L’argumentaire est toujours le même : les Africains sont ignorants des risques et il faut donc les informer afin qu’ils prennent la bonne décision, à savoir rester chez eux.
Delphine Diaz, Université de Reims Champagne-Ardenne (URCA)
Constamment en Europe, des personnes ont dû fuir, pour échapper à la guerre ou chercher une vie meilleure. Mais la manière de les désigner n’a cessé de varier, au gré des représentations véhiculées.
Le préjugement sur la valeur des personnes (le vrai réfugié, le faux réfugié, le migrant économique) oriente vers des attitudes accueillantes ou méfiantes.
« S’ils fuient afin de vivre, leur refuser l’asile, même sous la forme d’une simple dénomination, équivaut à adopter une complicité passive avec ceux qui les ont poussés à la fuite. » Extraits.