Maya Kandel, Université Sorbonne Nouvelle, Paris 3
Au moment où Joe Biden prend la succession de Donald Trump, nous dédions cet épisode au « trumpisme » ou comment un homme a durablement transformé la droite américaine et redéfini son électorat.
Le 6 janvier 2021, Donald Trump s'adresse à ses partisans à Washington. Peu après, des milliers d'entre eux entreront de force au Capitole.
Brendan Smialowski/AFP
Le discours que Donald Trump a prononcé le 6 janvier à Washington, et qui a incité ses sympathisants à investir de force le Capitole, constitue un parfait condensé de sa rhétorique populiste.
Le compte Twitter de Donald Trump, qui était celui qui comptait le plus d'abonnés au monde, a été suspendu le 8 janvier 2020.
Justin Sullivan/Getty Images North America/Getty Images via AFP
Le bannissement de Donald Trump des principaux réseaux sociaux pose de nombreuses questions, à commencer par celle de la responsabilité qu’ont les plates-formes dans les contenus qu’elles hébergent.
Devant le Capitole à Washington, le 6 janvier 2021.
Bill Clark/CQ-Roll Call, Inc via Getty Images
Techniquement, la prise du Capitole par des partisans de Donald Trump ce 6 janvier n’a pas été un coup d’État. L’événement n’en révèle pas moins la grande fragilité de la démocratie américaine.
Concert de U2 (Vertigo Tour), le 22 septembre 2009.
Bonovox84/Wikimedia
Contre l’usage et la réappropriation politique voire polémique de l’expression « judéo-chrétienne » le terme « abrahamique » offre une alternative apaisée.
Un homme portant un équipement de protection tient une pancarte à l'esthétique nazie indiquant « hygiène totale » lors d'une manifestation contre les mesures visant à freiner la propagation de la Covid-19, à Francfort-sur-l'Oder, le 28 novembre 2020.
Adam Berry/AFP
Anne-Coralie Bonnaire, Maison des Sciences de l'Homme (MSH) – Université Paris-Saclay
En Allemagne, les anti-masques vont jusqu’à se comparer à des résistants au nazisme. L’usage de ces figures historiques est d’autant plus troublant que l’extrême droite connaît une forte progression.
Donald Trump n'a toujours pas officiellement reconnu sa défaite et continue d'affirmer que l'élection a été truquée.
Brendan Smialowski/AFP
Même si la Constitution américaine confère au président des pouvoirs considérables en matière militaire, les contrepoids sont suffisants pour l’empêcher de conserver le pouvoir par la force.
Le président élu Joe Biden s'apprête à prononcer un discours à Wilmington, Delaware, le 25 novembre 2020.
Mark Makela/Getty Images North America/Getty Images via AFP
Réconcilier les Américains, promouvoir les droits des femmes, reprendre le fil d’une politique étrangère que son prédécesseur a profondément marquée : Joe Biden n’aura pas la tâche aisée.
Marine Le Pen, cheffe de file du Rassemblement National, en chemin pour débattre d'un projet de loi visant a lutte contre l'islamisme radical, le 6 octobre.
Ludovic MARIN / AFP
Les mouvements de droite populiste ne paraissent pas, pour l’heure, tirer profit de la pandémie de coronavirus. L’hypothèse d’un cycle de « déclin » populiste paraît cependant peu probable.
Les partis de droite radicale comme le RN de Marine Le Pen ont traditionnellement bénéficié politiquement des crises économiques.
Ludovic MARIN / AFP
Résultats d’une enquête comparative mesurant l'impact de la crise sanitaire et économique sur les droites national-populistes en Allemagne, France, Italie et Suisse ainsi qu’aux États-Unis.
Certains croient que la terre est plate ou que le coronavirus a été conçu par l'élite mondiale.
Paul M Hurtado
Nos connaissances, y compris scientifiques, demeurent un construit social. Aussi, notre rapport à la vérité et notre capacité d’appréhender le réel sont toujours entachés de subjectivité.
Des partisans du président américain Donald Trump portent des masques « Fake News » devant le centre où les bulletins de vote sont comptés, à Detroit, Michigan, le 5 novembre 2020.
Seth herlad / AFP
Pour contrer les nombreuses stratégies de manipulation de l'information orchestrées par le camp Trump, fact-checkers et médias mainstream se sont fortement mobilisés, avec des succès mitigés.
Des supporters de Donald Trump à Lansing, capitale de l'Etat du Michigan, attendent les résultats.
Seth Herald/AFP
Déclarer prématurément une victoire électorale est une pratique récurrente dans les régimes non démocratiques.
Le parti pris de l'insulte et du dénigrement – quasi systématique – chez Donald Trump est symptomatique d'une stratégie politique très ancienne.
Pixabay
L’insulte en politique n’a pas été inventée par Trump, juste mise en exergue dans sa campagne. L’histoire montre que le duel langagier et les invectives relèvent du fondement même de la politique.
Il existe une longue histoire de liens entre les mouvements nationalistes blancs et l'armée américaine.
Bo Zaunders/Corbis Documentary via Getty Images
Si la plupart des Américains sous-estiment la place qu’occupe le suprémacisme blanc dans l’armée, ils s’en inquiètent quand on leur en apporte la preuve.
Des militants antifa dans les rues de Salem, Oregon, lors d'un rassemblement de groupes d'extrême droite tels que les Patriot Prayer et les Proud Boys, le 7 septembre.
Allison Dinner/AFP
La mouvance antifa a pris de l’ampleur aux États-Unis suite à l’élection de Donald Trump. Ses membres ne constituent toutefois pas une menace au sens où l’entend le président américain.
Voilà, c'est fini.
Mark Makela/Getty Images North America/Getty Images via AFP
En quatre ans à la Maison Blanche, Trump a multiplié coups d’éclat, déclarations tapageuses, mesures populistes…Jusqu'à l'attaque du Capitole par ses partisans. Retour sur un mandat sans précédent.
Lors d'un meeting de Donald Trump le 21 février 2020.
Mario Tama/Getty Images North America /Getty Images via AFP
Le complotisme n’est évidemment pas né avec les réseaux sociaux et de Donald Trump. Relire certains penseurs comme Michael Walzer permet d’éclairer utilement ce phénomène.
Donald Trump tient son masque alors qu'il se tient sur le balcon de la salle bleue à son retour à la Maison-Blanche, le lundi 5 octobre 2020, à Washington, après avoir quitté le centre médical militaire national Walter Reed. Trump a annoncé qu'il avait été testé positif au COVID-19 le 2 octobre.
AP Photo/Alex Brandon