Surcharge de travail, manque de communication, conflits entre les attentes des familles et celles des managers, les salariés des Ehpad peinent à se dire qu’ils « font bien leur travail ».
Des travaux de recherche suggèrent que, lorsqu’on prend de l’âge, s’exposer davantage à la lumière naturelle aide à limiter les troubles du sommeil. Des résultats à appliquer, par exemple, en Ehpad.
Une enquête portant sur près de 7 000 professionnels du soin et du lien aux autres montre des personnes fières de leur utilité sociale mais qui ne recommandent pas leur métier.
Amélie Carrère, Ined (Institut national d'études démographiques) et Delphine Roy, Paris School of Economics – École d'économie de Paris
Un « virage domiciliaire » est actuellement prôné pour la prise en charge de la perte d'autonomie des personnes âgées. Non sans risques, si ce « virage » est pris dans de mauvaises conditions.
Un an après les révélations du livre « Les Fossoyeurs », et malgré une enquête administrative aux conclusions sans équivoque, la situation des Ehpad peine à s’améliorer. Des pistes existent pourtant.
L’épuisement que les aidants de malades d’Alzheimer vivent au quotidien est souvent minoré par les termes utilisés, masquant les enjeux dramatiques qu’implique ce statut.
En 1790, l’Assemblée nationale constituante recevait un rapport à la modernité frappante sur l’assistance aux « vieillards ». Entre allocation et respect, il met en perspective les choix actuels.
De nombreuses personnes âgées sont réticentes, voire inquiètes, à l’idée de devoir intégrer un Ehpad en cas de perte d’autonomie. Quelles sont les alternatives à ces institutions gériatriques ?
La logique d’optimisation des coûts exercée par l’opérateur privé de maisons de retraite a conduit à un découplage entre réalités internes du travail et affichage externe.
Les organisations se réfèrent de plus en plus à une vision légaliste vidant l'éthique de sa substance, au détriment d'une approche moraliste pourtant plus à même d'apporter des réponses aux problèmes.
Dans les Ehpad ou les établissements spécialisés, les salariés demandent davantage d’écoute de leurs supérieurs, qui doivent en réponse développer leurs compétences en communication.
Les dysfonctionnements pourraient être corrigés par une meilleure prise en compte des informations remontées par les patients et leurs familles, comme le suggère la recherche.
Les agences de notation n’ont plus le temps de se livrer à des analyses approfondies et s’appuient sur des données autodéclarées par les entreprises qui ne reflètent pas les éventuels problèmes.
Un nouveau scandale frappe le secteur de la prise en charge des personnes âgées. Une fois de plus se posent les questions des moyens alloués et de notre attitude face à ces aînés trop invisibilisés.
Psychiatre du sujet âgé, chercheur associé au Laboratoire interdisciplinaire d'étude du politique Hannah Arendt (Université Paris-Est Créteil), co-directeur du département de recherche Éthique biomédicale du Collège des Bernardins, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC)
Chef de service à l'hôpital gériatrique universitaire Charles Foix (Ivry-sur-Seine) - Professeur de gériatrie à la Faculté de Médecine Sorbonne (Paris), AP-HP