La gestion d'un opéra doit prendre un compte une particularité économique bien particulière : la fatalité des coûts croissants, théorisée par le touche-à-tout américain William Baumol. En effet, comme il est impossible de réduire la durée des œuvres ou le nombre de musiciens, alors que, dans le même temps, les salaires augmentent dans autres secteurs, les établissements dépensent inexorablement plus. C'est pourquoi les établissements d'art lyrique se tournent de plus en plus vers les subventions publiques et les mécènes.
La preuve par 3 : les experts de The Conversation déclinent 3 aspects d'une question d'actualité en 3 épisodes à écouter, à la suite ou séparément ! Dans cette série, François Lévêque, professeur d'économie à Mines ParisTech (Université PSL) vous fait découvrir les «Operanomics», ou toutes les spécificités économiques d'un secteur de l'industrie culturelle pas comme les autres. Vous comprendrez notamment dans ce premier épisode pourquoi monter une représentation coûte de plus en plus cher, puis dans les suivants comment sont fixés les prix des places, et en quoi la gestion du répertoire lyrique représente un véritable casse-tête pour les directeurs d'établissements.