Première victime du jeu des puissances, le peuple afghan est sous la menace d’une insécurité alimentaire majeure, héritage de 45 ans de conflit et d’ingérence internationale.
Un combattant taliban observe le bord de la route dans le village de Dashtan, dans la province de Balkh le 28 octobre 2021.
Wakil Kohsar/AFP
Les talibans sont responsables d’atrocités remontant aux années 1990, mais n’ont jamais été tenus pour responsables. La communauté internationale peut jouer un rôle pour mettre fin à l’impunité.
Des combattants talibans bloquent les routes après une explosion dans un hôpital militaire à Kaboul, le 2 novembre. Les puissances occidentales ont échoué à faire de l'Afghanistan un État de droit.
(AP Photo/Ahmad Halabisaz)
Une élection démocratique n’est pas synonyme d’une organisation démocratique de la société et de sa gouvernance. À cet égard, la tentative de faire de l’Afghanistan une démocratie est un échec total.
Un combattant taliban garde les lieux du site du double attentat suicide revendiqué par l’EI ayant fait plus de 182 morts, dont 13 soldats américains. Le 26 août 2021, aéroport de Kaboul.
Wakil Kohsar/AFP
Les talibans promettent qu’ils ne permettront pas aux mouvements djihadistes de prospérer sous leur autorité. Mais il est presque certain que les groupes locaux profiteront de leur prise de pouvoir.
Plus de 14 millions d’Afghans sont menacés de famine à court terme selon le Programme alimentaire mondial.
Noorullah Shirzada/AFP
En Afghanistan, la situation humanitaire est plus que préoccupante. La population, en proie à de graves difficultés sanitaires et économiques, pourrait bientôt subir une famine de grande ampleur.
Les services secrets de l'armée pakistanaise, ISI en anglais, jouent un rôle clé dans la coopération avec les talibans.
Basit Shah/AFP
Alors que le Pakistan semble avoir atteint son objectif avec la victoire des talibans, son soutien aux fondamentalistes pourrait se retourner contre lui.
Départ des soldats français, Kaboul, 29 septembre 2012.
Jeff Pachoud/AFP
Treize ans de présence en Afghanistan… pour quel résultat ? La chute de Kaboul invite aussi la France à faire le bilan de son interventionnisme passé pour tirer les leçons de ses échecs.
Un soldat taliban durant un rassemblement de célébration du départ de l’US Army à Kaboul, le 31 août 2021.
Hoshang Hashimi/AFP
C’est une chose de s’emparer du pouvoir en Afghanistan. C’en est une tout autre de gérer un pays aussi complexe, surtout avec la rigidité propre aux talibans.
Vingt ans après les attentats de New York et Washington, dix ans après l’élimination d’Oussama Ben Laden, l’idéologie djihadiste demeure présente dans de nombreux pays du monde.
STR/AFP
Chasser « les juifs et les croisés » des terres d’islam, renverser les gouvernements « apostats » et unifier l’oumma : c’était l’objectif de Ben Laden, et c’est toujours celui de ses épigones.
Les soldats américains ont massivement utilisé l'identification biométrique durant leur présence en Afghanistan.
Tauseef Mustafa/AFP
Les données biométriques que l’US Army a récoltées sur la population afghane, et notamment sur les personnes ayant travaillé pour la coalition, pourraient désormais être exploitées par les talibans.
Des combattants membres du mouvement taliban à Kaboul, le 18 août 2021.
Wakil Kohsar/AFP
Comme au moment de l’évacuation de Saigon il y a 46 ans, fleurissent actuellement les images d’enfants évacués en urgence de Kaboul par l’US Army. Les leçons de l’époque peuvent servir aujourd’hui.
Place de la République à Paris, le 22 août, des membres de la diaspora afghane manifestent leur soutien aux Afghans contre les Talibans et demandent l'accueil des réfugiés.
Stéphane de Sakutin/AFP
Comme le prévoit le droit de l'asile, au-delà des « plus menacés » c’est toute personne qui craint certaines persécutions ou atteintes graves qui doit être protégée.
Le népotisme d'Hamid Karzaï, président de l'Afghanistan de décembre 2001 à 2014, ici en compagnie de son homologue américain George W. Bush le 1er mars 2006 à Kaboul, a été l'une des raisons de l'échec des efforts de la communauté internationale.
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La communauté internationale a échoué en Afghanistan. Analyse des causes de cet échec, qui repose largement sur les recettes inefficaces des bailleurs de fonds.
Un jeune garçon contemple Kaboul depuis un char détruit, 2012.
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Retour sur les quarante dernières années de l’histoire douloureuse d’un pays que ni les Soviétiques ni les Américains n'ont réussi à réellement contrôler.
Des citoyens afghans lors d'un rassemblement organisé à Kaboul en mars 2021 pour soutenir les pourparlers de paix entre les talibans et le gouvernement.
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Le retour des talibans au pouvoir en Afghanistan est terrible pour les femmes de ce pays, dont les droits avaient fait des progrès considérables ces 20 dernières années.
L’ambassadeur de France en Afghanistan, David Martinon (à gauche), attend avec des ressortissants français et afghans de monter à bord d’un avion de transport militaire français à l’aéroport de Kaboul, le 17 août 2021, pour être évacué du pays après la victoire éclair des talibans.
AFP
Forts de leur succès en Afghanistan, les talibans ordonnent désormais aux chefs religieux de leur fournir des listes de filles de plus de 15 ans à marier à des combattants talibans.
La production d’opium génèrerait actuellement environ 2 milliards de dollars de chiffre d’affaires par an.
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L’offensive des combattants islamistes leur a permis de prendre la main sur les principales régions de la culture du pavot et des routes pour acheminer la production vers les pays voisins.
Rassemblement de femmes afghanes à Kaboul le 2 août 2021 pour dénoncer les violations des droits des femmes par les talibans.
Sajjad Hussain/AFP
Quand ils sont au pouvoir, les talibans privent les femmes de nombreux droits élémentaires. Parmi leurs exactions, l’une des pires est la pratique des mariages forcés, une forme d’esclavage sexuel.
P résident d’Action Contre la Faim – France. Concepteur et responsable pédagogique du diplôme universitaire « Santé Solidarité Précarité » à la Faculté de Médecine., Université Grenoble Alpes (UGA)