Morgane Danion

Chargée de projets scientifiques en immuno-écotoxicologie. Notre objectif global est, dans une logique One Health – une seule santé, de contribuer à une meilleure maitrise de la santé et du bien-être des poissons d’élevage en intégrant les dangers infectieux, notamment les virus, et l’impact des activités humaines et du changement climatique sur leur environnement

Notre unité, en tant que Laboratoire National de Référence (LNR) pour les maladies réglementées des poissons, mène des activités de R&D en appui de ses missions de diagnostic et surveillance. Nos objectifs dans ce domaine sont i) de contribuer au bon fonctionnement et à l’amélioration continue du système de surveillance des maladies réglementées au niveau du territoire ; ii) d’assurer une veille active afin de détecter le plus rapidement possible les émergences ; iii) d’approfondir les connaissances sur certains virus pathogènes insuffisamment caractérisés et particulièrement dommageables ; iv) d’initier des travaux sur les effets du changement climatique sur l’évolution virale et les interactions hôtes/pathogènes ; et v) de développer et tester des approches visant à améliorer la résistance des poissons d’élevages aux pathogènes et leur robustesse aux modifications de leur environnement.

Nous évaluons également l’impact de stress chimiques ou physiques, généralement chroniques et appliqués sur plusieurs générations de façon à être au plus proche de la réalité environnementale, sur l’état de santé global du poisson. Après une phase de travail sur les pesticides, nous ciblons désormais des molécules qui ont un effet perturbateur endocrinien avéré ou suspecté. L’évaluation de l’impact de l’exposition met en œuvre un large panel d’approches comme la mesure de biomarqueurs immunologiques, l’examen des capacités de défense anti-infectieuse ou, plus récemment, la détermination de l’évolution du microbiome.