Les Vingt-Huit font l’objet de critiques acerbes en raison de leur prétendue passivité. En réalité, l’UE se mobilise activement depuis plusieurs mois et multiplie les initiatives.
Plusieurs éléments de réflexion s’imposent à la suite de l’attaque terroriste du 14 juillet à Nice. Une attaque qui marque l’évolution de la radicalisation à de multiples égards.
Olivier Hassid, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
L'attaque de Nice pourrait amener la France à revoir drastiquement sa stratégie face à la menace terroriste, en s'inspirant notamment du modèle israélien.
Il devient urgent de penser au lieu de sans cesse panser les plaies, il devient impératif d’être être dans le calme, l'intelligence et la clairvoyance.
L’attentat de Nice est un terrifiant exemple de ces attaques low-tech encouragées par les organisations terroristes et qui menacent nos sociétés au quotidien.
D’un renseignement défectueux à une organisation désastreuse, en passant par une surveillance lacunaire, la guerre en Irak était un gâchis avant même d’avoir commencé.
Fabrice Hamelin, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC)
Malgré le renforcement des moyens de surveillance, un aéroport international peut être attaqué avec de faibles moyens et l’impact de l’attaque a toutes les chances d’être démultiplié.
Alors que l'efficacité de l'opération Sentinelle est de plus en plus débattue, certains continuent d'affirmer qu'elle a au moins le mérite de renforcer le lien armée-nation. À tort.
Olivier Hassid, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Malgré les critiques, le gouvernement a choisi de maintenir ces lieux de rassemblement festifs. Si la probabilité d’un attentat est faible, ce choix a un coût financier et humain non négligeable.
Pierre Berthelet, Université de Pau et des pays de l'Adour (UPPA)
Après des années de tergiversations, l’Union européenne a voté en faveur de l’instauration d’un fichier passagers pour les vols au sein de l’UE. Mais les opposants à ce dispositif restent mobilisés
Elyamine Settoul, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)
Abdeslam, Kouachi, Merah : les récentes actions terroristes impliquent souvent des frères. Auparavant, certains d’entre eux, apparemment en quête d’engagement, avaient tenté de rejoindre les armées.
Le terrorisme n’est pas le seul moyen de saper les piliers d’une société démocratique. L’action subversive de Daech présente des similitudes avec des méthodes utilisées par les systèmes totalitaires.
Fabrice Hamelin, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC)
Les attentats commis à Bruxelles le 22 mars dernier posent de manière aiguë la question de la sûreté dans les transports. Et la réponse n’est pas uniquement sécuritaire.
Le Darknet est-il forcément un repaire de terroristes ? Les programmes de surveillance sont structurellement inefficaces et le « blocage du Darknet » totalement illusoire. Et liberticide.
La multiplication des attentats stimule les théories complotistes. Celles-ci se parent souvent des atours de l’enquête pour mieux livrer des conclusions expéditives et scientifiquement non fondées.
Comme après le 13 novembre, la sidération domine au lendemain des attentats de Bruxelles. Comment aller au-delà et participer au débat public ? Quatre postures différentes sont possibles.
Avec les téléphones, les réseaux sociaux, les programmes d'actualité télévisés en continu, la vidéo est omniprésente lors des attentats terroristes. Un support qui nécessite souvent un décryptage.
Face aux attentats aveugles, la réponse apportée tourne souvent autour de la sécurité. Peut-être faudrait-il aussi repenser la « valeur-vie » dans son rapport à la valeur « liberté ».
Responsable du Département International Relations and Diplomacy, Schiller International University - Enseignante en relations internationales, Sciences Po
Coordinateur de l'Observatoire pour l'Afrique centrale et australe de l'Institut Français des Relations Internationales, membre du Groupe de Recherche sur l'Eugénisme et le Racisme, Université Paris Cité