Ayant subi des années de réformes néolibérales, les systèmes de santé de nombreux pays du monde ont vu leur résilience face aux crises se réduire significativement.
« Traduire, c’est trahir », dit l’adage. Conceptualisée en 1978, la notion de « primary health care » a été transcrite en français par « soin de santé primaire ». Ce qui ne va pas sans poser question…
La Cour suprême pourrait avoir à décider s’il faut invalider l’interdiction de l’assurance privée et de la surfacturation pour les services médicaux en raison d’une atteinte aux droits fondamentaux.
Si la santé est un bien commun, la réforme des études de médecine et celle des formations paramédicales devraient être l’affaire de tous. Voici quelques éclairages sur les enjeux en cours.
Ce système est considéré comme un moyen de rationaliser l’organisation des hôpitaux en éliminant les pertes et les gaspillages. Mais il provoque in fine une dégradation de la qualité des soins.
Les dernières réformes hospitalières attribuent de nouveaux moyens financiers de manière globale ou catégorielle, mais elles négligent l’organisation des soins.
Les actes de violence, verbale ou physique, à l’encontre des personnels soignants sont en constante augmentation. Les médecins généralistes sont particulièrement concernés. État des lieux.
En axant le plan « Ma santé 2022 » sur les soins, le gouvernement a peut-être manqué l’occasion de faire le lien entre un système de soins rénové et les enjeux de santé intersectoriels.
Jean-Marie Januel, École des hautes études en santé publique (EHESP)
Mis en place après-guerre, le système de santé français n’est plus adapté aux besoins de la population. Nécessaire, sa refonte implique de pouvoir évaluer son efficacité. Ce qui n’est pas simple.
Etienne Minvielle, École des hautes études en santé publique (EHESP)
Réduire les actes médicaux inutiles rendrait le système de santé français plus efficace. Ce n’est pas impossible, mais requiert une meilleure organisation dans la prise en charge des patients.
Le dernier Plan Santé propose un financement au parcours de soin des hôpitaux français. Inspiré, comme pour la T2A, par le modèle anglo-saxon, ce système, malgré ses vertus, reste très productiviste
La mort annoncée du numerus clausus dans le cadre du Plan Santé ne suffira pas à faire reculer les déserts médicaux. Comment valoriser au mieux la ressource que représentent les médecins ?
Thomas Barnay, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC)
La résorption des déserts médicaux est un enjeu de santé publique majeur. Le plan santé du gouvernement propose de nouveaux outils pour y parvenir. Une réforme qui va dans le bon sens ?
Emmanuel Macron puis, très récemment, Agnès Buzyn, ont proposé de passer au financement des hôpitaux au parcours de soins. Pourquoi une telle proposition et comment la mettre en œuvre ?
Pour réinventer le système de santé français, à bout de souffle, il faut prendre exemple sur des pays qui font mieux pour moins cher. C’est le cas de l’Utah, un État de l’Ouest des États-Unis.
Professeur des Universités en sciences de gestion - Titulaire de la chaire de recherche "santé et territoires" - IAE, Université Clermont Auvergne (UCA)
Maître de Conférences Habilité à Diriger des Recherches, Sciences de Gestion, Dauphine Recherche Management-Equipe Management & Organisation, Université Paris Dauphine – PSL
Doctorante à l’Institut droit et santé, Inserm UMRS 1145, Université Paris 5 (Paris Descartes) et membre du Réseau doctoral en santé publique animé par l’EHESP, Université Paris Cité
Avocat, enseignant et chercheur associé en droit et politiques de la santé / Lawyer, lecturer and research associate in Health Law and Policy, Université de Sherbrooke