Les individus atypiques rencontrent des difficultés pour se faire entendre. Objet d’étude scientifique, le fonctionnement de leur cerveau commence pourtant à livrer ses secrets.
Les sciences cognitives ont jusqu’à présent peu infusé les pratiques d’enseignement pour les formations supérieures. Or elles ouvrent sur un apprentissage plus épanoui et plus porteur de créativité.
Et si l’on se passait de sommeil sans que cela nuise à nos capacités cognitives ? Cela paraît fou… L’étude d’une étrange maladie auto-immune pointe pourtant quelques pistes.
La tentation est grande, face à un proche en dépression, de l’exhorter à faire des efforts. Les neurosciences permettent de comprendre pourquoi c’est inutile, et même contre-productif.
Pour le sociologue Bernard Lahire, la création d’une théorie des rêves, ces objets étranges, permet aussi et surtout de contribuer à la transformation des sciences sociales.
Si la pédagogie, comme pratique, peut trouver un fondement solide dans les apports des sciences, l’approche scientifique de l’apprentissage n’a pas le pouvoir de faire de l’enseignement une science.
Nous imaginons souvent que c’est notre conscience qui nous pousse à réaliser ou refréner nos actions. Mais si ce n’était pas ce qui guidait l’esprit humain ?
Il arrive que nous nous sentions très motivés. Les neurosciences expliquent par quel miracle nous sommes capables d’accomplir des actions dont nous n’aurions spontanément aucune envie.
Comment le fait de croire qu’on nous injecte de la morphine (alors qu’il s’agit de sérum physiologique) peut-il faire disparaître la douleur ? Investigation sur le cerveau sous placebo.
Plutôt que de travailler cinq heures d’affilée, retenez que vous pourriez être davantage efficace en travaillant quatre heures, avec des courtes pauses où l’esprit vagabonde…
Olivier Richard, Centre national de la recherche scientifique (CNRS)
Notre cerveau n'évolue pas, il s'adapte
Écrire un SMS, discuter et regarder la télé en même temps : impossible. Notre cerveau a des limites, explique Olivier Richard, maître de conférences en neurophysiologie à l’université d’Orléans.
L’enseignement devrait, comme la médecine, s’appuyer sur les données de la science pour évoluer. Le ministre de l’Éducation doit encourager l’expérimentation.
Sommeil et mémoire sont liés, nous le savons tous. Mais dormir nous sert-il à nous souvenir, ou bien à oublier ? Il semblerait que cela soit les deux, alternativement…
Jeune chercheur ATER terminant une thèse en neurosciences, au sein du Laboratoire de Neurosciences Cognitives, de l’Institut de Neurosciences des Systèmes et de l’Institut des Sciences du Mouvement, Aix-Marseille Université (AMU)