Une enquête inédite auprès de membres des « gilets jaunes » et d’habitants en Gironde montre une forte demande citoyenne pour plus de justice sociale et écologique exprimée à travers le pouvoir de vivre.
Pour changer les institutions politiques et raviver le processus démocratique, pourquoi ne pas miser sur la participation citoyenne et l’intelligence collective ?
Faire réfléchir des citoyens français de tous horizons sur le climat est un choix très pertinent. Espérons seulement que leur voix sera mieux prise en compte que lors du grand débat national.
L’écriture des Français qui souffrent est autant trace que contenu, aussi bien intime que donnée, distinctive que commune, par l’élan du mouvement social initié.
Le crowdfunding apparaît bien adapté dans ce secteur où les perspectives d’amortissement restent longues. Les motivations des contributeurs dépassent en effet le simple retour sur investissement.
L’ENA a vécu car elle était liée au culte de l’État qui a commencé à s’effacer à partir des années 1980 lorsque les élites sociales ont commencé à redécouvrir les grandes entreprises.
Le vote blanc n'est toujours pas comptabilisé dans les suffrages exprimés alors que les citoyens sont de plus en plus nombreux à y recourir. Le Président Macron a pourtant exclut toute réforme.
Diversifier les origines des candidats ne suffira pas à les doter d’une vision plus réaliste de la société. Et si on leur permettait de mener des enquêtes de terrain, comme des ethnologues ?
La fin des fermetures de classes et d’hôpitaux jusqu’à la fin du quinquennat et la suppression de l’ENA symbolisent la primauté de la communication sur la vision des services publics.
La Vᵉ République dispose d’une institution capable d’anticiper les grands mouvements sociaux, d’apprécier les évolutions de la société et de s’en faire le porte-voix.
Le gouvernement risque d’être coincé entre le fait de décevoir un mouvement de contestation puissant et s’engager dans une politique de réforme institutionnelle allant bien au-delà de ses projections.
Le mouvement des gilets jaunes, puis le grand débat qui en a résulté, ont montré que les Français avaient soif de justice sociale. Mais est-il possible, et comment, de lutter contre les inégalités ?
Face à l’épuisement du ressort de la fiscalité indirecte, le gouvernement pourrait être tenté de mettre en place des prélèvements affectés à des dépenses spécifiques. Une option qui a ses limites.
Du point de vue du gouvernement, le grand débat donne un état de l’opinion publique sur les réformes à venir et, surtout, il le dédouane en procès de verticalité et d’absence de concertation.
Face à l’épuisement de l’action politique, Emmanuel Macron lui-même proposait en 2011 d’avoir recours à l’animation permanente du débat et aux choix collectifs.
Si l’on entend favoriser une sortie de crise, il conviendrait, tout d’abord, d’éviter tout ce qui pourrait de nouveau alimenter des débats et polémiques nuisibles à la cohésion sociale.
enseignant en relations internationales (Sciences Po) - responsable de l'unité d'enseignement "aire juridique et administrative'" (Master Lisi, UFR EILA, Université Paris VII Denis DIderot), Sciences Po