David Porchon, AgroParisTech – Université Paris-Saclay
Alors que les mobilisations contre l’A69 se poursuivent dans les arbres et au sol, il existe un risque significatif d’emballement de la violence. Un phénomène qui n’est pas sans précédent historique.
Si les agriculteurs divergent sur les remèdes à apporter à leurs maux, ceux-ci ont une origine commune : l’alimentation ne peut pas être traitée comme une marchandise comme les autres.
Un enfant peut être atteint d’une pathologie parce qu’un de ses parents a été exposé aux pesticides dans un cadre professionnel. Obtenir une reconnaissance et une réparation est un long parcours.
La fin des quotas PAC a poussé les agriculteurs européens à se faire concurrence. Conséquences : des revenus plus faibles, plus aléatoires et un pouvoir de négociation amoindri face aux distributeurs.
Si le syndicalisme et l'état français ont tâché de penser comme uni le monde agricole, celui-ci n'a en réalité jamais été uniforme. Il est, en plus de cela traversé par des conflits de générations.
La crédibilité politique est attachée à la personne et construite par celle-ci à travers sa façon d’agir et de parler, et en même temps, c’est par les autres qu’elle est jugée.
Face à la mobilisation, le président de la République Emmanuel Macron adopte une posture de « patron d’entreprise » qui ne correspond pas aux attentes des Français.
Apparu en 2019 avant de se voir relégué au second plan pendant la pandémie, le mouvement du Hirak cherche à subsister face à une répression gouvernementale qui s’intensifie.
La stratégie d’unité syndicale à l’œuvre a permis une mobilisation de grande ampleur. Reste aujourd'hui à décider d'un éventuel durcissement après le recours du gouvernement à l'article 49.3.
La contestation en Guadeloupe et Martinique dépasse aujourd’hui amplement le prétexte sanitaire, se fondant désormais sur tous les maux structurels dont souffrent les territoires ultra-marins.
Jardiner, manger ou s’approvisionner local sont-elles des actions politiques ? Si oui, tout devient-il politique ? Cela dépend du contexte dans lequel la pratique s’inscrit.
Au Brésil, le pentecôtisme, un culte protestant évangélique, attire particulièrement les femmes pauvres et non blanches. La raison : le discours de responsabilité individuelle qu’il véhicule.