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« Sexualités, un regard philosophique » : Christianisme et humanisme à l’origine de la « virilité occidentale »

Zeus, Dieu des dieux qui paradoxalement reste soumis à la nature et à ses désirs sexuels. Wikimedia Commons, CC BY-SA

« In extenso », des podcasts en séries pour faire le tour d’un sujet.


Mouvement NoGender, procréation médicalement assistée, gestation pour autrui, et même bébés génétiquement modifiés en Chine, voire transhumanisme… Les sexualités n’ont jamais semblé autant bouleversées qu’aujourd’hui, ni les débats aussi vifs.

Phénoménologie des sexualités : la modernité et la question du sens. Éditions L’Harmattan

Pour le philosophe Laurent Bibard, auteur d’une Phénoménologie des sexualités aux Éditions L’Harmattan, l’évolution de la conception des notions de « féminin » et de « masculin » au travers de l’histoire peut permettre de mieux saisir les enjeux actuels.

Matrice de la vie politique ou encore économique, les sexualités, éclairées tant par les lumières de la pensée occidentale qu’orientale, doivent, selon lui, nous aider à comprendre qui nous sommes et le sens de ce que nous voulons être.

En prenant du recul, ce deuxième épisode fait du « masculin » et du « féminin » une grille d’interprétation de l’histoire de l’Occident. D’après Laurent Bibard, le christianisme entrelace d’une manière particulière le féminin, hérité du judaïsme, et le masculin du monde grec. Le schéma de l’incarnation, la mort puis la résurrection de Jésus-Christ suggère le dépassement total de la notion de nature, posant les fondements du monde moderne. Les humanistes, en laïcisant les concepts, ont alors pu faire émerger une « virilité nouvelle », potentiellement universelle, celle qui nous invite à nous rendre « comme maîtres et possesseurs de la nature ».


Conception, Thibault Lieurade. Production, Romain Pollet.

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