Il faut trouver des mesures de nature à satisfaire des aspirations à court terme, même si elles seront considérées comme insuffisantes par les « gilets jaunes » compte tenu du rejet massif du Président.
Si l’on entend favoriser une sortie de crise, il conviendrait, tout d’abord, d’éviter tout ce qui pourrait de nouveau alimenter des débats et polémiques nuisibles à la cohésion sociale.
Après une baisse significative durant les années 1990-2000, l’antisémitisme de l’extrême droite se manifeste de nouveau violemment et bruyamment, dans un milieu extrémiste de droite radicalisé.
La proportionnalité est une notion complexe qu’il faut mettre à plat. À l’heure de la loi contre les « casseurs », elle renvoie également à un autre problème essentiel, le statut des manifestants.
La relation bilatérale pâtit de conjonctures nationales, mais aussi d’un vaste mouvement de recomposition des forces politiques à l’échelle continentale avant les élections européennes de mai.
Le conspirationnisme est-il une caractéristique à part entière de ce mouvement, ou le complotisme de quelques « gilets jaunes » est-il mis en avant par ses détracteurs pour le décrédibiliser ?
La défiance des « gilets jaunes » vis-à-vis des médias traditionnels montre que c’est le régime de véracité de l’information qui est remis en cause très profondément.
L’extrême mobilité et la rapidité sont les premières caractéristiques de la communication macronienne. Elles nimbent la figure du dirigeant d’une aura insaisissable qui brouille les pistes.
Avant toute discussion, critique ou revendication, définissons collectivement, au cours de ce grand débat national, le rôle que nous souhaitons donner à l’État.
La croyance en un pacte social qui repose sur une croissance soutenue, comme lors des « trente glorieuses », subsiste encore aujourd’hui. Ce qui pourrait expliquer la crise de ces derniers mois.
Plus qu’une interdiction des armes dites à létalité réduite se pose la question de leur usage, alors que les critiques fusent en France sur leur dangerosité.
Thomas Hofnung, The Conversation dan Benoît Tonson, The Conversation
Auteur sur notre site de trois articles remarqués sur la crise des gilets jaunes, le sociologue Laurent Mucchielli analyse l’évolution du mouvement et la réponse du gouvernement.
Politiste, historien des idées, chercheur associé EPHE, professeur de science politique à l'Université de Mons, Agence Universitaire de la Francophonie (AUF)
Maitre de conférences en sciences de la communication, Chercheur au PREFICS (Plurilinguismes, Représentations, Expressions Francophones, Information, Communication, Sociolinguistique), Université Rennes 2