Il faudra du temps pour que les Rwandais, en particulier ceux qui ont souffert ou été témoins du génocide, fassent à nouveau confiance à la France.
Kigali, 18 mai 2020 : un homme consulte un article du New York Times consacré à l'arrestation de Félicien Kabuga, survenue deux jours plus tôt.
Simon Wohlfahrt/AFP
Quelles seront les conséquences de l’arrestation en mai dernier, en France, de Félicien Kabuga, considéré comme l’un des grands responsables du génocide rwandais de 1994 ?
Au mémorial du génocide, Kigali, 29 avril 2018.
Yasuyoshi Chiba/AFP
De 1992 à 1994, le régime en place au Rwanda aurait importé 581 tonnes de machettes, ce qui démontrerait l’intentionnalité du génocide. Ce chiffre est toutefois discutable.
Le président rwandais Paul Kagame. Le Rwanda a une économie en plein essor qui est contrôlée par un régime autoritaire.
Christian Marquardt/EPA-EFE
Marie E. Berry, University of Denver and Laura Mann, London School of Economics and Political Science
Vingt-cinq ans après le génocide, la croissance économique et le contrôle de la société vont de pair au Rwanda, sous la direction autoritaire de Paul Kagame.
A l'intérieur du Mémorial de Kigali sur le génocide de 1994.
Nelson Gashagaza/Wikimedia
Claudine Vidal, École des hautes études en sciences sociales (EHESS)
L’ouvrage est conçu comme un réquisitoire : la description des massacres commis par le régime de Kagame est conduite de façon à établir la qualification de génocide.
Paul Kagame, l'homme fort du Rwanda depuis l'été 1994.
Chatham House / Flickr
Marc Le Pape, École des hautes études en sciences sociales (EHESS)
Écrire sur le Rwanda donne parfois l’impression de traverser un champ de mines. Il ne s’agit pas de controverses entre chercheurs mais bien de dénonciation et d’intimidation.
Le président Paul Kagamé, ici à Londres, en juillet 2012, a longtemps bénéficié du soutien sans faille des États-Unis.
DFID/Flickr
Claudine Vidal, École des hautes études en sciences sociales (EHESS)
Paul Kagamé, le président du Rwanda, a minutieusement préparé la réforme constitutionnelle l’autorisant à se maintenir quasiment indéfiniment au pouvoir dans un pays étroitement contrôlé.