument de « soft power ».
L’attaquant français Olivier Giroud à la lutte avec le défenseur australien Kye Rowles, lors de la Coupe du monde de football 2022, au Qatar.
Jewel Samad/AFP
En quelques décennies, le « foot » s’est radicalement transformé, devenant un lucratif « sport-business ». On pense souvent que cette métamorphose a radicalement changé le jeu et les joueurs. À tort ?
Le gardien de but sénégaaisl, Tony Sylva, célèbrant la victoire de son équipe contre la France lors de la Coupe du monde 2002.
Une victoire est possible, mais seulement en 2026 ou 2030 et seulement si les équipes africaines peuvent jouer plus régulièrement des matches internationaux de haut niveau.
Au pouvoir depuis 2013, l’émir Cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani (ici lors du tirage au sort de la Coupe du monde de football en avril 2022) est à l’initiative de la « Vision nationale 2030 » qui redéfinit les contours d’une économie post-hydrocarbure.
Frank Fife/AFP
L’émirat, qui tire l’essentiel de ses richesses du pétrole et du gaz naturel, a enclenché un plan de transformation qui repose notamment sur une insertion renforcée dans les échanges mondiaux.
Sadio Mané, joueur vedette du Sénégal, s'est blessé juste avant le tournoi au Qatar.
Aucune équipe africaine n'a atteint le stade des demi-finales. Parmi le Cameroun, le Ghana, le Maroc, le Sénégal et la Tunisie, le Sénégal. a plus de chance de le faire.
Un homme se prend en photo sur la corniche de Doha, capitale du Qatar, le 11 novembre 2022. Les multiples scandales dans l'organisation de l'événement vont ternir la réputation du pays hôte.
(AP Photo/Hassan Ammar)
Des scandales financiers, humains et environnementaux secouent la Coupe du monde de la FIFA. Même si les appels au boycott n’empêcheront pas la compétition d’avoir lieu, l’image du Qatar sera ternie.
Après avoir travaillé régulièrement en Inde, Pushpa Ray a passé quatre années au Qatar comme ouvrier dans le bâtiment. Grâce à son séjour qatari, il a pu faire construire une maison plus grande et plus confortable. Sunsari (Népal), avril 2018.
Tristan Bruslé
Tristan Bruslé, École des hautes études en sciences sociales (EHESS)
Malgré l’indéniable manque de considération pour les travailleurs de la part des autorités qataries, des centaines de milliers de Népalais ont afflué au Qatar depuis les années 1990.
Karim Benzema est le dernier blessé des joueurs de l'équipe de France.
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Une Coupe du Monde en hiver implique une accumulation de matchs sans période de repos, clubs et sélections doivent s’entendre pour limiter au maximum le risque de blessures des joueurs.
Au centre de sécurité Aspire, en charge de la sécurité au mondial de foot au Qatar.
Anne Levasseur/AFP
À l’approche de la Coupe du Monde 2022 dans un pays aussi controversé que le Qatar, des questions se posent quant aux enjeux sécuritaires et à la coopération internationale.
Quelque 1,2 million de visiteurs sont attendus au Qatar pendant la compétition.
Giuseppe Cacace/AFP
Le pays hôte du Mondial de football, qui débute le 20 novembre, a changé de stratégie face aux critiques et met tout en œuvre pour qu’aucun incident ne vienne émailler l’événement.
Chercheuse en carboneutralité et durabilité des transports et infrastructures au CIRAIG (Polytechnique Montréal), chercheuse associée au laboratoire Ville Mobilité Transport (ENPC), École des Ponts ParisTech (ENPC)