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« Jeunes de quartier » : « Être un grand c’est être une référence, les jeunes choisissent les leurs »

Capture d'écran du court-métrage “A l'ouest” issu du projet Pop-part. Pop-Part, Author provided (no reuse)

Dans cette nouvelle série d'été nous rediffusons les 6 épisodes du podcast Jeunes de quartier. Des jeunes issus de différents quartiers populaires franciliens s'expriment sur leur quotidien, leur place dans la société française et leurs espoirs.

Après un premier épisode consacré à la destitution des clichés sur les jeunes de quartier, un second sur les changements qui s'opèrent depuis plusieurs années dans la ville de Pantin, un autre sur les formes d'engagement, un quatrième épisode avec un habitant de Clichy-sous-Bois, sur les émeutes de 2005, puis un autre sur les micro-resistances utilisées par les femmes dans les quartiers, nous clôturons cette série en explorant la transmission qui s'effectue entre différentes générations au sein d'un quartier.


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Banlieues, quartiers, cités. En France, ces mots ont trop souvent une connotation négative. Ce que l’État français nomme depuis 2018 les quartiers prioritaires de la politique de la ville regroupe 5,4 millions d’habitants dont 40 % ont moins de 25 ans. Mais qu’est-ce qu’être jeune dans un quartier populaire ? La recherche participative Pop-Part, conduite dans dix villes ou quartiers de l’Île-de-France, et portée notamment par l’Université Paris Nanterre, s’est associée à 120 jeunes pour se saisir du sujet.


Capture d’écran du court-métrage « Engrenages », réalisé dans le cadre de la recherche participative « Pop-part » (2021). Pop-part, Fourni par l'auteur

Dans les quartiers populaires, les notions de « petits » et de « grands » revêtent un sens particulier. La figure du grand est polysémique. Il est à la fois un modèle, un protecteur, un garant de l’histoire du quartier, mais aussi un supérieur auquel les petits doivent le respect voire l’obéissance. Dans le pire des cas le grand peut même jouer un rôle négatif et orienter les plus jeunes vers la violence ou la drogue. Entre petits et grands c’est le concept de transmission qui est central.

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À 29 ans, Lassana Traoré est un grand. Il est éducateur dans sa ville de Corbeil-Essonnes. Mamadou Diallo quant à lui a 49 ans, il a pris conscience du changement de son statut dans sa vingtaine lorsqu’il a commencé à s’engager en créant une association à Nanterre, où il vit. En plus de leur engagement, Mamadou et Lassana partagent le fait d’avoir pris part au projet Pop-part encadré notamment par Fanny Salane, enseignante-chercheuse en sciences de l’éducation à l’université Paris-Nanterre.

Extraits
« Broke for free », Something Elated, 2011.
“Je leur ai tiré dessus pour venger la mort de mon frère.”, Street press, 2018.


Crédits, Conception et Animation Nils Buchsbaum, Réalisation Romain Pollet, Chargé de production, Rayane Meguenni.

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