L’enquête européenne ESPAD, qui évalue tous les quatre ans les usages de tabac, d’alcool, de cannabis et d’autres drogues chez les jeunes, a publié ses derniers résultats. Que nous apprend-elle ?
Une étude montre que c’est l’angoisse liée à la situation économique, plus que le stress généré par le virus, qui augmente le risque de comportements addictifs.
L’image type du dealer est celle d’un jeune homme vivant en cité, issu de l’immigration, intégré dans des réseaux criminels. Pourtant, de nombreuses femmes sont impliquées activement dans ce trafic.
Khalid Tinasti, Graduate Institute – Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID)
La lutte contre le trafic et la consommation de drogues dans le monde ne va pas sans conséquences néfastes pour les objectifs du développement durable de l’ONU.
Lionel Cavicchioli, The Conversation and Liam Petterson, The Conversation
Si certains experts s’inquiètent des attentes irréalistes que peut créer le porno, de sa violence sexiste, et de son potentiel addictif, d’autres pensent que l’éducation peut contrer ces méfaits.
Manger, dormir, avoir des rapports sexuels… Toutes ces activités génèrent du plaisir, ce qui nous pousse à les répéter, au risque de tomber dans le piège de l’addiction.
Les mesures prises en France pour lutter contre le cannabis sont souvent décriées. Or ces dernières s’inscrivent dans l’histoire coloniale de la France et son rapport très politique à cette substance.
33% des jeunes de 15 ans ont déjà fumé des cigarettes. Si les niveaux de consommation des adolescents français sont en baisse, ils restent au-dessus de la moyenne des autres pays européens.
Une connaissance du trouble longtemps focalisée sur les enfants et un a priori négatif sur les médicaments expliquent en partie le sous-diagnostic du TDAH de l’adulte. Il est grand temps d’y remédier.
Une nouvelle névrose se répand dans notre société aujourd’hui : l’angoisse ou la phobie de se retrouver sans son smartphone. Quels discours tenir à des ados pour prévenir cette « nomophobie » ?
Une étude relève une hausse sensible du nombre de personnes buvant seules pendant le confinement, notamment chez les hommes à revenus modestes et sans-emploi.
Au-delà de la fragilité immunitaire qui caractérise certains patients atteints de troubles psychiatriques, l'épidémie et les mesures de distanciation ont des effets délétères sur la santé mentale.
La tension autour de l’ouverture ou non des débits de boisson et de la vente libre met en évidence une reprise en main du pouvoir central incarné par Narendra Modi sur les instances décentralisées.
Michel Gandilhon, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)
Aux États-Unis, les autorités sanitaires luttent contre deux épidémies, le Covid-19 et la crise des opioïdes. Avec le confinement, les cas d’overdoses d’opioïdes auraient nettement augmenté.
Le Covid-19 risque d’aggraver les problèmes liés à l’alcool, certains évidents, tels que le mésusage lié au stress, d’autres moins, comme la perte d’accès aux soins pour les personnes dépendantes.
Professeur des universités, médecin hospitalier, Inserm 1107, CHU Clermont-Ferrand, Président de la Fondation Institut Analgesia, Université Clermont Auvergne (UCA)
Psychiatre, addictologue, maître de conférences des universités - Praticien hospitalier, Inserm U1028 / CNRS UMR5292, responsable du SUAL (Service Universitaire d'Addictologie de Lyon), Université Claude Bernard Lyon 1