L’hésitation vaccinale est un phénomène mondial, complexe et pluriel. Son décryptage fait ressortir des causes spirituelles, cognitives ou politiques et le rôle des réseaux sociaux. Explication.
Le compte Twitter d'Elon Musk, qui a acquis la plateforme le 25 mai 2022 pour 44 milliards de dollars américains.
Olivier Douliery/AFP
Twitter, plus que tout autre réseau social, permet de suivre et de commenter les événements en temps réel. L'acquisition de la plate-forme par Elon Musk pourrait radicalement changer la donne.
L'expansion du storytelling nourrit une méfiance généralisée.
Si les outils de fact-checking se multiplient, il faut, pour utiliser ces antidotes, être déjà sensible aux risques de la désinformation. Et donc cultiver une forme de doute constructif.
Il faut penser l'information dans tous ses états, que ce soit par la documentation ou la donnée, sans oublier l’information « sociale » véhiculée par les selfies, les stories et autres streams.
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Décryptage de la dernière circulaire sur l’éducation aux médias et à l’information, dont l’enjeu est d’évoluer vers la maîtrise des effets des algorithmes et de l’IA, et pas seulement de la presse.
Diffuser des fausses informations sans le savoir devrait inciter avant toute chose à vérifier ses sources : image d'illustration des applications sur smartphone, WhatsApp, Signal, telegram, Viber, Discord et Olvid.
Damien Meyer / AFP
Il n’est pas suffisant de s’appuyer sur la notion de vérité pour combattre les fake news, il faut introduire une notion plus vaste et opératoire de « responsabilité épistémique ».
Types de sources d information consulte es sur internet x.
Désinformation, ingérence étrangère, deepfakes… L’UE, comme le reste du monde, fait face à un raz-de-marée de fake news face auquel elle tente de s’organiser.
Pour promouvoir la vaccination, de nombreuses personnalités sénégalaises, comme ici le ministre Ablaye Diouf Sarr (en février 2021), ont reçu leur dose devant les médias.
Seyllou / AFP
Alice Desclaux, Institut de recherche pour le développement (IRD) et Khoudia Sow, Institut de recherche pour le développement (IRD)
L'acceptation du vaccin et l'efficacité de la vaccination en Afrique, et au Sénégal, dépendent de nombreux facteurs. Accès aux vaccins ou perception des risques sont parmi les plus importants.
Le temps passé sur une source d’information à chaque consultation est de moins de 2 minutes en moyenne.
Pexels
Une recherche montre que les contenus présentant des messages désagréables et mis en ligne sur de multiples plates-formes sont davantage susceptibles de faire le buzz.
Nous sommes de plus en plus exposés aux fake news. Comment les détecte-t-on ?
studiostoks, Shutterstock
Les fake news (ou infox) pullulent, sur les réseaux sociaux, mais aussi dans des discours plus officiels. Pourrait-on automatiser la détection de ce type de texte ?
Dessin du caricaturiste américain Frederick Burr Opper, 1894
Les applications d’intelligences artificielles qui manipulent le langage font des bonds de géants. Entre développements technologiques, fantasmes et risques, où en sont-elles ?
Comment s'y retrouver dans le foisonnement de vérités et contre-vérités?
Pezibear/Pixabay
La littérature sur les turpitudes épistémiques de notre temps (fake news, bullshit, complotisme…) cède trop souvent aux facilités qu’elle dénonce. Il serait temps de recouvrer son sang-froid.
Comment ne pas se faire envahir par les fausses informations ?
Christoph Scholz / Flickr
Où placer la responsabilité de la propagation des fausses informations ? Du côté des réseaux sociaux ou de leurs utilisateurs ?
Des manifestants brandissent une banderole sur laquelle on peut lire “Masque + vaccins + nanoparticules + 5G =” durant un défilé initié par le mouvement des « Gilets jaunes », à Bordeaux, le 12 septembre 2020.
Philippe Lopez / AFP
Jocelyn Raude, École des hautes études en santé publique (EHESP)
En France, pays historiquement pro-vaccins, la montée en puissance de l’hésitation vaccinale est récente. Elle résulte principalement de la conjonction de trois phénomènes.
Pendant 2h40, le film dénonce, pêle-mêle, le gouvernement français, la communauté scientifique, les médias, les laboratoires pharmaceutiques ou encore les Gafam.
Capture d'écran YouTube
Le documentaire qui laisse entendre que la Covid-19 serait une machination des élites visant à éliminer une partie de l’humanité obéit à des règles narratives communes aux récits complotistes.
Des partisans du président américain Donald Trump portent des masques « Fake News » devant le centre où les bulletins de vote sont comptés, à Detroit, Michigan, le 5 novembre 2020.
Seth herlad / AFP
Pour contrer les nombreuses stratégies de manipulation de l'information orchestrées par le camp Trump, fact-checkers et médias mainstream se sont fortement mobilisés, avec des succès mitigés.
Dans un café parisien, le 28 octobre 2020, les clients écoutent l'allocution présidentielle.
AFP/Martin Bureau
Christian Walter, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Depuis le début de l'épidémie, malgré de réelles avancées sur la compréhension du virus, les chiffres et les modèles s’affrontent et parfois se contredisent.
Un manifestant anti-masque brandit une pancarte le 18 juillet 2020 à Columbus, Ohio. Il s'agit d'un rassemblement anti-masque prévu en réponse aux lois locales exigeant que les gens portent un masque dans de nombreuses villes de l'Ohio.
Jeff Dean/Afp
Alors que le nombre de cas positifs à la Covid-19 augmente dangereusement en France, comment expliquer qu’une partie de la population rejette encore le port du masque ?
Analyste en géopolitique, membre associé au Laboratoire de Recherche IAE Paris - Sorbonne Business School, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chaire « normes et risques », IAE Paris – Sorbonne Business School