Quelles seront les conséquences de l’arrestation en mai dernier, en France, de Félicien Kabuga, considéré comme l’un des grands responsables du génocide rwandais de 1994 ?
De 1992 à 1994, le régime en place au Rwanda aurait importé 581 tonnes de machettes, ce qui démontrerait l’intentionnalité du génocide. Ce chiffre est toutefois discutable.
La présence du coronavirus dans la région des Grands Lacs africains ravive des tensions existantes et nuit aux échanges commerciaux, à la démocratie et aux droits de la personne.
L'avocat de Pascal Simbikwanga, jugé en France pour son rôle pendant le génocide rwandais de 1994, dévoile le jeu émotionnel qu'il a déployé pendant sa plaidoirie pour tenter de convaincre les jurés.
Se représenter le génocide comme l'enfer suggère que les horreurs ne sont pas concevables. On ne peut les imaginer que symboliquement. Or, il s'agit de violences provoquées par des événements politiques.
Marie E. Berry, University of Denver and Laura Mann, London School of Economics and Political Science
Vingt-cinq ans après le génocide, la croissance économique et le contrôle de la société vont de pair au Rwanda, sous la direction autoritaire de Paul Kagame.
Ce nouveau concept résume-t-il vraiment la trajectoire de l’Afrique depuis le début du XXIᵉ alors que des centaines de milliers d’Africains fuient leur continent ?
L'ouvrage de Judi Rever permet d’avancer la qualification de génocide, alors que la plupart des spécialistes du Rwanda, y compris moi-même, avaient jusqu’à présent rejeté la thèse du double génocide.
Claudine Vidal, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)
L’ouvrage est conçu comme un réquisitoire : la description des massacres commis par le régime de Kagame est conduite de façon à établir la qualification de génocide.
Marc Le Pape, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)
Écrire sur le Rwanda donne parfois l’impression de traverser un champ de mines. Il ne s’agit pas de controverses entre chercheurs mais bien de dénonciation et d’intimidation.
Face aux aspirations au changement, les forces au pouvoir ont généralement fait preuve d’une grande capacité de résistance et d’adaptation. Partout elles l’ont emporté, sauf au Kenya à ce jour.
Le dictateur gambien Yahya Jammeh a été contraint de respecter le verdict des urnes après 22 ans de pouvoir absolu. S’agit-il d’un nouvel indicateur de progression de la démocratie en Afrique ?
Après deux guerres civiles particulièrement dramatiques, en 1994 au Rwanda et 2005 au Burundi, on assiste à l’inversion des dominations politico-ethniques qui s’étaient instaurées à l’indépendance.
Après des mois de crise aiguë, le régime du président Pierre Nkurunziza dit avoir la situation bien en main. Mais cette stabilisation de façade ne dissipe pas les inquiétudes au sein de la population.
Coordinateur de l'Observatoire pour l'Afrique centrale et australe de l'Institut Français des Relations Internationales, membre du Groupe de Recherche sur l'Eugénisme et le Racisme, Université Paris Cité