Né en 2012, ce mouvement est parvenu à augmenter le salaire minimum dans plusieurs États et entreprises sans recourir aux grèves classiques. Une inspiration pour le syndicalisme français ?
On prête trop volontiers une absence de conscience sociale aux policiers de base.
C’est oublier que l’insubordination, comme le manquement au devoir de réserve, est sanctionnée par tout un arsenal.
Si leur impact reste globalement positif, l’efficacité des dispositifs partage des bénéfices dépend de paramètres comme le contexte institutionnel ou la présence de syndicats.
Le plan Hercule, qui prévoit la scission de l’électricien français en deux entités et contre lequel les salariés se sont mis en grève le 19 septembre, semble contestable d’un point de vue financier.
Thiébaut Weber, syndicaliste CFDT, s’intéresse à la numérisation et aux nouvelles formes de travail. Entretien, en co-publication avec le blog Binaire.
Elodie Béthoux, École Normale Supérieure Paris-Saclay – Université Paris-Saclay; Darragh Golden, University College Dublin et Roland Erne, University College Dublin
A la veille du scrutin européen, le débat accorde une large place aux arguments d’ordre culturel, oubliant trop souvent le registre socio-économique.
Le gouvernement risque d’être coincé entre le fait de décevoir un mouvement de contestation puissant et s’engager dans une politique de réforme institutionnelle allant bien au-delà de ses projections.
Une minorité, même très mobilisée, même bénéficiant d’un soutien de l’opinion publique, ne peut pas se substituer à la majorité et effacer les résultats des élections.
Plus qu’un retour de boomerang de la démocratie directe, le mouvement des gilets jaunes révèle la transformation en cours de la représentativité des parties prenantes de la société civile.
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Le mouvement des gilets jaunes est neuf, alors même qu’il exprime la fin d’un monde sans entretenir un quelconque lien avec le syndicalisme ou ce qui reste de la classe ouvrière comme telle.
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Le mouvement des « gilets jaunes » correspond à un nouveau répertoire : s’il est défensif, et classique dans ses significations, il est particulièrement moderne dans ses formes.
La disparition des cellules d’adhérents dans les entreprises et territoires est la cause principale du divorce avec une bonne partie de la population et d’un a-syndicalisme chez les jeunes.
Les gouvernements successifs, qui ont lancé une réforme tous les cinq ans en moyenne depuis 60 ans, n’ont jamais été guidés par des considérations économiques, démocratiques ou de gestion.
Y a-t-il des gagnants et des perdants parmi les organisations syndicales ? Ni l’un, ni l’autre. Juste un rendez-vous manqué vers des relations sociales pacifiées au sein de la SNCF.
Michel Miné, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)
Le constat de Grenelle, rédigé suite à Mai 68, n’a jamais été signé. En ouvrant les négociations entre syndicat et patronat, ce texte a pourtant eu une influence considérable sur le droit du travail.
Dans leur bras de fer avec la direction, les syndicats estiment qu'Air France s'est redressée et qu'il faut toucher leur part des bénéfices. Analyse financière critique de l'état de la compagnie.
Les rapports sociaux ont profondément évolué dans un sens négatif pour les syndicats. Alors que ces derniers mobilisent face à la réforme annoncée de la SNCF, y a-t-il péril en la demeure ?
Professeur du Cnam, titulaire de la chaire Droit du travail et droits de la personne, Lise/Cnam/Cnrs, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)
Professeur des universités, sociologue de l'entreprise et de la négociation. Chercheur au Centre Max Weber, Lyon. Chercheur associé à Irené, Cergy, et au Crimt, Montréal., INSA Lyon – Université de Lyon
Chercheur Associé au Laboratoire Printemps, UVSQ/Paris-Saclay, co-président du Groupe d'études et de recherches sur les mouvements étudiants (Germe), Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay