Emmanuel Véron, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Au pouvoir depuis dix ans, Xi Jinping est aujourd’hui confronté à un ensemble de difficultés économiques, politiques et internationales sans précédent depuis le début de son règne.
En 1919 ; soixante-dix ans plus tard, lors du grand mouvement de 1989 ; et enfin en ce moment même : la jeunesse étudiante chinoise a souvent contesté le régime.
Emmanuel Véron, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
L’exaspération généralisée de la population chinoise face à la politique « zéro Covid » a donné lieu à un mouvement de contestation d’une ampleur inédite depuis 1989.
Les manifestations en Chine, bien qu’assez courantes, ont tendance à être très localisées. Mais ces protestations contre le confinement ont déclenché une réponse davantage nationale.
Emmanuel Véron, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Xi a encore accru son emprise sur le parti et donc sur le pays. Mais la Chine demeure fragilisée par les conséquences de sa stratégie zéro Covid et par sa confrontation avec Washington.
Le président Xi Jinping va sans doute être reconduit pour un troisième mandat de cinq ans. Et cela, même si le mandat qui s’achève n’a pas été aussi triomphal qu’espéré.
La croissance chinoise, qui repose sur des investissements de moins en moins rentables, dépend aujourd’hui de la mise en œuvre de réformes repoussées depuis presque deux décennies.
La Chine est incontestablement une dictature. Pour autant, elle n’est pas un totalitarisme, comme le montre le rejet, par une parie de la jeunesse, du consumérisme que promeut le Parti.
L’empire du Milieu construit aujourd’hui son influence en défendant un environnement international favorable aux régimes plus répressifs que les démocraties occidentales.
Chloé Froissart, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
La reprise en main de Hongkong par Pékin a connu une nouvelle étape avec les élections législatives du 19 décembre dernier, malgré la défiance des Hongkongais, qui se sont massivement abstenus.
Chloé Froissart, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Xi Jinping a fait adopter au Parti communiste chinois une résolution exceptionnelle qui vise à réécrire le roman national du pays, pour faire de lui l’homme providentiel de la Chine d’aujourd’hui.
Emmanuel Véron, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) and Emmanuel Lincot, Institut catholique de Paris (ICP)
La Chine s’apprête à célébrer en grande pompe le centième anniversaire de son Parti communiste, qui contrôle le pays d’une main de fer depuis l’instauration de la République populaire en 1949.
Le treizième congrès du Parti communiste du Viêt Nam a été placé sous le signe de la continuité. Le Parti contrôle toujours étroitement le pouvoir et son secrétaire général a été reconduit.
L’excentrique milliardaire Jack Ma, créateur du géant du commerce en ligne Alibaba, est réapparu après trois mois d’absence médiatique, après avoir tenu des propos jugés hétérodoxes par le pouvoir.
L’enjeu est de taille pour la Chine alors que des équipes de l’OMS arrivent pour enquêter sur les origines du coronavirus. Pékin projette une image de réussite – et n’acceptera aucune critique.
Pékin érode toujours davantage le principe « Un pays, deux systèmes » en vigueur à Hong Kong depuis sa rétrocession à la Chine en 1997. La tension est dernièrement encore montée d'un cran.
Professeur d'histoire et de science politique au département d'études chinoises de l'Inalco, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)