Dennis Rodgers, Graduate Institute – Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID) and Steffen Bo Jensen, Aalborg University
Certains aménagements des infrastructures du territoire à Marseille peuvent être vus comme une forme de violence, dont les effets sont tout aussi insécurisants que les activités du trafic de drogue.
Les dispositifs mis en place ces dernières années, mal calibrés et complexes, n’ont pas permis de faire reculer le taux de pauvreté dans les quartiers défavorisés.
Les habitants des quartiers défavorisés ont notamment moins accès à l'automobile, et se déplacent en moyenne moins rapidement que le reste de la population.
Réinterroger la colère et ses manifestations peut amener à les voir autrement : sous l’angle des « vies brutalisées », dont nous ne percevons que trop souvent les effets sans identifier leurs causes.
Favoriser l’implantation des entreprises dans les banlieues comme le suggérait le rapport Borloo doit permettre une intégration politique et sociale des citoyens.
Des universitaires travaillent depuis 40 ans sur les banlieues, pourquoi ont-ils le sentiment de ne pas être écoutés ? Décryptage avec quatre sociologues.
Une chose étonne : au milieu des affrontements, entre les tirs de mortiers et de feux d’artifice, des dizaines de vidéos montrent des émeutiers hilares, amusés de leurs propres gestes et narquois.
Même si des efforts pour améliorer les logements ont été réalisés dans les quartiers populaires, la mixité sociale et culturelle s'est dégradée. Reste un face à face entre les jeunes et la police.
Les comportements qualifiés d’agressifs ou les incivilités observées dans les quartiers populaires manifestent aussi des formes de résistance politique face aux différentes formes de pouvoir.
Ismail Ferhat, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières and Laurent Gutierrez, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Depuis sa parution en 2002, cet ouvrage collectif a beaucoup influencé la perception des écoles de banlieue. Il convient de prendre du recul par rapport à cet écho médiatique.
Qu’est-ce qu’être jeune dans un quartier populaire ? La recherche participative Pop-Part, conduite dans dix villes ou quartiers de l’Île-de-France, s’est associée à 120 jeunes pour se saisir du sujet.
Entre recul des services publics et défiance envers les politiques, les habitants de banlieues s’organisent en collectifs pour répondre à ces carences.
Comment exister quand on est une jeune femme de quartier populaire? Les stratégies d"émancipation sont multiples pour échapper aux stéréotypes de genre.
Les personnes qui ne vivent pas dans les quartiers populaires n'y ont accès qu'à travers le discours médiatique. Mais qu'ont à dire ceux qui sont issus de ces quartiers ?
Politologue spécialisée dans l'urbanisme, laboratoire Architecture Ville Urbanisme Environnement (UMR CNRS 7218), Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Sociologue, responsable du Secteur des études locales (SEL) de la mairie de Saint-Denis, chercheure associée au LAVUE/mosaïques, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières