Rémi Bourguignon, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC)
La gouvernance du nouveau régime de retraites remet en question le rôle des partenaires sociaux, réduit essentiellement à celui de conseil et d’appui technique.
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
La mobilisation est plus complexe qu’en 1995 contre le plan Juppé. Elle témoigne d’une tendance à la radicalité et d’un ressentiment envers le chef de l’État, sur fond de système politique décomposé.
Mobilisés contre la précarité étudiante depuis novembre, les étudiants vont se joindre au mouvement de grève du 5 décembre. Par le passé, la convergence des luttes a-t-elle déjà fait leur force ?
Elodie Béthoux, École Normale Supérieure Paris-Saclay – Université Paris-Saclay et Camille Dupuy, Université de Rouen Normandie
Derrière le débat de la « clause du grand-père », c’est bien la différence dans les conditions de travail et d’emploi pour des salariés exerçant la même tâche dans la même entreprise.
Si le mur de Berlin est tombé en 1989, la remise en cause du pouvoir communiste a commencé en Pologne 9 ans plus tôt. Aujourd’hui, l’héritage du syndicat Solidarnosc fait l’objet de débats acharnés.
Né en 2012, ce mouvement est parvenu à augmenter le salaire minimum dans plusieurs États et entreprises sans recourir aux grèves classiques. Une inspiration pour le syndicalisme français ?
On prête trop volontiers une absence de conscience sociale aux policiers de base.
C’est oublier que l’insubordination, comme le manquement au devoir de réserve, est sanctionnée par tout un arsenal.
Si leur impact reste globalement positif, l’efficacité des dispositifs partage des bénéfices dépend de paramètres comme le contexte institutionnel ou la présence de syndicats.
Le plan Hercule, qui prévoit la scission de l’électricien français en deux entités et contre lequel les salariés se sont mis en grève le 19 septembre, semble contestable d’un point de vue financier.
Thiébaut Weber, syndicaliste CFDT, s’intéresse à la numérisation et aux nouvelles formes de travail. Entretien, en co-publication avec le blog Binaire.
Elodie Béthoux, École Normale Supérieure Paris-Saclay – Université Paris-Saclay; Darragh Golden, University College Dublin et Roland Erne, University College Dublin
A la veille du scrutin européen, le débat accorde une large place aux arguments d’ordre culturel, oubliant trop souvent le registre socio-économique.
Le gouvernement risque d’être coincé entre le fait de décevoir un mouvement de contestation puissant et s’engager dans une politique de réforme institutionnelle allant bien au-delà de ses projections.
Une minorité, même très mobilisée, même bénéficiant d’un soutien de l’opinion publique, ne peut pas se substituer à la majorité et effacer les résultats des élections.
Plus qu’un retour de boomerang de la démocratie directe, le mouvement des gilets jaunes révèle la transformation en cours de la représentativité des parties prenantes de la société civile.
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Le mouvement des gilets jaunes est neuf, alors même qu’il exprime la fin d’un monde sans entretenir un quelconque lien avec le syndicalisme ou ce qui reste de la classe ouvrière comme telle.
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Le mouvement des « gilets jaunes » correspond à un nouveau répertoire : s’il est défensif, et classique dans ses significations, il est particulièrement moderne dans ses formes.
La disparition des cellules d’adhérents dans les entreprises et territoires est la cause principale du divorce avec une bonne partie de la population et d’un a-syndicalisme chez les jeunes.
Professeur du Cnam, titulaire de la chaire Droit du travail et droits de la personne, Lise/Cnam/Cnrs, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)
Professeur des universités, sociologue de l'entreprise et de la négociation. Chercheur au Centre Max Weber, Lyon. Chercheur associé à Irené, Cergy, et au Crimt, Montréal., INSA Lyon – Université de Lyon
Chercheur Associé au Laboratoire Printemps, UVSQ/Paris-Saclay, co-président du Groupe d'études et de recherches sur les mouvements étudiants (Germe), Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
Chercheuse titulaire au Centre de recherches Sociologiques sur le Droit et les Institutions Pénales, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay