De nombreux penseurs venant de différents horizons réfléchissent dans un esprit spirituel à des réformes nécessaires pour soigner la crise de la modernité mais aussi de la postmodernité.
L’intelligence artificielle peut-elle jouer un rôle positif dans le fameux « monde d’après » le Covid-19, notamment dans le domaine délicat de la mobilité humaine par-delà les frontières nationales ?
Anne Alombert, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Pour Félix Guattari, « l’écologie environnementale devrait être pensée d’un seul tenant avec l’écologie sociale et l’écologie mentale ». C'est à cette condition que nous pourrons inventer l'après.
Roland Lehoucq, Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et François Graner, Université Paris Cité
La pandémie confirme les limites de la croissance, incite à repenser nos relations aux technologies en tenant compte du triptyque énergie-matière-environnement, et ouvre le débat de la décroissance.
Alors que nous n’avons jamais été aussi enjoints à respecter l’autre, il devient crucial de nous réconcilier avec cette notion et de l’appréhender au niveau éthique.
La crise actuelle affaiblit les pays du monde entier. Mais ceux qui étaient initialement les mieux lotis seront moins durement affectés que les autres. Le monde de demain sera donc plus inégalitaire.
Étatisme autoritariste, aggravation de la martialité, banalisation de la surveillance et contre-mondialisation émergente risquent de marquer la nouvelle scène internationale.
Dans l’urgence, les invisibles sont devenus plus que visibles : ils sont au front là où nous avions tendance à les mettre à « l’arrière-boutique » afin de ne pas reconnaître leurs différences.
La crise a accéléré la mise à distance des salariés ou encore de creusement des inégalités. La croissance verte ouvrirait la voie à une démocratisation des organisations qui limiterait ces tendances.
L’autorité des experts repose sur une vision idéale du fonctionnement de la science, qui méconnait les interdépendances de la recherche et de la société et l’importance des « savoirs d’opinion ».
Comment éduquer dans un contexte d’incertitude généralisée ? Comment armer les enfants face aux défis futurs ? La question se pose après les deux chocs que nous venons de subir.
Si l’incertitude règne en ce temps de confinement mondial, elle semble coexister avec la croyance, partagée par un grand nombre, que le monde ne sera plus le même après cette catastrophe sanitaire.
La nouvelle configuration du monde dépendra des choix politiques dans les domaines des relations internationales et de la reconstruction des systèmes productifs.